Trois approches générales de l'animateur
Trois grandes postures peuvent être définies de l'animateur "café philo"
- 1) L'animateur qui pense que le savoir, les raisonnements et les connaissances en général se transmettent en les expliquant. Appelons-le "le transmetteur": il transmet ses connaissances en organisant sa pédagogie : le découpage des étapes du savoir à transmettre.
- 2) L'animateur qui estime que le savoir, les raisonnements et les connaissances en général s'acquièrent dans un cadre qui permet à l'apprenant de construire sa propre pensée. Appelons-le "le jardinier" : il organise un environnement, pose des situations-problèmes qui permettent aux apprenants de découvrir des réponses par eux-mêmes.
- 3) L'animateur qui estime que le savoir, les raisonnements et les connaissances en général s'acquièrent d'autant mieux que la qualité des interactions entre tous les apprenants sont essentielles pour que chacun se construise de façon à la fois autonome et coopérative. Appelons ce dernier "l'accompagnant". Il maîtrise les deux rôles précédents et veille à ce que chacun soit en disposition d'éveil, de découverte et d'apprentissage.
Ces trois grandes postures sont des classiques empruntées aux sciences de l'éducation. Il est fort possible que l'animateur "typique" du café philo s'apparente cependant à une figure du 4ème type : l'écoutant socratique.
Voilà deux termes à définir, qu'est-ce qu'un écoutant, et qui plus est, socratique ?
Et par ailleurs, dans un café philo, suffit-il d'être un écoutant socratique pour animer des débats ?
Il faut notamment prendre en compte que nous n'avons pas à faire à des enfants, mais à des adultes qui détiennent un savoir, fondé ou non.