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L’économie est-elle une science ? Si oui, nous aide-t-elle à prendre de bonnes décisions ?
Les sujets de notre café philo naissent souvent des interrogations qui surviennent à la suite des interventions (lors du débat ou du repas qui suit). L’individu détermine-t-il ses achats selon des principes strictement économiques ? L’individu se réduit-il au seul principe du calcul de ses d’intérêts propres ? L’économie est-elle, par ailleurs, une science ?
Ressources à voir ou à écouter
– L’économie est-elle une science ? L’économiste Daniel Cohen est l’invité d’Etienne Klein (physicien et philosophe)
– L’économie comportementale. conférence de Mari-Claire Villeval, CNRS.
– La mécanique de la croissance. Philippe Aghion dans Entendez-vous l’éco (France Culture).
– La crise perpétuelle. Myriam Revault d’Allonnes, Thierry Philipponnat et Pierre-Noël Giraud, invités de Entendez-vous l’éco. France culture.
– La diversité des capitalismes. Robert Boyer, invité de Entendez-vous l’éco.
– Une courte vidéo sur les deux systèmes de pensée de Daniel Kahneman (psychologue, prix Nobel d’économie 2002)
– Daniel Kahneman (conférence in English) sur Youtube.
– Contrôlons-nous les choix qui orientent nos décisions ? Dan Ariel (Economie comportementale). Ted conférence.
– Vers un monde altruiste. Documentaire d’Arte.Tv.Ressources à lire
– Homo economicus, prophète (égaré) des temps nouveaux. Daniel Cohen (un résumé de son ouvrage) sur Melchior.
– Logiques de l’individu. Raymond Boudon dans Sciences Humaines.
– Le rationnel et l’irrationnel dans les choix du consommateur. Luís Santos-Pinto. Economiste. Université de Lausanne (Unil)
– La rationalité économique. Article Universalis.
– Le discours économique de Stockholm (l’effet des prix Nobel sur l’économie). La vie des idées.
– Les systèmes de pensée 1 et 2 (Daniel Kahneman). Un résumé et des exemples des différents biais cognitifs qui bernent notre cerveau.Compte-rendu
L’économie est-elle une science ? Si oui, nous aide-t-elle à prendre de bonnes décisions ?Nous étions une quinzaine de personnes environ, dont 2 nouvelles (qui se sont exprimées).
Le débat avait une certaine fluidité, mais il avait du mal à décoller, malgré quelques percées lucides.
Sur un plan général, se pose la question des « intervenants » qui ne semblent pas « entendre » un argument, et qui réitèrent leurs idées sans prendre en compte la contradiction qui leur est adressée.
Cette « surdité » est-elle psychologique (résistance émotionnelle), est-elle cognitive (limite dans la capacité à raisonner ?) Difficile de se prononcer. Dans ces cas-là, il est préférable de ne pas trop insister, et de faire circuler la parole, d’avancer malgré les obstacles.
Question méthodologique : il est possible, dans ce genre de situation apparemment bloguée, qu’une personne, se donnant comme rôle de reformuler des problématiques, puisse mieux mettre en évidence les problèmes qui se posent. C’est à voir.Pour revenir au débat, l’une des problématiques portait sur le fait de savoir si l’économie était une science ou pas. L’autre aspect que l’on tendait à développer portait sur les données que l’économie devaient prendre en compte pour se construire, à quelle fin existe-t-elle ?
Un résumé sous forme de schéma (ci-dessous). Cliquer ici si le schéma n’est pas net. Merci.
Voir schéma suivant dans le message ci-dessous.
> On peut penser l’économie comme une science pure (étude des flux, sans placer l’être humain au centre des échanges)c’est l’économie irréelle. Et inversement, on peut intégrer l’être humain (sa valeur éthique, sociale) dans un tout.
Sujets corrélés :
– L’argent peut-il tout acheté ? Compte-rendu + carte mentale.
– Peut-on tout pardonner ? (Métaphysique du pardon) Compte-rendu + carte mentale.
– Comment prenons-nous nos décisions ? Compte-rendu + carte mentale.
– Les idées de droite et de gauche sont-elles dépassées ? (+ compte-rendu et cartes mentales)Les cafés philo ont pour but de casser les préjugés. En économie, il y en a deux hyper simplistes, celui selon lequel l’individu ne vise que son seul intérêt, et l’autre selon lequel l’économie est soit, libérale (modèle anglo-saxon) soit, étatique et centralisée (modèle russe et chinois); alors même que l’Europe témoigne d’une diversité de « capitalismes » qui sont aujourd’hui étudiés.
Selon Michel Albert, entre d’une part, le capitalisme anglo-saxon qui promeut l’individu, la concurrence, le marché, l’endettement et, d’autre part, le capitalisme d’Etat centralisé (chinois ou russe), il y aurait un capitalisme organique (germano-nippon) qui est soucieux de cohérence sociale et nationale, imbriquant finances et industrie, éducation et formation, salarié et patronat.
Bruno Amable, économiste, affine davantage l’analyse du capitalisme. Ce dernier est fonction des institutions-cadres qui l’entourent, et de la cohérence que dessinent ces institutions-cadres pour chaque pays (schéma ci-dessous. Cliquer ici, si le schéma n’est pas net). Merci.
Dans le monde globalisé, les pays sont en concurrences entre eux, non seulement sur le plan économique, mais également sur des façons de penser la société, sur la place donnée à l’être humain dans chaque pays, chaque collectif. A cela, ajoutons les contraintes que nous impose un environnement que l’on souhaite suffisamment sain, respirable, soutenable pour nous, et pour nos enfants.
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