Cafephilos › Forums › Les cafés philo › Problématiques de notre temps : écologie, guerre, zoonose, démographie et philosophie › Économie sociale et décroissance. Pr. Yves-Marie Abraham, professeur à HEC + Santé, vie et démocratie avec Barbara Stiegler + Christophe Plébarthe.
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22 juillet 2022 à 22h08 #6335Yves-Marie Abraham, professeur à HEC Montréal, réponds aux étudiants (Canada)
Salade et savoir – Économie sociale et décroissance: synergies et tensions. La vidéo est ici. Durée 1H17Une ou deux slides tirées de la vidéo :
Une ou deux idées :
Décroitre, c’est ne pas se condamner à une pauvreté absolue, mais seulement contrôler un système de « production » qui ne mettent pas en danger les pollutions, l’environnement.
– À distinguer : communauté de partage (Auroville, Colibri, éco-village, etc) et communalisation et encore, coopérative.
> Aller vers plus d’égalité sociale est facteur de paix sociale et d’une transformation assumée, délibérative.————————-
René Guichardan, café philo d’Annemasse.
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> Vous pouvez nous rejoindre sur notre groupe Signal (cliquer ici)18 novembre 2022 à 10h46 #6401Barbara Stiegler et Christophe Plébarthe invité de Citéphilo 2022
La conférence est ici, ne manquez pas la partie : questions-réponses à partir de 1h28. Cliquer iciRésumé d’une question et de sa réponse :
A 1h39 . Question : Klaus Schwab, directeur du Forum mondial de l’économie (ou forum Davos) avec son programme du Great Reset sont les responsables de ce qui nous arrivent, n’est-ce pas ?Un élément de contexte :
Le Great Reset n’est pas une hypothèse, c’est un livre qui annonce un programme politique, social et économique auquel consent la grande majorité des participants au forum Davos, qui, outre les grands milliardaires et autres multinationales, compte la visite de nombreux chefs d’Etat.Le résumé des réponses de Barbara Stiegler (et des mises en contexte) :
Le programme de Klaus Schwab reste une hypothèse, pour plusieurs raisons :
1° Tous les leaders du monde n’adhèrent pas nécessairement à ce programme.
> Ils peuvent notamment y adhérer en l’adoptant selon d’autres versions (pour les BRICK) ou encore pour Elon Musk, dont le capitalisme libéral est différent de celui de Bill Gates.
2° Le Great Reset est certainement un projet (une vision), mais il y a de la marge entre le projet, son application et la réalité effective du monde dans son ensemble.
3° Je (B. Steigler), je ne cherche pas des coupables (ou un chef d’orchestre), mais j’explique un phénomène politique, historique : le nouveau libéralisme politique autoritaire.
4° Ce nouveau libéralisme autoritaire n’est pas l’unique cause des problèmes que nous connaissons, c’est un angle d’analyse possible.
5° Exemple : Mc Kinsay n’est pas responsable de la gestion Covid, mais je m’intéresse à la manière dont, en France, les cabinets privés ont été invités à gouverner avec l’exécutif.
6° Pourquoi désigner un coupable est une erreur :
En effet, dénoncer des coupables ne débranche pas le système, qui se régénère. Chacun doit se débrancher lui-même et au niveau de sa sphère d’action et de compétence.
7° La généalogie de ce qui nous arrive suppose une multiplicité d’entrées, Walter Lipmann, n’est qu’une entrée possible.
> On peut penser à l’entrée anthropologique (René Girard) ou à l’entrée neurologique (le cablage du cerveau).Quelques repères de temps par rapport à la conférence :
– 56mn. Stiegler répond à la question : Comment, pourquoi ne peut-on pas faire confiance aux experts dans une démocratie qui, de surcroit, est en crise ? En quoi la démocratie athénienne antique donne des éclairages pour répondre à cette question ?– 1h13. Plébarthe répond à la question des rapports entre le savoir et le pouvoir : Le pouvoir détient-il le savoir ou veut-il seulement nous faire croire qu’il sait ?
1h28 : Questions du public :
– Quelles places ont les parasites dans le monde du vivant (et donc en démocratie) ?
– 1h32 : le nombre de citoyens est-il un obstacle à la mise en oeuvre d’une démocratie directe ?
– 1h39 : Klaus Schwab, directeur du Forum mondial de l’économie (ou forum Davos) et la question du Great Reset.
– 1h46 : La démocratie athénienne a existé, ok, mais aujourd’hui, quelles sont les résistances que nous rencontrons pour la faire progresser ? Où est l’étonnement ?
– 2h00 : plusieurs questions rassemblées à la fin :
– La question du vote et du taux d’abstention.
– A quoi servait l’argent dans la démocratie athénienne, était-il aussi présent qu’il est à notre époque ?
– Il y a eu un traumatisme, notamment par rapport au Covid, mais la question du lien ou du dialogue devient « difficile ».
– La question des corps : pourquoi reviennent-ils dans la politique et les débats ?
– A partir de quoi on délibère (de quel problème) ?Un ou deux commentaires :
Le regard de la philosophe et celui de l’historien se conjuguent pour réinventer la démocratie en y amenant plus de réalité, plus de richesse, plus d’éthique et de justice. Il s’agit d’une part, de déconstruire le mensonge social dans lequel le libéralisme autoritaire nous « berce », tout en détruisant la vie, le climat, l’économie et les interactions sociales et,
> d’autre part, de se faire confiance en tant que citoyen, dans notre aptitude à distinguer l’intérêt général, d’apprendre à le penser, de le distinguer, disais-je, de l’intérêt personnel et privé. L’histoire, la philosophie et de nombreuses expériences sociales témoignent de cette compétence à penser les « communs » et l’intérêt général à partir de notre statut de « citoyen ».Deux citations :
« On est dans un moment qui peut voir disparaître la démocratie, d’où l’idée de mettre les « corps » en co-présence les uns des autres. »« Ne soyez pas plus de 6 à table pour ne pas diffuser le virus »
Autrement dit : comment un discours normatif entend épuiser les possibilités du réel ?
En effet, ce type d’injonction est totalement fantaisiste, mais tout un pays le voit se l’imposer.
Pour info, (Voir par exemple ici, le modèle du calcul de la diffusion d’un virus, dénoncé par Decoder l’eco)————————-
René Guichardan, café philo d’Annemasse.
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