Cafephilos Forums Les cafés philo Les sujets du café philo d’Annemasse Zoom philo 3.10. Faut-il inventer le métier de citoyen ? Rousseau et les expériences modernes de la citoyenneté. Sujet pour lundi 08.03.2021. Connexion dès 18h45

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    René
    Maître des clés
      Faut-il inventer le métier de citoyen ?
      Rousseau et les expériences modernes de la citoyenneté.

      Lien de participation à la réunion Zoom :
      https://us02web.zoom.us/j/82991873181?pwd=NHAzQUJoZGF5RnJSb2dyTjNUM1pIQT09
      ID de réunion : 829 9187 3181
      Code secret : 264413

      Connexion dès 18h45 pour socialiser. Débat à 19h00

      Extrait de texte à l’origine de la question : Faut-il inventer le métier de citoyen ?
      « Nous avons des physiciens, des géomètres, des chimistes, des astronomes, des poètes, des musiciens, des peintres; nous n’avons plus de citoyens ou s’il nous en reste encore, dispersés dans nos campagnes abandonnées, ils y périssent indigents et méprisés. »
      J.-J. Rousseau (1712 – 1778) Discours sur les sciences et les arts. Ed. de la pléiade. Tome III. Gallimard, 1964, p. 26.

      L’idée essentielle de l’extrait texte dans l’oeuvre de Rousseau :
      Le développement des sciences et des arts est nuisible à l’esprit civique et à la citoyenneté, non pas en eux-mêmes et par les productions que ces disciplines permettent, mais parce que les hommes s’attachent plus à la notoriété et à la reconnaissance sociale qu’à l’engagement pour le bien commun.

      Contexte :
      Rousseau répond à la question de l’Académie de Dijon : le rétablissement des sciences et des arts a-t-il contribué à épurer ou à corrompre les moeurs ? L’ouvrage remporte le prix décerné par l’Académie et suscite intérêt et polémique. Rousseau participe à cette réflexion en analysant la perfectibilité humaine. Pour autant, il n’accepte pas une vision angélique du progrès technique et scientifique. C’est sans aucun doute ce qui fait son originalité.

      Citations
      – « Le citoyen, c’est celui qui participe de son plein gré à la vie de la cité. Il partage avec ses concitoyens le pouvoir de faire la loi. le pouvoir d’élire et, le cas échéant, d’être élu. Si tu fais la loi, il est normal que tu lui obéisses. Ça s’appelle le civisme. »
      Régis Debray – La République expliquée à ma fille, 1998.

      – Notre culture soi-disant scientifique nous a donné l’habitude d’extrapoler arbitrairement, au lieu d’étudier les condition d’un phénomène et les limites qu’elles impliquent.
      Simone Weil ( 1909 – 1943) Oeuvres complètes II 2, p. 38)

      – « la plupart prennent une ville pour une Cité, et un bourgeois pour un citoyen. Ils ne savent pas que les maisons font la ville mais que les citoyens font la Cité. »
      Rousseau. Contrat social, liv 1, chap. VI.

      Ce qui motive ma question :

      – Le dévoiement des 150 propositions de la Convention Citoyenne par l’exécutif. ((Voir ici l’article de Reporterre : 3 sur 10)
      – Le sentiment d’impunité des hommes politiques et l’irresponsabilité qui en découle (Entendre ici la chronique de Frédéric Says)
      – L’inégalité de traitement et les privilèges qu’ils s’accordent. (Voir ici les rémunérations scandaleuses et illégales des « sages » du Conseil constitutionnel)
      – Le changement de société qui couve avec la crise sanitaire, économique et environnementale. (Voir ici Gael Giraud, quelle démocratie pour l’urgence économique ? )
      Autrement dit, si nous ne prenons pas en main notre destin, ce n’est pas ceux qui nous gouvernent qui vont le faire.

      Les enjeux du débat
      Il y a la question de « l’invention », celle du métier mais, et surtout, la question des conditions de réalisation qui donne la possibilité d’un devenir « citoyen » à chacun de nous et dans la société d’aujourd’hui. Autrement dit, quel cadre donner à des citoyens pour qu’ils deviennent les promoteurs d’une démocratie désirable et soutenable pour tous ? (Quelles règles d’échanges, quelles valeurs cardinales, quels rapports avec la société civile et politiques, comment garder « vivant » la dynamique citoyenne de la population, … ?)

      Des ressources :
      Qu’est-ce qu’être citoyen aujourd’hui ? Chronique de 4mn France Culture.
      Être citoyen du monde : horizon ou abîme du politique ? Article de M. Foessel. La vie des idées.
      Economie de la décroissance, les apéros de l’anthropocène.De jeunes économistes inventent/pensent » une économie de la décroissance en Co2, mais pas en qualité de vie : Comment émettre moins de Co2, comment décroitre en PIB, tout en augmentant ou en maintenant une qualité de vie ?
      Débat philosophique et citoyenneté . Article de François Galichet. Philosophie, professeur émérite à l’IUFM
      Etre citoyen, c’est quoi ? Le dossier pédagogique de Philéas et autobule. Les enfants philosophes.
      L’éthique appliquée. Une vidéo courte pour connaître l’essentiel (et ne pas se perdre dans un questionnement infini).


      Connexion dès 18h45 pour socialiser. Débat à 19h00

      Comment procéder si vous venez pour la première fois ?
      – On peut assister à la rencontre sans intervenir, et juste pour écouter.
      – Les non-habitués du café philo d’Annemasse sont les bienvenus.
      – Connectez-vous en avance pour socialiser, vous installer confortablement, vous familiariser avec l’usage de Zoom.

      Quelques indications techniques pour participer

      – Si vous ne parlez pas, coupez votre micro (évite les bruits de fond, ce qui est plus confortable pour tout le monde)
      – Inscrivez votre nom pour demander la parole. (chacun son tour, dans l’ordre des demandes, avec une priorité pour les participants qui s’expriment le moins).
      – Réactivez votre micro quand Brigitte ou Laurence (animatrices) vous donne la parole
      – Du papier et un crayon à vos côtés peuvent vous rendre service.
      – Installez-vous confortablement avec une boisson et vivez notre moment d’échange comme un moment plein d’attention et de curiosité B)

      Quelques indications pour participer au débat.
      Si vous en avez la possibilité, précisez la nature de votre intervention : demander une précision, revenir vers le sujet, apporter une information, demander un éclaircissement, poser une question, soulever une objection…
      On peut également intervenir brièvement dans le débat par le tchat (conversation écrite) pour répondre à un intervenant, préciser son intervention. L’animatrice lit le plus souvent vos interventions.
      - Souvenez-vous : vous êtes dans un café philo, vous devez témoigner de votre attention à questionner vos pensées, et non pas d’affirmer ce que vous croyez être vos vérités.
      – Attention également à ne répétez pas ici ce que vous entendez sur vos écrans tv, ni ne reproduisez dans notre cercle les manières de débattre que les écrans tv érigent en spectacle, en rapport de force, ce n’est pas notre but que de les imiter.

      Pour limiter les effets de dispersion dans le débat :
      – Évitez de multiplier les exemples, de citer de longues expériences, de vous lancer dans de longues explications, mais allez au fait de votre argumentation.
      – On s’efforce de relier son intervention au sujet, de mettre en lien ce que l’on dit avec ce qui a été dit. On ne s’installe pas comme un donneur de leçon, un conférencier.
      – Pour favoriser une circulation de la parole, on reste concis.
      – On s’attache non pas à affirmer son opinion, mais à expliquer les raisons de sa pensée. En effet, c’est sur la base des argumentations, que l’on met en lien avec la question/le thème de départ, que l’on peut faire progresser le débat, c’est-à-dire, en clarifier les enjeux.
      – Si possible, on tente d’identifier les thèses, les problématiques philosophiques qui sous-tendent notre argumentation.

      Pour agir sur la structure dynamique du débat, chacun peut situer le registre ou la typologie de son intervention, par exemple :
      > en relevant des contradictions,
      > en répérant une thèse défendue dans une intervention,
      > en formulant une problématique (une contradiction entre deux interventions),
      > en soulignant le présupposé d’une intervention, ses implicites.
      > en formulant un contre argument,
      > en apportant un nouvel argument, notamment si la discussion bute sur une impasse,
      > en reformulant la question à laquelle vous apportez une réponse,
      > en résumant quelques interventions, de faire une micro synthèse, de recentrer le débat,

      D’un point de vue technique (Michel Tozzi et François Galichet), la philosophie mobilise quatre grandes compétences cognitives : conceptualiser, problématiser, argumenter et interpréter. On se concentre sur ces aptitudes de sorte à ne pas reproduire ici de simples échanges d’idées, d’informations ou de connaissance.

      > Merci à tous de vos contributions, de vos suggestions.

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