Cafephilos › Forums › Les cafés philo › Les sujets du café philo d’Annemasse › Est-ce de la beauté que nous viendra le sens ? Kant. Sujet pour lundi 25.02.2019
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21 février 2019 à 16h00 #5732Est-ce de la beauté que nous viendra le sens des choses ?
La question m’est suggérée par l’extrait de texte de Kant, ci-dessous :
« Deux choses remplissent le coeur d’une admiration et d’une vénération toujours nouvelles et toujours croissantes à mesure que la réflexion s’y attache et s’y applique : le ciel étoilé au-dessus de moi et la loi morale en moi. Ces deux choses, je n’ai pas besoin de les chercher et de les conjecturer comme si elles étaient enveloppées de ténèbres ou placées dans une région transcendante en dehors de mon horizon ; je les vois devant moi et je les rattache immédiatement à la conscience de mon existence.
La première commence à la place que j’occupe dans le monde extérieur des sens, et étend la connexion dans laquelle je me trouve à l’espace immense où les mondes s’ajoutent aux mondes et les systèmes aux systèmes, et en outre à la durée sans limites de leur mouvement périodique, de leur commencement et de leur durée. La seconde commence au moi invisible, à ma personnalité, et me représente dans un monde qui a une véritable infinité, mais dans lequel l’entendement seul peut pénétrer, et avec lequel (et par cela même aussi avec tous ces mondes visibles) je me reconnais lié par une connexion, non plus comme dans la première simplement contingente, mais universelle et nécessaire.
Le premier spectacle, d’une multitude innombrable de mondes, anéantit pour ainsi dire mon importance en tant que je suis une créature animale qui doit rendre la matière dont elle est formée à la planète (à un simple point dans l’univers), après avoir été pendant un court espace de temps (on ne sait comment) douée de force vitale. Le second au contraire élève infiniment ma valeur comme celle d’une intelligence, par ma personnalité dans laquelle la loi morale me manifeste une vie indépendante de l’animalité et même de tout le monde sensible, autant du moins qu’on peut l’inférer d’après la détermination conforme à une fin que cette loi donne à mon existence, détermination qui n’est pas limitée aux conditions et aux limites de cette vie, mais qui s’étend à l’infini. »
Kant (1724 – 1804). Critique de la raison pratique. ConclusionPropositions pour notre échange :
– Recherchons une question que nous suggère les deux premiers paragraphes du texte de Kant. Les questions décideront de notre débat.
– Si vous le souhaitez, nous pourrons lire le 3ème paragraphe, et poser des questions par rapport à leur sens (que dit Kant ?), ou par rapport à sa thèse (quelle idée défend-il ? Ce qui donne à voir les présupposées qu’elle implique). Eventuellement, nous verrons cette seconde partie en fin de débat, juste pour les évoquer.Ressources
– Critique de la raison pratique de Kant (1/4). Invité Michaël Foesse des Chemins de la philosophie. France Culture.
– « Le ciel étoilé au-dessus de moi et la loi morale en moi ». Une explication de texte de Nicolas Rouillot sur Philocité.
– Le film : Le ciel étoilé au-dessus de ma tête (2018). Au cas où ce film d’Ilan Klipper, inspiré par la citation de Kant, interesserait quelqu’un parmi vous. La critique de La Croix. -
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