Cafephilos › Forums › Les cafés philo › Les sujets du café philo d’Annemasse › Les robots empathiques peuvent-ils aimer ? sujet du lundi 28.12.2015
- Ce sujet contient 0 réponse, 1 participant et a été mis à jour pour la dernière fois par René, le il y a 9 années et 4 mois.
-
AuteurMessages
-
24 décembre 2015 à 12h13 #5321Mon robot peut-il m’aimer ?
(De nos relations avec les robots et autres programmes informatiques)D’accord, la question est ridicule, une machine n’éprouve pas de sentiment. En revanche, mon robot peut me faire ressentir des émotions très fortes, il se peut aussi que je l’aime (que je m’y attache). Sommes-nous vraiment certains alors que notre robot n’a pas quelque chose d’humain et, par conséquent, qu’il ne mérite pas un autre traitement que celui d’une simple machine ? Et si les robots aident à soigner vos parents devenus âgés, et s’ils devenaient des thérapeutes, des médecins, ne faudrait-il pas leur accorder une toute autre considération » ?
Par ailleurs, si les robots exécutent leurs tâches mieux que les humains…, les humains méritent-ils alors l’intérêt qu’on leur donne ?Extrait d’une séance de dialogue entre un soldat qui consulte un assistant-thérapeute (Ellie) pour des symptômes post-traumatiques:
– L’assistant-thérapeute (Ellie) : « Comment allez-vous aujourd’hui ? » Pendant que la personne répond, Ellie enregistre tout ce qui se passe avec des micros et des caméras.
Ellie crée un rapport « personnel avec son patient : Oh, vous habitez Los Angeles, j’y ai habité aussi. Puis, elle demande : Quand vous êtes-vous senti vraiment heureux la dernière fois ?
–Le soldat (se répétant à lui-même la question) : Hum, quand est-ce que c’était ?
Ellie (confirmant) : Hum, hum
Les caméras notent les déclinaisons de la voix, la qualité du sourire, une baisse d’oxygénation, des hésitations…
Ellie : Je remarque que vous hésitez..
La suite de la vidéo dans l’article de Xavier de la Porte ici.
> Ellie est en fait un avatar (une figure virtuelle) truffée de logiciels, et capable d’établir des diagnostics qui, sur le nombre de patients examinés, peuvent se révéler plus exacts et précis que s’ils avaient été examinés en première instance par de vrais humains.Ce lundi, nous questionnons la relation entre l’être humain et les programmes informatiques « humanisés/humanisants », des programmes qui modifient notre relation à nous-mêmes, à autrui, à l’économie, et finalement au monde, et partout dans le monde.
Ressources
– Serge Tisseron (psychiatre-psychanalyste) et les robots empathiques
– La page « robot » sur le site de Serge Tisseron
– La revue de presse de Philomag de « Mon robot ne m’aimera jamais », de Serge Tisserons
– Il est plus facile de parler à un robot qu’à un être humain. L’article mentionné plus haut de Xavier de la Porte sur Rue89
– Etre remplacé par des robots. Un article de Xavier de la Porte sur Rue89
– Quand le « penser » est un « faire ». Chronique de Xavier de la Porte. sur France Culture.
– Les robots de l’angoisse. Chronique de Xavier de la Porte.
– L’intelligence collective (un concept éclairé par une expérience collaborative autour du jeu d’échecs)Le robot de compagnie Pepper :
https://www.youtube.com/watch?v=4s5kLmYngRI -
AuteurMessages
- Vous devez être connecté pour répondre à ce sujet.