Cafephilos Forums Les cafés philo Le café philo des ados d’Evelaure. Annemasse Séance 2 : Y a-t-il une vie après la mort ? Sujet du mercredi 22/11/2023. Librairie les Affamés-e. Annemasse.

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    René
    Maître des clés

      Le café philo des ado.

      Séance un mercredi sur deux les semaines impaires
      le 08/11;  22/11;  06/12;  (le 20/12 à confirmer)

      Librairie Les Affamés-e, 6 passage Jean Moulin. 74100 Annemasse

      Séance 2 : Y a-t-il une vie après la mort ?

      Nous étions 7 lycéens + 1 jeune adulte qui a participé et deux adultes restés en arrière-plan.

      Evelaure a lancé la séance en invitant chacun à suggérer des questions pour notre débat.

      Questions proposées :
      – 
      Faut-il séparer l’artiste de son œuvre (juger l’œuvre selon ses qualités, quels qu’aient pu être les comportements de l’artiste ?)
      – Y a-t-il quelque chose supérieur à l’être humain ? (une conscience, qui, quoi, autre ?)
      – Quel est le sens de la vie ?
      – Y a-t-il une vie après la mort ?

      Le vote a retenu la question de la vie après la mort.

      Restitution de quelques idées entendues :  

      Je crois que c’est une sorte de refuge que d’imaginer une vie après la mort.
      – Moi, j’ai du mal avec les religions… pour moi, on veut plutôt se rassurer.
      – Que peut-on savoir de ce qu’il y a après la mort ? On ne peut jamais être certain de rien. Chacun croit ce qu’il veut.

      – On ne peut rien savoir, mais c’est tellement injuste ou improbable qu’il n’y ait absolument rien, qu’il est normal que l’on pense qu’il y a quelque chose.
      – La science cherche des réponses, mais ça se trouve, les réponses sont déjà dans le Coran ou dans des textes anciens.

      – Il y a des gens qui rapportent des témoignages de leur expérience de la mort, mais finalement, on ne peut jamais être certain de ce qu’ils racontent.  Est-ce vrai ou seulement dans leur tête ?
      – Ce que l’on croit de la vie après la mort dépend de la religion que l’on a.

      – Quelqu’un qui revient de la mort (Expérience proche de la mort)…mais on ne sait pas si on peut croire en ce qu’il dit, mais il a vécu quelque chose après la vie.
      – Quand une personne est dans le coma, on ne peut pas savoir ce qu’il y a dans son cerveau.
      – Pour moi, l’instinct de survie nous donne une connaissance de ce qu’il y avait avant (on sait plus de chose que l’on ne croit en savoir). Mais je ne sais pas comment l’exprimer… mais ça veut dire qu’on va le savoir après la mort.

      – La vie après la mort… suppose l’existence d’une âme (le corps n’étant plus vivant), c’est l’âme qui prend le relai. Mais après qu’est-ce qu’elle devient ? Et c’est quoi la différence avec l’esprit ?

      – Dieu existait au début, il existait avant l’homme. Il a transmis sa connaissance aux prophètes qui l’ont reçu oralement, et après, il y a eu les livres (Bibles, Evangiles, Coran)

      Quelques éléments de connaissance, de définition et de distinction apportés durant notre échange.

      Définition d’agnosticisme, d’agnostique
      Étymologie : du grec ancien agnôstos, dérivé de gnostis, connaissance, avec le préfixe privatif a- : qui ne sait pas.
      Le mot agnostique a été créé en 1869 par le naturaliste anglais Thomas Huxley (1825-1895) qui s’est inspiré des idées de David Hume (1711-1776) et d’Emmanuel Kant (1724-1804).

      L’agnostique ni ne croit ni ne croit pas : il doute, il s’interroge, il hésite. Il défend l’idée qu’on ne peut rien affirmer des savoirs de la métaphysique.

      Un peu de préhistoire et d’histoire antique
      Il y a eu plusieurs types d’hominidés préhistoriques (Neandertal / Cro-magnon, Erectus, Sapiens…) avec lesquels nous avons interagis et/ou partagé des territoires communs.
      Puis, il y a des périodes mixtes de chasseurs-cueilleurs nomades et sédentaires ou semi-sédentaires (ils parcourent une région dont ils tirent les ressources selon les saisons).

      Puis, le long des grands fleuves (Nil, Gange, Euphrate-Tigre, Fleuve Jaune, Amazonie…) les premières cités-Etats sont apparues (Sumer, Babylone) vers moins 4000 ans.

      Vers moins 2000, le mythe de Gilgamesh (déluge, immortalité et amitié) se retrouve écrit sur des tablettes d’argile de tous les grandes civilisation du Croissant Fertile (Mésopotamie et Égypte)

      Vers moins 800, on retrouve les rouleaux écris les plus anciens de la Bible. Puis, vers 270 av. J.-C., à la demande de Ptolémée II (Pharaon), la Septante (72 rabbins-prêtres) auraient traduit l’intégralité des rouleaux de la Bible en grecque (car les Égyptiens parlaient grecque depuis environ moins 400) La Bible fut à nouveau traduite en hébreux à partir de la version grecque des Égyptiens, car les premiers rouleaux de la Septante ont disparu. Cette dernière traduction a été la référence pour toutes les versions officielles des Bibles d’aujourd’hui.
      Les Évangiles et le Coran sont passés également par différentes étapes de transcription et retranscription d’une parole, puis de transcription-reformulation-traduction sur différents supports écrits, avant que des prêtres ou des Califes décident des versions retenues comme officielles. Le processus s’étend sur des dizaines ou des centaines d’années.

      Jusqu’au XXième siècle, il y a eu des peuples premiers (Aborigènes d’Autralie, Indiens d’Amazonie et Indonésie, peuples d’Afrique). Aujourd’hui, tous les peuples premiers ont des contacts avec des civilisations voisines et s’y trouvent souvent menacés (Brésil, Colombie, Vénézuéla), y compris les sentinelles de l’ile de North Sentinel (Inde), qui refusent d’être approchées par les sociétés modernes.

      Hérodote, vers 484 av. J.-C. (et les rites funéraires)
      Hérodote est né à Halicarnasse (Grèce Antique, aujourd’hui au bord de la mer d’Egée, Turquie), a visité tous les pays alentour pour décrire leur mode de vie et tradition. Concernant les pratiques funéraires, il observe que des Indiens, par exemple, consommaient des cendres des défunts de leur famille et que des Perses exposaient des morts à la nature, pour les laisser les dévorer par des oiseaux. Il voyait que chacun était certain de sa vérité, tandis qu’il avait horreur de la pratique des autres. Platon dira que ce qui fait vérité pour les peuples, ce sont les traditions, or la vérité, estime-t-il, est au-delà des traditions.

      Descartes, l’âme et l’esprit
      Comme certains des participants l’ont observé, croire en Dieu, suppose une vie (une suite ou quelque chose après la mort) qui, à son tour suppose l’existence d’une âme. Descartes pensait que l’âme avait son point de connexion dans l’épiphyse, une glande qui est au centre du cerveau. C’est elle qui permettait à la conscience de retrouver l’Esprit. La métaphysique de Descartes est dite dualiste, car il considère que le monde de la « matière » (l’immanence ou les choses étendues) et le monde « spirituel » (métaphysique ou les choses pensantes) sont indépendants l’un de l’autre. La matière s’étudie avec des méthodes « scientifiques », tandis que la métaphysique se pense à partir de la raison, dont les mathématiques font partie. Être cartésien signifie « être carré », rationnel, méthodique.

      Épistémologie, science et métaphysique
      L’épistémologie, du grec ancien epistêmê, science et du suffixe -logie, du grec lógos, étude. L’épistémologie est la partie de la philosophie qui s’interroge sur la formation des savoirs, c’est-à-dire, sur la manière dont nous les construisons.

      Science
      Du latin scientia, dérivé de scire, savoir, connaître.
      Un savoir est dit scientifique lorsqu’il relève d’une méthode dont on peut expliquer ce qui en a permis l’établissement, de sorte qu’on puisse en partager l’expérience, afin que d’autres personnes (laboratoires, universités) puissent examiner le savoir en question et effectuer la recherche de leur côté. La science est également un savoir critique (qui vérifie ce qui correspond ou pas à la réalité des choses).

      Métaphysique
      Méta (au-dessus ou après) physique (qui concerne les choses de la nature). C’est l’étude de ce qui ne relève pas des choses observables et/ou de la physique, mais de ce qui est « au-dessus » d’elle ou après elle. En philosophie, la métaphysique désigne également la science de l’Être (l’ontologie), c’est-à-dire, l’étude de la nature première des choses.

      Quelques références :
      – Pour l’anthropologie
      – Conférence : Les sociétés de chasseurs-Cueilleurs. Alain Testart. Cité des Sciences.
      Conférence : L’origine des mythes d’origine, par Jean-Loïc Le Quellec. Anthropologue de la préhistoire.

      – Pour l’histoire du Coran
      1-  Comment l’Islam a-t-il évolué depuis ses origines ? Mohammad Ali Amir-Moezzi. 
      2 – Un centre culturel islamique : http://www.fleurislam.net/media/doc/coran/txt_hiscoran.html
      3 – Une interview : http://www.herodote.net/Aux_origines_du_Coran-synthese-1739.php
      4 – Le Coran, aux origines du livre (documentaire Arte)

      Sources pour l’histoire de la Bible
      1) Les secrets révélés de la Bible 01 (documentaire Arte)

      Sources pour la philosophie
      DESCARTES – Peut-on prouver l’existence de Dieu ? Par le Précepteur. 
      DESCARTES – C’est quoi les Méditations métaphysiques ? Par Kosmo. 
      – Conférence : Gaston Bachelard, penser les ruptures en science, par Vincent Bontems. 

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      René Guichardan, café philo d’Annemasse.
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