Cafephilos › Forums › Les cafés philo › Les sujets du café philo d’Annemasse › La discrimination positive en question. Michael Sandel, Sujet du lundi 13.03.2017
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9 mars 2017 à 14h44 #5477La discrimination positive en question
D’après un texte de Michael Sandel, philosopheCheryl Hopwood ne vient pas d’une famille aisée. Elevée par sa mère, elle a travaillé durant toutes ses années d’études, au lycée, puis à l’université communautaire. A la suite d’un déménagement, elle postulat à la faculté de droit de l’Université du Texas, qui était alors l’une des mieux classées à l’échelle du pays. Bien qu’elle eut réussi les tests d’admission (score de 83%), elle ne fût pas admise.
Cheryl, qui est blanche, estima que ce refus était injuste. En effet, certains des candidats admis à sa place étaient des étudiants afro-américain ou d’origine mexicaine, et avaient présenté des scores inférieurs aux siens. La faculté pratiquait une politique de discrimination positive et accordait une priorité aux candidats issus des minorités.
Extrait résumé de « Justice », Michael Sandel, p.245Question : répare-t-on des injustices en commettant d’autres injustices ?
Questions corrélées : de quelle justice parlons-nous ?
– Faut-il réparer les injustices passées ?
– La diversité doit-elle être promue ?
– la justice doit-elle être liée au mérite ? (seuls les plus méritants sont prioritaires, peu importe l’absence de diversité sociale dans différents groupes sociaux-professionnels)Ressources à voir ou à écouter
– Bien juger pour bien agir. Les Chemins de la philosophie.
– Des conférences de Michael Sandel (avec sous-titres)
– Le cours sur la justice de Michael Sandel (Voir le cours 17, arguing affirmative action – il’s all in English)Ressources à lire.
– Justice. Michael Sandel. La revue de presse de Philomag
– Discrimination positive et principe de justice. Simon Wuhl, sociologue.
– Une analyse critique de Céline Spector de l’approche de Michal Sandel. La vie des Idées.
– Contre la discrimination positive. Alain Gérard Slama. Cairn
– Théorie moderne de la justice. John Rawls, par Simone Manon (philolog)Epilogue du cas de Cheryl Hopwood
Cheryl porta l’affaire en justice en se présentant comme victime d’une discrimination. L’université répondit que l’une de ses missions était d’accroitre la diversité raciale et ethnique dans le secteur des professions juridiques. Le doyen, Michael Sharlot déclara : « Le droit dans une société civile dépend pour une part essentielle du fait, pour la société, d’être prête à accepter les jugements prononcés en son nom. Cela devient plus difficile à réaliser si nous ne voyons pas des membres de tous les groupes participer au fonctionnement de l’administration de la justice. »
Au Texas, les Afro-Américain et les Américains d’origine mexicaine représente 40% de la population. Au moment de la candidature de Cheryl, dans le cadre de sa politique de discrimination positive, l’université avait pour objectif d’intégrer 15% des candidats issus des minorités.9 mars 2017 à 14h55 #5478René G. » post=683]
La discrimination positive en question
D’après un texte de Michael Sandel, philosopheCheryl Hopwood ne vient pas d’une famille aisée. Elevée par sa mère, elle a travaillé durant toutes ses années d’études, au lycée, puis à l’université communautaire. A la suite d’un déménagement, elle postulat à la faculté de droit de l’Université du Texas, qui était alors l’une des mieux classées à l’échelle du pays. Bien qu’elle réussissa raisonnablement bien les tests d’admission (score de 83%), elle ne fût pas admise.
Cheryl, qui est blanche, estima que ce refus était injuste. En effet, certains des candidats admis à sa place étaient des étudiants afro-américain ou d’origine mexicaine, et avaient présenté des scores inférieurs aux siens. La faculté pratiquait une politique de discrimination positive et accordait une priorité aux candidats issus des minorités.
Extrait résumé de « Justice », Michael Sandel, p.245Question : répare-t-on des injustices en commettant d’autres injustices ?
Questions corrélées : de quelle justice parlons-nous ?
– Faut-il réparer les injustices passées ?
– La diversité doit-elle être promu ?
– la justice doit-elle être liée au mérite ? (seuls les plus méritants sont prioritaires, peu importe l’absence de diversité sociale dans différents groupes sociaux-professionnels)Ressource à voir ou à écouter
– Bien juger pour bien agir. Les Chemins de la philosophie.
– Des conférences de Michael Sandel (avec sous-titres)
– Le cours sur la justice de Michael Sandel (Voir le cours 17, arguing affirmative action – il’s all in English)
Ressources à lire.
– Justice. Michael Sandel. La revue de presse de Philomag– Discrimination positive et principe de justice. Simon Wuhl, sociologue.
– Une analyse critique de Céline Spector de l’approche de Michal Sandel. La vie des Idées.
–Contre la discrimination positive. Alain Gérard Slama. Cairn
– Théorie moderne de la justice. John Rawls, par Simone Manon (philolog)9 mars 2017 à 14h58 #5479[b]La discrimination positive en question
D’après un texte de Michael Sandel, philosophe[/b]Cheryl Hopwood ne vient pas d’une famille aisée. Elevée par sa mère, elle a travaillé durant toutes ses années d’études, au lycée, puis à l’université communautaire. A la suite d’un déménagement, elle postulat à la faculté de droit de l’Université du Texas, qui était alors l’une des mieux classées à l’échelle du pays. Bien qu’elle réussissa raisonnablement bien les tests d’admission (score de 83%), elle ne fût pas admise.
Cheryl, qui est blanche, estima que ce refus était injuste. En effet, certains des candidats admis à sa place étaient des étudiants afro-américain ou d’origine mexicaine, et avaient présenté des scores inférieurs aux siens. La faculté pratiquait une politique de discrimination positive et accordait une priorité aux candidats issus des minorités.
Extrait résumé de « Justice », Michael Sandel, p.245Question : répare-t-on des injustices en commettant d’autres injustices ?
Questions corrélées : de quelle justice parlons-nous ?
– Faut-il réparer les injustices passées ?
– La diversité doit-elle être promu ?
– la justice doit-elle être liée au mérite ? (seuls les plus méritants sont prioritaires, peu importe l’absence de diversité sociale dans différents groupes sociaux-professionnels)Ressources.
– Justice. Michael Sandel. La revue de presse de Philomag
– Bien juger pour bien agir. Les Chemins de la philosophie.
– Des conférences de Michael Sandel (avec sous-titres)
– Discrimination positive et principe de justice. Simon Wuhl, sociologue.
– Une analyse critique de Céline Spector de l’approche de Michal Sandel. La vie des Idées.
–Contre la discrimination positive. Alain Gérard Slama. Cairn
– Théorie moderne de la justice. John Rawls, par Simone Manon (philolog)10 mars 2017 à 13h40 #5480Le principe du mérite est un principe animal, de concurrence.
Nous sommes tous obligés d’exister et tous obligés de nous associer (ces obligations ne sont-elles pas interdites par nos lois?) Mais puisque nous nous vantons d’être intelligents, moraux, éthiques, justes, équitables, égaux, etc., pourquoi le handicap de naissance ne devrait-il pas être compensé puisqu’il est imposé, ce handicap physique ou intellectuel, à une personne qui n’a pas demandé à exister, et encore moins à exister inférieure aux autres?10 mars 2017 à 14h38 #5481Bonjour,
Mais puisque nous nous vantons d’être intelligents, moraux, éthiques, justes, équitables, égaux, etc., pourquoi le handicap de naissance ne devrait-il pas être compensé puisqu’il est imposé, ce handicap physique ou intellectuel, à une personne qui n’a pas demandé à exister, et encore moins à exister inférieure aux autres?
Oui, vous posez là un problème sensible, douloureux.
Marwa, le cas de ce bébé lourdement handicapé à la suite d’une attaque virale, a fait la une des journaux récemment: Les médecins souhaitaient le débrancher, les parents s’y opposaient, le Conseil d’Etat a ordonné la poursuite des soins. Sa conclusion : « La seule circonstance que l’enfant soit dans un état irréversible de perte d’autonomie, la rendant tributaire de moyens suppléant à ses fonctions vitales, ne saurait caractériser à elle seule une situation dans laquelle la poursuite du traitement serait injustifiée ». (Voir ici, l’article de La Croix)Quelle réponse donneriez-vous à ce problème, ou à un problème similaire ? Merci de votre réponse, si vous le voulez bien.
10 mars 2017 à 21h56 #5482Re bonjour,
Le principe du mérite est un principe animal, de concurrence.
J’aime assez bien cette idée, le mérite, c’est de la concurrence animale.
Maintenant, je me pose une autre question, imaginons que la valeur du mérite porte sur de la générosité, de la dignité, ou sur de l’altruisme plutôt que sur la force brute, de la rapidité ou de la pure performance, le mérite serait-il encore « animal » ?
Ce qui serait en cause finalement, c’est la question des critères, et la question qui se pose serait : selon quels critères/valeurs estimons-nous le mérite qui revient à autrui ?Ensuite, je ne suis pas certain de comprendre votre question suivante.
Nous sommes tous obligés d’exister et tous obligés de nous associer (ces obligations ne sont-elles pas interdites par nos lois?)
Nous existons de fait, oui. De fait serions-nous obligés ?
Nous sommes obligés également de nous associer avec des personnes, de négocier des partenariats, de collaborer (enfin, peut-être que l’on peut choisir de s’isoler, et de limiter au maximum ses interactions avec autrui). Est-ce que vous demandez pourquoi la loi n’interdit pas de s’associer avec autrui ?11 mars 2017 à 13h23 #5483Ne pas le mettre au monde. Il n’y a aucune raison de fabriquer des existences qui n’ont pas demandé à exister, et encore moins pour le service d’autrui.
11 mars 2017 à 13h47 #5484Pourquoi nous contraindre d’exister? Pourquoi la Vie, qui n’est qu’un mécanisme, doit-elle se poursuivre? Un mécanisme est-il plus important que l’intelligence? Une fois que vous avez fabriqué un être souffrant comment défaites-vous cette souffrance?
Comment le fait d’imposer à quelqu’un d’exister pour le service de ceux qui existent déjà, n’est-il pas pris en considération par nos Droits et nos Lois? Des comportements autrefois normaux ont été interdits par la loi, comme le meurtre, le viol, l’accaparement de territoire, etc.
Est-ce parce qu’on vous a imposé d’exister que vous devez en faire autant? Est-ce une sorte de vengeance personnelle sur le dos d’une autre personne?
J’ai un blog avec 25 articles sur l’obligation d’exister : l’obligation d’exister – chandicapant.blogspot.fr
Je pense qu’il y a pas mal de réponses aux questions que vous m’avez posées, et bien plus encore.
(Veuillez m’excuser si je n’ai pas répondu à vos commentaires précédents, je m’attendais à recevoir un mail directement.)
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