Cafephilos › Forums › Les cafés philo › Les sujets du café philo d’Annemasse › Confinés, saison 2.6. Zoom philo: Le Phénix, comme symbole de la renaissance de soi. Peut-on « renaître » à soi-même ? ( Vincent Cespedes) sujet pour lundi 07.12.2020
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3 décembre 2020 à 18h38 #5974Le Phénix, comme symbole de la renaissance de soi.
Peut-on « renaître » à soi-même ?Lien de participation à la réunion Zoom :
us02web.zoom.us/j/82991873181?pwd=NHAzQUJoZGF5RnJSb2dyTjNUM1pIQT09
ID de réunion : 829 9187 3181
Code secret : 264413Connexion dès 18h30 pour socialiser. Débat à 19h00
(Merci de vous reporter à nos conditions de participations en bas de ce message)
Vincent Cespedes (philosophe, essayiste) défend dans la conférence ci-dessous (durée 27mn) l’idée d’une « renaissance » à soi-même. Mais d’emblée se pose la question de ce qui renaît, un soi « même », un tout autre que soi ? Pour l’auteur, c’est l’esprit de fiction qui est « réinventé » (réinvesti), et par lequel, une transformation de soi devient possible.
Dès lors, deux problèmes se posent : la fiction comme « hypnose » de l’être (de la pensée), c’est la fiction de l’esprit, et la fiction comme » puissance organique », c’est-à-dire, transformatrice de l’être, en référence à la psychanalyse du feu (Gaston Bachelard), c’est l’esprit de fiction.
Cette fiction, pour l’auteur, c’est aussi mai 68 (registre politique également) qui réinvente la fiction (de nouveaux imaginaires) pour se libérer d’un monde de « vieux cons » (Michel Le Bris), lesquels le voyaient (ce monde) en noir et blanc. (Slogan 68 : La politique est dans la rue, la poésie est dans la rue).A cette idée de mutation, tant de soi que de la politique (du social), s’oppose la fiction de l’esprit, c’est-à-dire, l’esprit (la pensée) qui se trouve hypnotisée par l’excès de raison, la fausse féérie du luxe, où personne n’est heureux, tout en faisant semblant de le paraître. C’est une hypnose en ce sens qu’elle déconnecte de la réalité, tout en nous en faisant « prisonnier ».
Pour Vincent Cespedes, aujourd’hui (avec la crise) nous allons sortir de l’hypnose et entrer dans la fiction-poétique (qui renvoie la raison à son humilité).
En résumé, dans l’hypnose, l’imagination n’est qu’un rêve stérile, alors que la fiction est changement (transformation), elle est politique en ce sens où elle conjugue poésie et philosophie – le phoenix engendre les possibles à venir par le feu qui transforme.
Citations
L’homme primitif contemplait le ruisseau, sans penser : Comme un pâtre assoupi regarde l’eau couler. Mais voici les changements substantiels : ce que lèche le feu a un autre goût dans la bouche des hommes. Ce que le feu a illuminé en garde une couleur ineffaçable. Ce que le feu a caressé, aimé, adoré, a gagné des souvenirs et perdu l’innocence.
Gaston Bachelard.Max Scheler cite Rodin, ‘le sculpteur de la profondeur’ : « toute chose n’est que la limite de la flamme à laquelle elle doit son existence ».
« L’action est subordonnée à nos états affectifs ». Autrement dit, il n’y a d’action (et de pensées) que s’il y a des émotions (un cerveau affecté).
Jean-Didier Vincent. Neurobiologiste.Ressources
– La conférence de Vincent Cespedes (27mn), le Phénix ou la renaissance de l’esprit.
– Jean Didier Vincent. Conf. La forme des émotions. Canal U.
– Gaston Bachelard. Le feu (série consacrée à Bachelard). Dans les Chemins de la philosophie.
– La psychanalyse du feu, 1938. Un article de Sciences Humaines.
– La psychanalyse du feu. Le pdf de l’oeuvre de Gaston Bachelard.Connexion dès 18h30 pour socialiser. Débat à 19h00Comment procéder si vous venez pour la première fois ?
– On peut assister à la rencontre sans intervenir, et juste pour écouter.
– Les non-habitués du café philo d’Annemasse sont les bienvenus.
– Connectez-vous en avance pour socialiser, vous installer confortablement, vous familiariser avec l’usage de Zoom.
Quelques indications techniques pour participer
– Si vous ne parlez pas, coupez votre micro (évite les bruits de fond, ce qui est plus confortable pour tout le monde)
– Inscrivez votre nom pour demander la parole. (chacun son tour, dans l’ordre des demandes, avec une priorité pour les participants qui s’expriment le moins).
– Réactivez votre micro quand Brigitte ou Laurence (animatrices) vous donne la parole
– Du papier et un crayon à vos côtés peuvent vous rendre service.
– Installez-vous confortablement avec une boisson et vivez notre moment d’échange comme un moment plein d’attention et de curiosité B)Quelques indications pour participer au débat.
Si vous en avez la possibilité, précisez la nature de votre intervention : demander une précision, revenir vers le sujet, apporter une information, demander un éclaircissement, poser une question, soulever une objection…
On peut également intervenir brièvement dans le débat par le tchat (conversation écrite) pour répondre à un intervenant, préciser son intervention. L’animatrice lit le plus souvent vos interventions.
- Souvenez-vous : vous êtes dans un café philo, vous devez témoigner de votre attention à questionner vos pensées, et non pas d’affirmer ce que vous croyez être vos vérités.
– Attention également à ne répétez pas ici ce que vous entendez sur vos écrans tv, ni ne reproduisez dans notre cercle les manières de débattre dont les écrans tv nous font les témoins.Pour limiter les effets de dispersion dans le débat :
– Évitez de multiplier les exemples, de citer de longues expériences, de vous lancer dans de longues explications, mais allez au fait de votre argumentation.
– On s’efforce de relier son intervention au sujet, de mettre en lien ce que l’on dit avec ce qui a été dit. On ne s’installe pas comme un donneur de leçon, un conférencier.
– Pour favoriser une circulation de la parole, on reste concis.
– On s’attache non pas à affirmer son opinion, mais à expliquer les raisons de sa pensée. En effet, c’est sur la base des argumentations, que l’on met en lien avec la question/le thème de départ, que l’on peut faire progresser le débat, c’est-à-dire, en clarifier les enjeux.
– Si possible, on tente d’identifier les thèses, les problématiques philosophiques qui sous-tendent notre argumentation.Pour agir sur la structure dynamique du débat, chacun peut situer le registre ou la typologie de son intervention, par exemple, en :
> relevant des contradictions,
> en répérant une thèse défendue dans une intervention,
> en formulant une problématique (une contradiction entre deux interventions),
> en soulignant le présupposé d’une intervention, ses implicites.
> en formulant un contre argument,
> en apportant un nouvel argument, notamment si la discussion bute sur une impasse,
> en reformulant la question à laquelle vous apportez une réponse,
> en résumant quelques interventions, de faire une micro synthèse, de recentrer le débat,> Merci à tous de vos contributions, de vos suggestions.
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