Cafephilos Forums Les cafés philo Dialogues philosophiques du collège St. Pierre A quel point l’autre influence-t-il « ce que je vois à travers ma fenêtre » (= mon point de vue – R. Panikkar) ? Synthèse réalisée par Léa et Benjahmin – 6GA – 06 10 16

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    Golinvaux Elisabeth
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      Tout d’abord cette question implique deux présupposés : j’ai un point de vue et l’autre a une influence sur celui-ci.
      Notre fenêtre est composée de nos actes et de notre comportement. Ceux-ci sont en partie influencés par le milieu dans lequel on vit, les mœurs, la culture, les lois ainsi que par ceux qui nous entourent. Cependant, tous ces éléments n’influencent que partiellement notre vision du monde.

      Attention l’influence est connotée négative mais elle peut être positive. On peut voir la pensée de l’autre comme un point de vue à ajouter au nôtre. Si l’on est d’accord avec ce que l’autre pense, on peut adopter son idée (on aura été influencé) ; et si ce n’est pas le cas on aura fait preuve d’ouverture d’esprit en s’intéressant à ce point de vue.

      En général, nos pensées et nos actes sont liés. Mais parfois, on a un comportement différent de ce que l’on pense. Nous sommes alors influencés par la pression sociale qui est un phénomène de conformisme. Par peur d’être rejeté, on choisit d’agir différemment de ce que l’on aurait normalement fait. On entre alors en conflit interne. Soit on choisit d’assumer ses idées en prenant le risque d’être rejeté (mieux vaut être seul que mal accompagné) ; soit on choisit d’adopter l’idée du groupe. Cette décision peut avoir un impact positif car on peut finalement être d’accord avec cette idée, c’est alors une découverte d’une autre façon de penser. Mais il se peut que cette décision ait un impact négatif : on en viendra à regretter d’avoir cédé à la pression sociale car on se sent à présent frustré et on a le sentiment de ne pas être soi-même.

      Mais alors, pourquoi change-t-on d’avis sous la pression sociale ou sous la contrainte ? Pour répondre à cela, il faut prendre en compte que tout le monde est influençable à un certain degré (cela dépend de notre personnalité). Lorsque la personne qui tente de nous influencer a des arguments puissants ainsi qu’une grande force de conviction, elle a plus de chance de nous influencer. Aussi, si la personne est jugée compétente dans un domaine, elle a plus de chance de nous persuader. Mais parfois, ce ne sont pas les arguments qui nous convainquent mais ce qu’il y a à la clé (ce que l’on souhaite obtenir). On était déjà tenté par la proposition mais, par conscience, on refusait.

      L’influence peut aussi être créée par la force, comme un régime dictatorial (ex : le régime nazi). Dans ce cas, l’individu change souvent sa façon d’agir car il est contraint et il a peur. L’individu se soumet car il est menacé. De plus, si tout le monde le fait, il se sent moins responsable de l’acte et il se déculpabilise. Au fur et à mesure, il trouve la situation normale et sa pensée change également.

      Dans la vie de tous les jours, nous subissons constamment une influence : les mœurs, la culture, le mode de vie, l’école, le travail,…
      On subit notamment l’influence des lois, qui sont obligatoires car nous sommes des citoyens appartenant à une société. Nous appliquons donc les lois sans forcément être d’accord avec (elles n’influencent pas toujours nos pensées même si elles influencent nos actes).

      Pour résumer, plusieurs facteurs modifient l’envergure d’une influence : notre caractère, la confiance vouée à la personne qui veut nous influencer, la gravité du sujet traité (on réfléchit plus si le sujet est important) ainsi que la situation (nature de l’influence, pression sociale).

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