Cafephilos Forums Les cafés philo Les sujets du café philo d’Annemasse Sujet libre ce lundi 06.06.2022 à 19h00 chez Maitre Kanter. Annemasse + compte rendu sur le changement (schéma)

  • Ce sujet contient 2 réponses, 1 participant et a été mis à jour pour la dernière fois par René, le il y a 3 années.
3 sujets de 1 à 3 (sur un total de 3)
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  • #6300
    René
    Maître des clés
      Le sujet sera choisi parmi les questions proposées par les participants

      Par un vote ou un échange ouvert, on retient la question qui semble motiver l’attention des participants présents.
      – On cherche à dégager les enjeux de la question : en quoi il y a problème (sur un plan existentiel, relationnel, social, politique) et on interroge les dimensions de vérité et d’éthique que nos propositions soulèvent.
      – De fait, nous faisons philosophie par la capacité à questionner les raisons par lesquelles on pense. (Quelques éléments d’explications sur la philo dans les cafés philo, ici)
      – Nous avons remarqué que lorsque des participants avaient sous le coude, une citation, un témoignage de ce qui les avait interpelé dans la semaine, ou une question à laquelle il pensait déjà, que cela facilitait parfois la prise de décision du sujet.
      – La formule traditionnelle des cafés philo où un participant souhaite préparer une question avec quelques ressources est toujours ouverte, il suffit de l’inscrire dans l’agenda et de l’introduire en une poignée de minutes le jour venu.
      ———————————–
      Le compte rendu du sujet de la semaine passé :
      Est-on moins courageux en démocratie ? Introduit par Chantal est ici.
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      Règles de base du groupe
      – La parole est donnée dans l’ordre des demandes, avec une priorité à ceux qui s’expriment le moins.
      – Chacun peut prendre la parole, nul n’y est tenu.

      Pour limiter les effets de dispersion dans le débat
      – On s’efforce de relier son intervention à la question de départ, de mettre en lien ce que l’on dit avec ce qui a été dit.
      – Pour favoriser une circulation de la parole, de sorte à co-construire le débat avec les autres participants, on reste concis.
      – On s’attache davantage à expliquer la raison de sa pensée, plutôt qu’à défendre une opinion.
      – On s’efforce de faire progresser le débat.
      – Concrètement, on évite de multiplier les exemples, de citer de longues expériences, de se lancer dans de longues explications, mais on va au fait de son argumentation.

      Avec ou sans préparation, chacun est le bienvenu, les cafés philo sont par définition, contre toute forme de discrimination et de sélection par la classe sociale, le niveau scolaire, etc.

      ————————-
      René Guichardan, café philo d’Annemasse.
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      #6304
      René
      Maître des clés
        Compte rendu de notre rencontre

        En ce lundi de Pentecôte, nous sommes un petit groupe de 5 personnes, 3 anciens et 2 nouveaux.

        Nous nous mettons en quête de la question que nous pourrions partager.

        Michel s’interroge sur le manque de cohérence du « monde ». Le changement climatique exige des actions concertées, coordonnées, or rien de sérieux ne se fait. Un exemple est pris par rapport aux actualités (informations) contradictoires diffusées dans les grands médias, et celles que Michel sélectionne parmi des médias indépendants.

        Benoit se sent essentiellement concerné par les interactions humaines et leur amenuisement. Entre soi et les autres, il y des applications, des algorithmes, des écrans, des machines, et non plus des êtres humains réels avec qui interagir.

        Rémi s’interroge sur les valeurs (les siennes et celles que le monde donne à voir), je ne sais si je peux encore défendre les valeurs qui étaient les miennes, il y a 2 ans. Non pas que je doute de mes valeurs (humaniste, participative, démocratique), mais je ne sais où les trouver, quelle forme elles prennent aujourd’hui, où les trouver, qui les expriment ? Faut-il aller manifester ou plutôt faire sécession avec la société ?

        Hans, son expérience comme écologiste dans un ministère lui fait dire que les administrations ne donnent pas les moyens pour résoudre les problèmes que la société de surconsommation génère. Exemple, on m’allouait une somme d’argent pour produire un rapport d’expertise dans un temps donné, mais la tâche était impossible à réaliser dans les conditions requises.

        Marty estimait qu’il importait de s’adapter de sorte à rester ouvert, non pas pour tout accepter, mais pour comprendre ce qui se passe.

        Mais quelle question poser à partir de la diversité de ces « préoccupations » ?
        Une suggestion est faite autour du thème du changement : peut-on changer ? Comment comprendre les résistances au changement ?

        Résistons-nous à changer ?
        Il y a probablement des résistances de plusieurs ordres, dont on peut distinguer 3 grands plans :
        1° Les inerties collectives, sociales, politiques.
        – l’inertie des institutions/administration (comment les rivalités s’opèrent entre les personnes et entre les bureaux ?)
        – l’inertie des systèmes complexes : la commune prend en compte la communauté des communes, qui dépend du Préfet et de la région, laquelle dépend du parlement, de son parti.. Le tout qui interfère avec l’économie, les grandes administrations… etc…
        – l’inertie des constitutions et systèmes politiques (comment un pays fait évoluer sa manière de se gouverner ?)

        2° les inerties intersubjectives, familiales et les groupes restreints (famille, amis, associations, école du quartier, voisinage)

        3° Les inerties intrapersonnelles (sur le plan cognitif et celui des affects), tout changement requiert des efforts, des risques, de l’inquiétude.

        Nous partons du principe que si les gens en comprennent les raisons, ils sont ok pour tenter de changer, de s’adapter ou d’évoluer.

        Or à chacun de ces plans (collectifs, intersubjectifs, intrapersonnels), des résistances peuvent toujours s’opérer. Le changement est plus ou moins assumé, subi, toléré, délibéré, volontaire…

        Il importe également d’identifier quoi changer et en vue de quoi ? Or sur ce plan (le plan des débats, de la politique ou de l’éthique), il est devenu difficile de penser le monde à la fois en raison de sa complexité, en raison de la richesse des informations/savoirs dont nous disposons, mais aussi en raison d’un but que l’on se fixe (pour faire quoi ?) et des manières de faire (règle, éthique) que l’on se donne.

        Par ailleurs, nous sentons/savons généralement que les changements de chacun (le tri de ses déchets, la non-surconsommation, etc.), bien qu’importants, ne sont pas suffisants pour induire un changement global à l’échelle du pays. Autrement dit, le politique doit jouer une part active or, il ne se donne pas en exemple, ni ne se montre sérieux par les actions entreprises. (Voir l’Affaire du siècle où la justice condamne le gouvernement pour « carence de l’État » – non-respect du budget carbone. )

        Conclusion : oui, il y a des inerties sur plusieurs niveaux, l’ensemble d’elles peut faire bloc (système), mais nous pouvons considérer que l’homme peut changer (par adaptation plus ou moins délibérée, contrainte ou volontaire). Il peut le faire d’autant plus « facilement » que des structures d’accompagnement, de réflexion, de prise de décision se mettent en place. Autrement dit, une grande place doit être donnée aux interactions effectives, tandis que des modalités d’échanges (les règles) doivent être bien établies pour donner de la structure, du sens aux échanges.

        Un schéma pour illustrer notre échange

        Il n’empêche qu’un « savoir penser ensemble » peut s’apprendre et se développer.
        Reste à savoir quoi changer, en vue de quoi et comment s’y prendre ?
        De toute évidence, l’homme peut changer, puisqu’il n’a cessé de le faire au cours des âges depuis le début de l’humanité

        Une ou deux références :
        La démocratie aux champs – 3 questions à Joëlle Zask (spécialiste de John Dewey) Vidéo de 9mn.
        Le pole. Ecole à la maison. John Dewey.

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        René Guichardan, café philo d’Annemasse.
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        #6306
        René
        Maître des clés

          A la suite de notre débat, je suis tombé sur cette interview :

          Antiono Bueno, prospectiviste éclairé invité d’Elucid

          Une prise de notes
          Cette interview est intéressante, car elle sort des clivages simplistes et caricaturaux que mettent en scène nos médias et la plupart des « politiques ».
          – Changez les grands présidents du moment (Biden, Poutine, XI Ping et ceux de l’Europe..), vous ne changerez pas le cours du monde…
          – Changez Musk, Gates, Amazon (les Gafam), vous ne changez pas le cours du monde non plus.

          Pourquoi devrons-nous changer notre mode de vie, malgré tout ?
          > raréfaction des ressources (alimentaires)
          > raréfaction de l’énergie (pétrole)
          > pollution et réchauffement climatique.

          Nous aurons affaire à un effondrement, c’est inévitable. Reste à savoir jusqu’à quel degré de perte de civilisation, de savoir (connaissance) et de savoir-faire (industrie) on s’amenuisera.
          > Reste à savoir également quand on va s’effondrer ?

          Entre les deux limites (ressources et temps), il y a un espace ouvert, celui de l’émergence, qui est possible dans tout système complexe…
          Reste à savoir si nous (notre organisation sociale et politique) encourage/facilite l’émergence du nouveau…ou tend à le limiter ?

          Comment poser des contraintes « structurantes et stimulantes dans une société pour que celle-ci soit créative et aussi sympa que possible ?
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          René Guichardan, café philo d’Annemasse.
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