De la peur d’être insignifiant au besoin de disparaître (Carlo Strenger et David Le Breton), sujet du 25.09.2017. Un bref compte-rendu + un schéma

[René]

De la peur d’être insignifiant au besoin de disparaître

Selon Carlo Strenger (philosophe, psychanalyste), la peur de l’insignifiance nous rend fous, or cette peur est mise en exergue par la société globale dans laquelle nous vivons, car chacun se compare, non plus à son voisin mais, via les réseaux sociaux, à ce qui se fait de mieux dans le monde.
Nous ne sommes rien à l’échelle du local, rien à l’échelle du global, et David Le Breton (professeur de sociologie), de son côté, lit dans le comportement des gens, un « appel à disparaître.» Que ce besoin soit conscient – marche, yoga, méditation, jardinage, vacances – ou involontaire – burn-out, dépression, alcoolisme, personnalités multiples, maladie…, nous aspirons, pour notre sauvegarde, à « disparaître ».

Entre la peur de l’insignifiance et l’appel à disparaître, quelle place pour exister vraiment ?

Une idée de sujet suscité par notre discussion au dîner. 😉 On en parle lors de notre prochain débat.

Ressources à lire
– La peur de l’insignifiance, le nouveau mal du siècle. Article du Le Temps.
– Du besoin de disparaître de soi. Interview de David Le Breton dans Le Temps.
– Le Mépris civilisé. Interview de Carlo Strengler dans les Inrocks.
– Peut-on ne pas être soi-même ? Simone Manon dans Philolog.
– Doit-on apprendre à être soi-même ? Caroline Sarroul dans le webpedagogique.

Ressources à écouter
– David Le Breton sur France inter.
« La peur de rater sa vie à l’heure d’Internet et du culte de la célébrité » Carlo Strengler, invité de « Du côté de chez soi ». France Culture.
– Le mépris civilisé. Carlo Strengler, invité sur France Info.

[René]

Compte-rendu du débat
De la peur d’être insignifiant au besoin de disparaître

Nous étions peu nombreux, une dizaine de personnes, mais le débat, son évolution était intéressante. L’évolution du débat tient essentiellement au fait que les participants en jouent le jeu, à savoir, ils s’inscrivent dans une démarche pour éclairer le problème, exprimer comment il se pose, faire ressortir des enjeux, émettre des hypothèses. Un effort est porté sur la compréhension du point de vue d’autrui, comment s’articule son raisonnement, avant de lui répondre en prenant en compte son raisonnement.

La problématique s’est portée essentiellement sur l’insignifiance (comment la comprendre à partir de soi, de ce sentiment que l’on pourrait avoir, ou pas ?) et comment la comprendre à partir d’une sociologie, par rapport à la globalisation ?

Résumé sous la forme d’un schéma. (Cliquer ici si l’image n’est pas nette.) Merci.

Sujet corrélé
– Deviens ce que tu es. (Nietzsche) + compte-rendu et schéma.

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