Cafephilos › Forums › Les cafés philo › Les sujets du café philo d’Annemasse › Un regard philosophique sur les approches psychédéliques + ppt. + des témoignages + approches thérapeutiques.
- Ce sujet contient 8 réponses, 1 participant et a été mis à jour pour la dernière fois par René, le il y a 2 années.
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20 novembre 2022 à 14h48 #6403
Pour l’ARP (Association pour la Recherche sur les Psychédéliques – cliquer ici) de l’université Unimail Genève, René Guichardan a proposé un regard philosophique sur cette approche, notamment dans le cadre d’un usage « transcendantale », par comparaison à un usage thérapeutique.
Ci-dessous, les deux premières diapos de sa présentation, elles situent la question.
La question clinique a été mise de côté pour se pencher davantage sur le rapport à la conscience, celui à la perception et à ce que nous pouvions savoir effectivement.
En résumé, j’ai pensé ma présentation comme un aperçu à travers les âges, du Logos de la Grèce Antique aux neurosciences de notre époque.
A l’époque antique, les Grecs présupposent une « conscience supérieure » (Logos) qui se différencie de ce dont nous avons conscience par la raison, les sens, l’intuition. Les écoles philosophiques enseignent précisément comment accéder à ce Logos, comment le comprendre.
Puis il y a le moment Descartes (le dualisme esprit-matière), le moment Kantien (les limites de ce que peut la raison) et le moment Husserlien avec la phénoménologie (le réel se limite à ce qu’on en perçoit et aux manières dont il apparait à notre conscience).
De la phénoménologie émerge le pragmatisme qui donnera naissance à la psychologie et aux sciences humaines en général. Dès lors, la conscience s’objective dans des observations, des comportements, des IRM et des activités de cognition, mais jamais elle ne s’y limite : la carte n’est pas le territoire. Ce dont nous avons conscience ne peut comprendre toute la réalité. La conscience se présente ainsi comme une interface entre le monde perçu et le monde tel qu’il est : elle n’est pas le monde. Elle en est une interprétation relative aux limites de nos perceptions, de la cognition et de nos représentations.Post réflexion.
Dans ma présentation, j’ai surtout souligné la relative subjectivité des « savoirs » sur ce que peut « la conscience-pensée ». De fait, les impressions, quelle que soit leur intensité, ne disent rien ou si peu de la réalité des choses. J’ai couru ainsi le risque de laisser entrevoir le vide intersidéral de l’angoisse existentielle. Fondamentalement, nous ne percevons que des indices de la réalité, c’est à la fois peu et beaucoup. Ils permettent des interprétations situées par rapport à des indices préétablis, sélectionnés. De fait, en tant que chercheurs, nous sommes toujours en « interrogation », et c’est une bonne chose, mais nous pouvons ainsi mieux contextualiser nos savoirs par rapport à d’autres recherches, ainsi que par rapport aux objectifs poursuivis. Par exemple, il est possible de s’intéresser à ce que vivent des patients, tout comme à toute personne curieuse de se connaître elle-même. Les approches psychédéliques sont ancestrales, et c’est s’ouvrir à une anthropologie actualisée que de permettre de les découvrir.Mais les questions que les étudiants ont soulevées, m’ont alerté sur un aspect : l’intégration.
Le sentiment de sa propre intégration est « thérapeutique ». Encore faut-il la réussir, faut-il parvenir à s’intégrer soi-même.
Pour une prochaine fois, je crois qu’il vaut la peine de proposer un regard qui assume la subjectivité (en soi) et l’intersubjectivité (dans les interactions) de la quête d’une « unité intérieure » en rapport à un travail d’intégration. Quelles sont les philosophies les plus propices à un travail d’intégration de soi ?
Les défis de l’intégration pour qui ? pourquoi ? Comment ? Ce sera peut-être une question à laquelle j’essaierai de m’attacher.Plus tard, j’ai appris que le terme « intégration » avait pour les expérienceurs des psychédéliques une autre signification : c’est l’expérience de partage (de parole) qui suit la prise d’un produit. il s’agit d’intégrer à sa conscience, par la mise en mot, ce qui a été vécu. Il s’agit d’en tirer sinon une leçon, un apprentissage.
Voir ci-dessous, la suite du message.Vous pouvez télécharger le pdf de ma présentation en cliquant ici.
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René Guichardan, café philo d’Annemasse.
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> Vous pouvez nous rejoindre sur notre groupe Signal (cliquer ici)17 décembre 2022 à 13h04 #6418J’ai lu l’article en page 3 : En thérapie sous LSD, du Courrier (Genève). 15.12. 2022 lien ici
Je retiens ce passage sur les effets :
« La personne demeure pleinement consciente et oscille entre le fait d’être plongée dans un contenu expérientiel et le fait d’en être comme un observateur externe. »Un avis perso : cette hésitation serait l’un des settings psychologiques de départ, conscient » (ou déclaré) du sujet cherchant à expérimenter un psychédélique (le setting est le cadre d’accompagnement).
> Ensuite, il se passe ce qui se passe : la division entre soi et non-soi (expérimentateur et expérience) s’évanouit. Alors que reste-t-il ? Qu’est-ce qui se vit ?> Ce second niveau serait le setting « inconscient », ie : les schèmes profonds, les structures psychiques telles qu’elles se révèlent en elles-mêmes submergent le sujet.
> A partir de là, 3 grands cas de figure se dessinent pour le sujet sous psychédélique :
1° Le sujet est prêt ou pas vraiment (peur, angoisse de dissociation, etc). Et le besoin d’être sécurisé ou d’être accompagné est primordial.
2° Le sujet se détermine à être prêt (rapport de vérité, de re-connaissance, d’initiation à soi-même) et il se connaît suffisamment pour s’affronter en conscience.
3° Le sujet aspire à vivre une expérience de révélation, et un conflit se fait jour entre ce qu’il est en profondeur et ce à quoi il aspire en termes de révélation.Enfin, le retour sur « expérience » (le partage ou l’intégration) conditionnera ce que le sujet tirera de cette expérience du rapport entre son corps, ses mémoires psychiques et sa conscience lucide.
Ci-dessous, une capture d’écran de l’article : En thérapie sous LSD, du Courrier du 15.12.2022
Dans un contexte thérapeutique, je crois que la question que l’on pourrait se poser est :
De quel type d’intégration le sujet a-t-il besoin ?Le terme intégration désigne ici un sentiment d’unité à soi, de quelle expérience d’unité à soi le sujet a-t-il besoin ? Je présuppose dans ce cas qu’une expérience d’unité à soi est thérapeutique ou bénéfique (sentiment d’unification, d’intégration, de reconnaissance, de bien-être, de quiétude, de sérénité, etc)
Puis, de quelle forme d’accompagnement « intégratif » (accompagnement thérapeutique, groupe de parole, d’écoute active, environnement naturel, etc) le sujet a-t-il le plus besoin ?
Quelques éléments de définition des termes.
Le besoin est considéré ici selon le point de vue d’un thérapeute « occidental » (non-chamane nécessairement). Il s’agit de contribuer à l’autonomie du sujet, à une conscience de soi aussi pleine et intégrée que possible. Un sujet autonome, par comparaison à un sujet dépendant de traitements lourds, est considéré comme apte à se projeter dans la vie, à s’inscrire dans des projets, à interagir avec pertinence avec son entourage.
J’entends par thérapeutique, l’évolution vers un soulagement, vers une meilleure compréhension de soi-même pour la personne qui se reconnaît comme autonome, et qui estime pouvoir agir sur son état, en dépit de ses troubles ou mal-être intérieurs.Ps1 : je ne fais pas référence à des sujets borderlines ou recevant des traitements psychiatriques, car bien qu’ayant suivi une formation en psychopathologie (master), je n’ai pas maintenu à jour à mes connaissances.
Ps2 : Selon Georges Canguilhem (médecin philosophe, auteur du « Le normal et le pathologique ») le pathologique est relatif à des normes, des cultures et non à une « essence », à une vérité. Le chaman, dans une société occidentale, serait considéré comme « délirant », alors qu’il est bénéfique dans le groupe où il opère. Il convient donc d’être prudent quand, au nom de la science, la médecine psychiatrique oublie, notamment quand elle s’adresse à la psychologie du sujet, que ce dernier est conduit par une « subjectivité », laquelle s’élabore selon un dialogue intérieur et selon un environnement donné, mais aussi selon les cadres de référence du médecin et de la science en question.Message suiviant ci-dessous : le témoignage d’un expérienceur de psilocybine.
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René Guichardan, café philo d’Annemasse.
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> Vous pouvez nous rejoindre sur notre groupe Signal (cliquer ici)8 janvier 2023 à 19h24 #6432De mon côté, je m’intéresse aux activités de l’ARP (Association pour la Recherche sur les Psychédéliques) de l’université Unimail Genève (Cliquer ici)
J’ai eu la chance que l’un des étudiants me transmette une partie de son témoignage, le voici ci-dessous :
L’état d’esprit :
Je veux savoir ce qu’il y a au plus profond de moi, et peut-être au-delà d’un état de conscience qualifié d’ordinaire.Effets
Le corps est si détendu et si lourd… c’est presque inconfortable, comme trop lourd… Il faut s’allonger, c’est si lourd, je me sens si profondément relaxé et si conscient de cela. C’est comme si la conscience était impuissante par rapport à ce corps qui lui échappe. Même le poids des draps est trop lourdA l’intérieur de ma conscience, j’ai l’impression que je vais me perdre… C’est assez effrayant… alors je concentre toute mon énergie à être « pleine conscience » (sans réfléchir mais juste conscient) …
Ensuite, j’ai des points (ancienne chirurgie), je les sens. Chacun d’eux me fait mal… Ils concentrent une tension qui empêche le corps de se détendre et d’aller dans les profondeurs du subconscient.
Parfois, je me fais des exercices d’acupressure comme pour me concentrer et me détendre (apaiser ma conscience) en appuyant sur les points de suture. On dirait que ça a pour effet de me ramener à moi-même.
Je vois (je sens) que je suis un cerf qui est pris dans des barbelés et qui essaient d’en réchapper.
En me concentrant sur les stitches (surgery) I try to get into them (je suis entré dans les points de suture) et cela m’a détendu davantage. C’est comme si j’étais passé dans une autre dimension, ils ont disparu, le cerf a pu se libérer.Après, j’ai basculé dans ma « naissance ». Je suis à l’état fœtal, juste avant ma naissance… et je sens que je pousse pour naitre. Je me sens naître. Je me sens me faire naître.
Un commentaire de l’auteur :
Toutes ces expériences sont extrêmement éprouvantes…. mais j’ai la conviction qu’elles libèrent quelque chose d’inatteignable, d’inaccessible sans cette aide par les champignons. Je me demande jusqu’où la perception de soi peut aller ?
Je me demande si on ne rencontre jamais que soi-même (ses attentes conscientes et inconscientes) et/ou lorsqu’on est sans attente, ce qui se révèle à soi.Je me suis concentré également sur des amies que j’aime bien… comme pour être plus conscient d’elles, de ce qu’elles vivent. J’aime l’une d’elle, et j’ai l’impression que ça m’a connecté à elle. Je me demande si c’est pour cette raison que j’ai revécu ma naissance ? Il y a peut-être un lien, mais je ne suis pas certain, car la thématique de ma naissance est une constante chez moi.
Je pense que nous avons des émotions dans le corps, et que ces émotions contiennent des mémoires…
Mais plus profondément, ces émotions ne peuvent être que des « tensions » qui, malgré tout, se libèrent du corps et peuvent le laisser en paix.
Néanmoins, il reste à trouver le bon rapport à soi-même, c’est-à-dire, ne pas avoir peur, entrer dans la conscience de soi, et laisser émerger ce qui est. Pour cela, la méditation peut aider. Le sentiment (ou l’expérience ?) de vulnérabilité est extrême.Message suivant ci-dessous : j’ai demandé à l’un des auteurs de ce genre d’expérience ses recommandations.
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René Guichardan, café philo d’Annemasse.
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> Vous pouvez nous rejoindre sur notre groupe Signal (cliquer ici)8 janvier 2023 à 19h31 #6433Question à un expérienceur : quelles seraient vos recommandations pour une personne qui serait tentée par ce genre d’expérience (interdite), sauf sous contrôle médical (en Suisse et aux Usa) ?
Sa réponse : il faut choisi ses objectifs, son cadre, ses thématiques.
La question des objectifs, des thématiques, le lâcher-prise et la connaissance de soi.
Une thématique, c’est par exemple : la nature, les perceptions (musique, son, visuel)
L’objectif est guidé par son intention consciente : comprendre un problème, se détendre, s’oublier en tant que sujet, se ressourcer psychiquement, se connaître soi (le vivre) ou « connaître son psychique » (l’observer), etc.Il peut y avoir des objectifs subconscients ou/et inconscients qui se présentent à la conscience. Le mieux, souvent, consiste à lâcher prise.
> Si vous redoutez ce moment, essayer simplement de vivre cette expérience dans un cadre qui est « rassurant » pour vous.
> si vous sentez que vous pouvez dépasser vos peurs et/ou tirer enseignement d’elles, aller vers le profond de vous, elles libéreront des images qui vous parleront.Si vous avez une/un ami à qui en parler… c’est chouette, vous multiplierez les registres de compréhension, d’explication selon vos références.
Mais ne prenez pas de telles substances si vous ne vous sentez pas en insécurité, si vous ne savez pas ce que vous faites, si vous souhaitez trouver des solutions à vos problèmes comme par magie. Soyez prêt à faire face à ce que vous êtes ou à ce que votre « subconscient » véhicule.
Tout ce que vous faites et êtes vous implique dans la totalité de votre conscience, soyez prêt à l’assumer.
Fin de ses recommandations. Et vous, quel serait votre avis ?
Si l’on reste parfaitement centré, apaisé, que peut-il nous arriver
dans notre chambre ? Demanderait Pascal en ayant pris un champignon.————————-
René Guichardan, café philo d’Annemasse.
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> Vous pouvez nous rejoindre sur notre groupe Signal (cliquer ici)12 janvier 2023 à 17h14 #6440Question à un expérienceur qui pratique la méditation (de type pleine conscience) :
Par rapport aux images qui surviennent, que suggérez-vous comme pratiques méditatives ?
– « Simplement être conscient de ce qui émerge.
C’est comme si on était une conscience consciente d’elle-même.
Si une image vient, on estime qu’elle est simplement une intention dans la manifestation d’elle-même, on la laisse advenir comme étant le produit d’une mémoire, d’une impression quelconque.
On respire, on se détend et, derrière l’image advenue, on observe l’intention (le mouvement) qui en est l’origine.
On peut considérer que cette intention est une mémoire du corps, retenue quelque part dans des strates plus profondes de notre psyché. »Mon commentaire :
Selon Husserl, la conscience est toujours le produit d’une perception, et cette perception résulte elle-même, d’une « intention » (physiologique, mémoriel, consciente ou inconsciente).
Selon l’ami qui témoigne : On s’apaise en respirant profondément, et on poursuit à être une conscience consciente d’elle-même.La question que je me pose, à partir de la proposition de Husserl et selon laquelle, « toute conscience est conscience de quelque chose », est de quoi la conscience est-elle consciente lorsqu’elle pousse cette pratique méditative aussi loin que possible, aussi loin que ses perceptions le lui permettent ?
Autre question : lorsqu’on est « conscience de soi simplement dans l’exercice d’une conscience de soi » peut-il résider encore des intentions ? Cette intention de « conscience d’être simplement conscience de soi » est-elle encore une intention susceptible d’orienter la « perception » et, par conséquent, son contenu ?————————-
René Guichardan, café philo d’Annemasse.
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> Vous pouvez nous rejoindre sur notre groupe Signal (cliquer ici)16 janvier 2023 à 8h45 #6444Question à un expérienceur par rapport au souhait d’un accompagnement pour tester des champignons dans le but d’un rapport à la connaissance de soi. Nous partons du principe que la personne s’estime autonome par rapport à elle-même, qu’elle a suffisamment développé son esprit critique ou qu’elle déclare pouvoir s’assumer elle-même.
Demander à la personne qui vous accompagne sa posture, son cadre de références, ses croyances. Et, selon la relation qui s’établit avec elle, s’entendre sur une demande :
– qu’elle soit neutre, simplement présente et/ou
– bienveillante humaniste
– bienveillante empathique (hug, prendre la main)
– bienveillante empathique mais « neutre » et distancié.
En bref, tout est possible dans le registre des nuances de l’accompagnement, le mieux étant, si vous vous sentez autonome, de bénéficier d’une pièce où vous êtes seul avec vous-même, et qu’il vous soit possible de rejoindre dans la pièce d’à côté, des amis, une personne de confiance ou votre accompagnant, selon ce qui vous semble le plus adéquat pour votre situation.Ensuite, vous pouvez avoir une relation :
– plutôt thérapeutique et amicale (proposition d’interprétation des images)
– thérapeutique engagée (connaissance préalable du paradigme thérapeutique, méditatif, shamanique, introspectif) de votre accompagnant.
– ou vous pouvez demander que l’accompagnement soit adapté selon les vulnérabilités, des formes de régression ou de panique que vous pourriez rencontrer ou que vous redoutez rencontrer.
Mais, en général, il n’y a pas de raison d’avoir peur de soi, des images et des sensations que l’on porte en soi. Mais il est possible que l’on ait besoin d’être « réconforté » ou rassuré devant l’intensité de ce que l’on éprouve.Nous avons demandé à notre expérienceur : Quel autre conseil donneriez-vous ?
« Mobilisez toute son énergie et s’unir à sa propre conscience au moment de l’expérience, de même que pour s’y préparer, clarifier pour soi-même les raisons de ses motivations. Ne pas se faire trop d’illusion sur les attentes, les résultats. Profitez de ce moment pour apprendre à observer ce qui se vit. »
Vous ne marchez pas vers un précipice, vous êtes le précipice.Au demeurant, vous êtes tranquillement installé dans une pièce, en sécurité, en train de vivre une expérience sensorielle. Mais l’idée d’entrer en communion – curiosité avec vos peurs (ou votre subconscient) donne accès aux strates les plus profondes de votre psyché. Reste à comprendre les raisons de leur apparition (les causes), mais aussi celles de leurs effets (conséquences).
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> Vous pouvez nous rejoindre sur notre groupe Signal (cliquer ici)16 février 2023 à 18h10 #6495Un schéma issu de la conférence du psychiatre, Ansgar Rougemont-Bücking, PD, spécialiste des addictions et chercheur en thérapie psychédélique. Cliquer sur l’image pour accéder à la conférence.
La conférence était organisée par l’ARP (Association pour la Recherche sur les Psychédéliques – cliquer ici) de l’université Unimail Genève
Le schéma illustre une structure de la psyché.
– Le triangle représente le passé et ses émotions.
– le rectangle jaune représente notre conscience du présent.
> Entre le présent et le passé s’inflitrent des perturbations du passé… en dépit du fait qu’on puisse montrer, en apparence (socialement), que tout va bien. Nous sommes bien perturbés en permanence, mais cela ne se voit que de temps en temps.La suite de la conférence montre de quelle manière les psychédéliques agissent sur le cerveau et de quelle manière ils peuvent être un recours pour des soins.
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La sociologie des hallucinations.
Chaque groupe / tribu développe des hallucinations en fonction des attendus ou/et du conditionnement social de sa pratique.Cela dit, d’autres questions se posent :
– Qu’en est-il de l’intra-subjectivité des expérienceurs ? De quelle manière, leur pratique change-t-elle leur rapport à eux-mêmes, notamment s’ils avaient été traités avec des thérapies classiques ?
– Pour un public autonome (qui se reconnait comme autonome, mature, non dépendant), que peut lui apporter l’expérience de psychédélique ?
– Le public étudié par le Dr. Chapuis est spécifique d’une clinique d’addiction spécialisée dans le « tourisme chamanique » au Pérou. Jusqu’où peut-on généraliser ses conclusions, notamment pour un public « international » dans un milieu urbain cosmopolite ?
– Enfin, tout patient n’adhère-t-il pas au paradigme de pensée de son thérapeute, avec ou sans psychédélique ?Merci à l’ARP (Association pour la Recherche sur les Psychédéliques) de l’université Unimail Genève pour l’organisation de cet événement (Cliquer ici)
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> Vous pouvez nous rejoindre sur notre groupe Signal (cliquer ici)7 avril 2023 à 11h19 #6587Le reportage est assez bien fait, d’où le fait que je le poste dans ce forum. Cela dit, on en apprend davantage lors de conférences, notamment celle du Dr. Angsar Rougemont (cliquer ici)
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