Cafephilos Forums Les cafés philo Les sujets du café philo d’Annemasse Entre amour propre et amour de soi-même, questions. J.J. Rousseau. Sujet du lundi 12.12.2016 + compte-rendu + 4 schemas

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  • #5412
    René
    Maître des clés
      Prochain sujet : recherchons les questions qui se posent

      « Il ne faut pas confondre l’amour-propre et l’amour de soi-même ; deux passions très différentes par leur nature et par leurs effets. L’amour de soi-même est un sentiment naturel qui porte tout animal à veiller à sa propre conservation et qui, dirigé dans l’homme par la raison et modifié par la pitié, produit l’humanité et la vertu. L’amour-propre n’est qu’un sentiment relatif, factice et né dans la société, qui porte chaque individu à faire plus cas de soi que de tout autre, qui inspire aux hommes tous les maux qu’ils se font mutuellement et qui est la véritable source de l’honneur.  »
      Jean-Jacques Rousseau, Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes, 1755,

      Partons de ce texte, quelles questions vous suggère-t-il ?
      Puis, de vos questions, faisons philosophie.

      Ressources éventuelles
      Dialectique et amour de soi chez Rousseau. Dans Sens Public. Montréal.
      Freud juge de Sigmund. Le narcissisme entre amour-propre et amour de soi. Mark R. Anspach dans Revue du Mauss.
      Les blessures de l’amour-propre. Céline Spector invitée d’Adèle Van Reth

      #5414
      René
      Maître des clés
        Compte-rendu du débat :
        Amour de soi et amour-propre

        Ambiance
        – Une vingtaine de personnes était présente.
        – Il fallait s’entendre sur une manière d’avancer dans le débat (démarrer par des définitions), puis discuter de la classification de Rousseau qui ne nous semblait plus vraiment adaptée à nos représentations d’aujourd’hui, et enfin, voir les rapports qui existent entre amour-propre et amour de soi.

        Représentations rousseauiste et modernes, une comparaison.
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        #5415
        René
        Maître des clés
          Compte-rendu du débat :
          Amour de soi et amour-propre

          Ambiance
          – Une vingtaine de personnes était présente.
          – Il fallait s’entendre sur une manière d’avancer dans le débat (démarrer par des définitions), puis discuter de la classification de Rousseau qui ne nous semblait plus vraiment adaptée à nos représentations d’aujourd’hui, et enfin, voir les rapports qui existent entre amour-propre et amour de soi.

          Représentations rousseauiste et moderne, une comparaison.
          (Cliquer ici si l’image n’est pas nette)

          Du narcissisme de base du nouveau-né émergeraient les deux formes d’amour, l’amour-propre et l’amour pour soi (estime de soi)
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          Entre les deux, avons-nous le choix ?
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          Dans un rapport d’équilibre, on se situerait dans des relations de respect les uns envers les autres. Ce sont en fait des relations où chacun reconnaît l’estime de soi de l’autre. En finalité, c’est comme si l’amour-propre se développait pour compenser le manque d’amour pour soi, le manque d’estime de soi donné à l’enfant.
          Considérons, en effet, que « amour de soi » et « estime de soi » sont synonymes.

          Ci-dessous, une ou deux problématiques évoquées.

          Crime d’honneur et estime de soi. Lorsqu’il n’existe pas d’intériorité du sentiment de soi (d’estime de soi), le sentiment de soi dépend entièrement du regard du collectif sur soi.
          Par ailleurs, le défaut d’estime de soi peut conduire au désir de célébrité.
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          Suis-je lucide à mon égard ?
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          Un indice ? Le sentiment d’être vexé fait probablement toujours référence à une blessure d’amour-propre.

          Enfin, si on reprend l’extrait de texte de Rousseau, mais en l’actualisant avec les mots et nos conceptions d’aujourd’hui (remplaçons la pitié par l’empathie, et l’amour de soi par l’estime de soi), sa vision de l’homme reste moderne et pertinente :
          L’estime de soi est un sentiment naturel chez l’homme (lorsqu’il a des parents bienveillants), ce sentiment veille à la conversation de sa dignité, laquelle, pondérée par l’empathie et la raison, produit l’humanité et la vertu.

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