Cafephilos Forums Les cafés philo Les sujets du café philo d’Annemasse Carmen de Stromae (l’oiseau bleu). On s’en inspire pour notre prochain sujet ce lundi 10.08.2020 à 19h00 + un bref compte-rendu.

2 sujets de 1 à 2 (sur un total de 2)
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  • #5875
    René
    Maître des clés
      Prochain sujet : Une question à partir de Carmen, version Stromae
      Carmen de Stromae. Clip officiel, cliquer ici

      Proposition pour le débat
      Après avoir écouté le clip ou lu les paroles de Carmen de Stromae, on suggère une question que nous inspire ce tube pour la mettre en débat.
      > On tentera d’organiser les questions ou de sélectionner celle(s) qui retient (ent) l’intérêt le plus grand.

      Les paroles du clip : Carmen de Stromae.

      L’amour est comme l’oiseau de Twitter
      On est bleu de lui, seulement pour 48h

      D’abord on s’affilie, ensuite on se follow
      On en devient fêlé, et on finit solo
      Prends garde à toi

      Et à tous ceux qui vous like
      Les sourires en plastique sont souvent des coups d’hashtag
      Prends garde à toi

      Ah les amis, les potes ou les followers
      Vous faites erreurs, vous avez juste la côte

      Refrain :
      Prends garde à toi
      Si tu t’aimes
      Prends garde à moi
      Si je m’aime
      Garde à nous
      Garde à eux
      Garde à vous
      Et puis chacun pour soi

      Et c’est comme ça qu’on s’aime s’aime s’aime s’aime
      Comme ça consomme somme somme somme somme

      L’amour est enfant de la consommation
      Il voudra toujours toujours toujours plus de choix
      Voulez voulez-vous des sentiments tombés du camion
      L’offre et la demande pour unique et seule loi
      Prends garde à toi

      Et j’en connais déjà les dangers moi
      J’ai gardé mon ticket et s’il le faut je vais l’échanger moi
      Prends garde à toi

      Et s’il le faut j’irais me venger moi
      Cet oiseau d’malheur je le mets en cage
      Je le fait chanter moi

      Refrain
      Prends garde à toi
      Si tu t’aimes
      Prends garde à moi
      Si je m’aime
      Garde à nous
      Garde à eux
      Garde à vous
      Et puis chacun pour soi

      Et c’est comme ça qu’on s’aime s’aime s’aime s’aime
      Comme ça consomme somme somme somme somme

      Un jour t’achètes, un jour tu aimes
      Un jour tu jettes, mais un jour tu payes
      Un jour tu verras, on s’aimera
      Mais avant on crèvera tous, comme des rats

      Thèmes essentiels de la chanson :
      L’amour et la communication virtuelle via les réseaux sociaux.

      Refrain de Carmen.
      « L’amour est un oiseau rebelle que nul ne peut apprivoiser, l’amour est enfant de Bohème il n’a jamais connu de loi… »

      Pour aider à la structuration du débat
      Le plus souvent, le débat se cherche tout en s’élaborant au fur et à mesure des interventions. Mais voici quelques indications pour aider à cette co-construction et minimiser ainsi le risque de dispersion :
      – On met en lien son intervention avec la question de départ.
      – On s’efforce d’expliquer (de rendre claire) les raisons de sa pensée,
      – L’idée est d’essayer de faire progresser le débat, c’est-à-dire, d’en clarifier les enjeux (sociaux, philosophiques, éthiques…).
      – Pour cela, on peut essayer d’identifier les présupposés à partir desquels les propositions sont faites,
      – On peut également repérer les thèses (les idées défendues), formuler les problématiques (les contractictions) qui sous-tendent soit les idées défendues, soit les argumentations.
      – Dans la mesure du possible, on évite de se répéter, de donner des conseils, de faire la promotion de ses convictions sans les questionner.
      – On n’hésite pas à poser des questions et/ou à questionner les propositions. B)
      – On part du principe que chacun est grand et qu’il est le souverain de sa propre personne. Autrement dit, personne n’est le mâitre de personne.

      Ressources :
      Carmen de Stromae. Clip officiel, cliquer ici
      Un descriptif de l’opéra de Bizet en 15mn. Vidéo de Révisons nos classiques.


      Le virtuel en moi, devenu réel (omniprésent), supplante-t-il le réel autour de moi ?

      #5889
      René
      Maître des clés

        Un compte-rendu..

        Nous étions peu nombreux…(depuis le déconfinement, nous tournons avec peu de participants, alors qu’on sent, par ailleurs, un besoin d’échange, de philosophie (un questionnement à partager)

        J’ai apprécié l’évolution du questionnement qui s’est opérée au fur et à mesure du débat…C’est d’ailleurs l’un des intérêts du débat : devoir préciser sa pensée au fur et à mesure que l’on prend conscience de la manière dont on est compris et dont on comprend les autres.

        Allons rapidement vers le coeur du sujet :
        il y a eu ce constat où l’informatique et les réseaux sociaux envahissent non seulement les personnes mais également toute la société, puisque celle-ci fonctionne de plus en plus via des procédures informatiques et leurs algorithmes. Outre, la question de ce vers quoi ces processus nous orientent (l’homme fait à l’image de la machine), il y a l’abérrance économique, éthique et environnementale qui se présente comme une impasse à quasiment court terme (l’avenir des enfants d’aujourd’hui est directement menacé par l’évolution climatique et la gestion politico-sociale et économique qui en sera fait)). On s’est de fait posé la question du rapport entre le corps et l’esprit (problématique de Carmen, version Stromae) : jusqu’à quel point avons-nous besoin de notre corps pour être des personnnes conscientes de soi et de l’autre ?
        Comment réhabiliter le corps à la conscience de soi ? Comment le faire si notre nouveau paradigme « éducatif » devient de plus en plus artificiel, connecté et, aujourd’hui, masqué ? Peut-on avoir conscience de soi, et des autres, si nous n’avons plus conscience de notre corps, et de celui des autres ?

        Autres questions :

        – Si internet rend libre (plus de liberté d’information et d’opportunité de rencontre), de quelle manière nous emprisonne-t-il autrement (meilleurs contrôles des sociétés, toujours plus d’alogorithmes, les « grandes puissances du monde » qui deviennent de plus en plus puissante) ?
        – Si les réseaux sociaux nous permettent parfois de ressentir plus d’intensité dans nos rapports, n’est-ce pas en partie parce que nous ne savons pas vivre notre liberté entre nous et dans la réalité ?
        – Peut-on être soi-même avec nos proches et dans la réalité ?
        – Internet, en définitive, est-ce plus de réalité ou plus d’évitement du réel ?

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