Cafephilos › Forums › Les cafés philo › Les sujets du café philo d’Annemasse › Confinés, saison 2.3. Zoom philo : Peut-on penser une éthique des médias, sans nuire à la liberté d’information ? Débat le lundi 16.11.2020 à 19h00
- Ce sujet contient 1 réponse, 2 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Guy Pannetier, le il y a 4 années et 10 mois.
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13 novembre 2020 à 19h22 #5960Peut-on penser une éthique des médias sans nuire à la liberté d’information ?
Lien de participation à la réunion Zoom :
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ID de réunion : 829 9187 3181
Code secret : 264413
(Merci de vous reporter à nos conditions de participations en bas de ce message)Le journalisme, dans une démocratie, est par définition, du côté des citoyens. On est en droit de supposer qu’il n’est pas du côté des « pouvoirs » en place, car ceux-ci exercent déjà toute l’influence dont ils sont capables. On attend alors du journaliste qu’il rende une information telle, qu’elle permette aux citoyens de murir leur point de vue, d’acquérir une autonomie de penser. Le journalisme est un 4ème pouvoir ou il n’est pas.
C’est une intervention de Patrick-Yves Badillo (Professeur des universités, créateur de l’Institut de Recherche en Sciences de l’Information et la Communication, auteur de « Écologie des médias ») qui propose des outils d’évaluation de l’information, qui me suggère la question pour notre débat ce soir :
Peut-on penser une éthique des médias, sans nuire à la liberté d’information ?Ressources
Séminaire de Patrick-Yves Badillo (durée 42mn) prononcé le 06.11.2020 à l’IHU.
– Autres sources :
– Leçon inaugurale de Marion Van Renterghem à École de journalisme de Sciences Po Durée de la vidéo 1H05.
– La Tribune REINFO N°1 . Avec le Dr Fouché (réanimateur), A. Henrion Caude (généticienne), L. Mucchielli (sociologue du Cnrs); Dr Sacré (réanimateur), H. Banoun (Pharmacienne). Durée 30mn. Des professionnels s’organisent pour apporter une autre information sur la Covid.
– Le journalisme éthique refait la Une. Article du Courrier de l’Unesco.
– La charte déontologique de Acrimed.
– La charte (pdf) déontologique des journalistes (SNJ – Syndicat National du Journalisme. Action Critique des Médias.Quelques éléments de l’intervention du Pr. Patrick-Yves Badillo
Question de départ :
> Que font les médias sur la période de février à juin 2020, sur le sujet de la HCQ alors qu’aucun savoir n’est assuré ?
> Que font-ils après les essais Discovery qui ont été interrompus ?
> Pourquoi les débats prennent-ils une tournure si polémique ?
Un constat de Patrick-Yves Badillo : les médias ignorent certains aspects fondamentaux des crises, du risque et de l’incertitude.Une donnée à connaître par rapport à la notion de risque et de son calcul :
En général, en situation de crise, il n’est pas possible de calculer des probabilités.
Donc, on établit des modèles mathématiques, dont on croit qu’ils sont de la science. Le calcul est science, oui, mais pas ce pour quoi le modèle est établi. En effet, le modèle est un scénario relatif à des hypothèses/ des données de départs (des axiomes), qui eux restent inconnus.
> Conclusion de l’Ecole des Mines : Les modèles sont faiblement probants (si l’on change un paramètre au 5ème chiffre après la virgule, les écarts à l’arrivée sont trop importants (contradictoires pour prendre une décision). En conséquence : « Sans connaissance des erreurs, l’introduction de données économiques dans les calculateurs à grande vitesse, est une opération dénuée de sens. » Oskar Morgenstern (Mathématicien. 1902 – 1977)
Sources d’erreurs identifiées par Oskar Morgenstern :
1° erreurs de mesure (à la saisie, etc.),
2° mensonges/omissions (conventionnelles, tactiques, stratégiques, etc.),
3° perte d’information par agrégation,
4° économies souterraines (activités non déclarées, illégales ou non)
5° impossibilité de tout représenter.
Le projet du Pr. Patrick-Yves Badillo
Il ne s’agit pas d’analyser un journal en particulier, mais des articles par rapport à une thématique en particulier, pour en extraire la valeur idéologique sous-jaccente.
La thèse soutenue : L’idéalisation sous-tendue par la teneur des informations est plus grave que les fakes news.
En effet, une fausse information (la terre est plate) et le complotisme sont faciles à dénoncer, mais une information incertaine, biaisée est plus difficile à cerner. Or, la mauvaise information circule plus facilement que la bonne information.Proposition du Pr. Patrick-Yves Badillo : Comment penser l’éthique de l’information par rapport à une thématique ?
Se baser sur les critères d’Habermas de la qualité d’information :
> intelligibilité
> Vérité,
> sincérité,
> justesse.
>> Puis :
> Faire une analyse qualitative de l’information (voir shémas ci-dessous).
> Faire reconnaitre l’information par des professionnels concernés (des chercheurs qui reconnaissent des journalistes, spécialement formés…etc)Résultats de l’enquête des articles des journaux sur la HCQ et le Pr. Raoult.
Proposition des occurrences à analyser dans les articles de journaux à propos d’une thématique
Lien et conditions de participation à la réunion Zoom :
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ID de réunion : 829 9187 3181
Code secret : 264413Connexion dès 18h30 pour socialiser. Débat à 19h00[
Comment procéder si vous venez pour la première fois ?
– On peut assister à la rencontre sans intervenir, et juste pour écouter.
– Les non-habitués du café philo d’Annemasse sont les bienvenus.
– Connectez-vous en avance pour socialiser, vous installer confortablement, vous familiariser avec l’usage de Zoom.
Quelques indications techniques pour participer
– Si vous ne parlez pas, coupez votre micro (évite les bruits de fond, ce qui est plus confortable pour tout le monde)
– Inscrivez votre nom pour demander la parole. (chacun son tour, dans l’ordre des demandes, avec une priorité pour les participants qui s’expriment le moins).
– Réactivez votre micro quand Brigitte ou Laurence (animatrices) vous donne la parole
– Du papier et un crayon à vos côtés peuvent vous rendre service.
– Installez-vous confortablement avec une boisson et vivez notre moment d’échange comme un moment plein d’attention et de curiosité B)Quelques indications pour participer au débat.
Si vous en avez la possibilité, précisez la nature de votre intervention : demander une précision, revenir vers le sujet, apporter une information, demander un éclaircissement, poser une question, soulever une objection…
On peut également intervenir brièvement dans le débat par le tchat (conversation écrite) pour répondre à un intervenant, préciser son intervention. L’animatrice lit le plus souvent vos interventions.Pour limiter les effets de dispersion dans le débat :
– Évitez de multiplier les exemples, de citer de longues expériences, de vous lancer dans de longues explications, mais allez au fait de votre argumentation.
– On s’efforce de relier son intervention au sujet, de mettre en lien ce que l’on dit avec ce qui a été dit. On ne s’installe pas comme un donneur de leçon, un conférencier.
– Pour favoriser une circulation de la parole, on reste concis.
– On s’attache non pas à affirmer son opinion, mais à expliquer les raisons de sa pensée. En effet, c’est sur la base des argumentations, que l’on met en lien avec la question/le thème de départ, que l’on peut faire progresser le débat, c’est-à-dire, en clarifier les enjeux.
– Si possible, on tente d’identifier les thèses, les problématiques philosophiques qui sous-tendent notre argumentation.Pour agir sur la structure dynamique du débat, chacun peut situer le registre ou la typologie de son intervention, par exemple, en :
> relevant des contradictions,
> en répérant une thèse défendue dans une intervention,
> en formulant une problématique (une contradiction entre deux interventions),
> en soulignant le présupposé d’une intervention, ses implicites.
> en formulant un contre argument,
> en apportant un nouvel argument, notamment si la discussion bute sur une impasse,
> en reformulant la question à laquelle vous apportez une réponse,
> en résumant quelques interventions, de faire une micro synthèse, de recentrer le débat,> Merci à tous de vos contributions, de vos suggestions.
16 novembre 2020 à 14h56 #5962Pour Régis Debray dans son livre « L’emprise », il y a oppression médiatique, ils sont devenus le nouveau pouvoir spirituel ayant la mainmise sur le temporel. Les médias sont devenus l’opinion organisée. C’est le nouveau clergé, une autocratie, où les journalistes sont les conditionneurs conditionnés….dont nombre sont les croisés, les chevaliers du Libéralisme économique , même parfois de bonne foi, ils se posent en directeurs de conscience de l’opinion publique
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