Cafephilos › Forums › Les cafés philo › Les sujets du café philo d’Annemasse › « Quand je me regarde je me désole, quand je me compare je me console »/ Talleyrant proposé par Claude pour lundi 02.12.2019
- Ce sujet contient 0 réponse, 1 participant et a été mis à jour pour la dernière fois par René, le il y a 5 années et 9 mois.
-
AuteurMessages
-
27 novembre 2019 à 18h28 #5819Merci à Claude qui nous propose une maxime de Charles-Maurice de Talleyrand pour lancer notre débat
« Quand je me regarde, je me désole, quand je me compare, je me console »
Se comparer aux autres ça arrive à tout le monde. Mais quelle utilité peut-on trouver à cette pratique ? Et quels en sont les risques ?
Donc la comparaison avec nos petits camarades : Un tel a-t-il eu une meilleure note que moi Ce naze de copain a-t-il fini par avoir un meilleur job que moi ? Cette comparaison sociale serait un processus quasi automatique et que nous utiliserions pour atteindre plusieurs buts : nous rassurer à propos de nos performances, de nos opinions, gonfler son estime de soi, lutter contre les influences extérieures, etc ?Cette comparaison sociale aurait trois motivations :
Le besoin d’autoévaluation, le besoin de rehaussement de soi, le besoin d’amélioration de soi
Mais attention, se comparer peut être tout aussi rassurant que destructeur. Si dans une entreprise un collègue obtient la promotion que vous visiez, alors vous estimez avoir échoué, et vous en souffrez. Pour quoi succombons-nous au poison de la comparaison ?
Dans son l’ETHIQUE Spinoza déplorait déjà ce réflexe que l’envie, la haine, la tristesse, le sentiment d’insuffisance – et nous recommande de profiter de la joie d’exister.Le réflexe comparatif serait-il inné et aussi naturel à notre espèce que l’instinct de fuite ? Difficile de le savoir car dès la petite enfance, nous nous en imprégnons à travers les paroles parentales, et généralement pas à notre avantage : « Regarde comme il est sage tu devrais prendre exemple sur lui. »
Mais tout n’est pas la faute des parents. Pour construire notre moi, notre personnalité, nous nous mesurons à autrui.
N’’y a-t-il pas pourtant des arguments pour échapper à la tentation de la comparaison ?Proposition pour notre débat :
– Tour de table informel sur la façon dont on reçoit la proposition de Tallayrand, éventuellement formulée sous forme de question ou d’une brève intervention.
> Après un récapitulatif des questions, on essaye de construire un débat autour des questions qui semblent retenir notre intérêt ou/et soulever les enjeux les plus remarquables (enjeux éthiques, psycho/philosophiques ou sociétaux), tout en gardant à l’esprit la/les questions de Claude.Ressources :
– Les effets de la comparaison sociale (expériences de psychologique sociale). Canal U et Psychologie Sociale.
– La dissonance cognitive (théorie de Léon Festinguer). Vidéo de la Tronche en biais.
– Quelques vidéos sur la psychologie sociale. Thibault Gouttier.
– Définition de la comparaison sociale. Psycho web.
– Se comparer aux autres. Articles de Sciences Humaines.
– Comparaisons sociales et comparaisons temporelles. Article de Cairn.
– Talleyrand & Bonaparte (1797-1814) Première République. 2000 ans d’histroire. France Inter.
– L’éthique de Spinoza. La série des Chemins de la philosophie. -
AuteurMessages
- Vous devez être connecté pour répondre à ce sujet.