Cafephilos › Forums › Les cafés philo › Les sujets du café philo d’Annemasse › Prenons-nous nos décisions au hasard ? Sujet pour lundi 06.09.2021
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3 septembre 2021 à 3h50 #6069Prochain sujet : Prenons-nous nos décisions au hasard ?
La météo nous sourit, on se rencontre sur le parvis de la Mairie (donc, face à la brasserie Maître Kanter). Nous recherchons un endroit privé pour nous rencontrer (accessible via les transports en commun). Pour votre confort, vous pouvez vous munir d’un trépied de camping, d’un coussin ou d’un tapis de sol)Lorsque nous prenons des décisions qui nous engagent, en général, nous essayons d’établir un calcul d’intérêt entre les risques pris d’une part et, d’autre part, la balance avantage / inconvénient qui en résultera.
Il en va ainsi lorsqu’on choisit sa profession, que l’on hésite à devenir propriétaire, lorsqu’on s’engage dans une relation intime ou à choisir son traitement si on est malade.Ainsi, nous avons le sentiment de maitriser en partie notre destin, car nous convenons également que les informations dont nous disposons sont limitées (on ne peut tout savoir) ou incomplètes (il manque des données). En conséquence, il ressort que nos choix se déterminent sur un fond de hasard à trois étages :
1° le risque à prendre et dont on ne sait si l’entreprise sera couronnée de succès,
2° les conséquences qui en résultent : si l’opération réussit, les avantages attendus sont-ils au rendez-vous ?
3° Si l’entreprise échoue, est-ce que je retrouve ma vie d’avant ?Compte-tenu de ces niveaux d’incertitude, Peut-on dire que nos choix relèvent du hasard ?
Questions corrélées :
> Sommes-nous libres de désirer, sommes-nous libres de faire les choix ?
> Sommes-nous libres de nous auto-déterminer ?
> De quelle liberté disposons-nous dans un monde qui semble aller au hasard ?Citations :
« Nous devons envisager l’état présent de l’univers comme l’effet de son état antérieur et comme la cause de celui qui va suivre. Une intelligence qui, pour un instant donné connaîtrait toutes les forces dont la nature est animée et la situation respective des êtres qui la composent ; si d’ailleurs elle était assez vaste pour soumettre ces données à l’analyse embrasserait dans la même formule les mouvements des plus grands corps de l’univers et ceux du plus léger atome ; rien ne serait incertain pour elle et l’avenir comme le passé serait présent à ses yeux ». Laplace, mathématicien (1749- 1824)«Le hasard est la rencontre fortuite de séries causales indépendantes les unes des autres. »
Edouard Cournot, mathématicien-philosophe (1801-1877)Quelques ressources :
– Comment juger de la rareté d’une coïncidence ? Leila Schneps, mathématicienne. Ideas in Science.
– Pourquoi les coïncidences nous étonnent-elles ? Nicolas Gauvrit. Mathématicien, chercheur en cognition. Ideas in Science.
– L’évolution biologique : cette rupture qui ne vient pas… | Marc-André Selosse. Ted Talk
– Notre cerveau décide-t-il à pile ou face ? Thomas Boraud, chercheur en neurosciences. Ideas in Science.
– Les associations entre vivants se font-elles au hasard ? Marc-André Sélosse. Ideas in Science.
– Quelles certitudes contient le hasard ? Raphaël Lachièze-Rey, mathématicien.
– Sommes-nous libres parce que le monde va au hasard ? Gilles Dowek, informaticien et logicien
– La notion de hasard. Article de Simone Manon. Philolog
– La notion de hasard. Ses différentes définitions et leurs utilisations. Artcile de philippe Sentis dans Erudit.
– La métaphysique du hasard. Marcel Conche. Article de Open Edition.
– Le déterminisme en question. Article de Bernard PIETTRE, professeur honoraire de philosophie en classes préparatoiresPour limiter les effets de dispersion dans le débat :
– On s’efforce de relier son intervention à la question de départ, de mettre en lien ce que l’on dit avec ce qui a été dit.
– Pour favoriser une circulation de la parole, de sorte à co-construire le débat avec les autres participants, on reste concis.
– On s’attache non pas à affirmer son opinion, mais à expliquer la raison de sa pensée. En effet, c’est sur la base des argumentations, que l’on met en lien avec la question/le thème de départ, que l’on tente de faire progresser le débat, c’est-à-dire, d’en clarifier les enjeux.
– Si possible, on tente d’identifier les thèses, les problématiques sociales, éthiques, philosophiques qui sous-tendent son argumentation.
– On évite de multiplier les exemples, de citer de longues expériences, de se lancer dans de longues explications, mais on va au fait de son argumentation.
– La parole est donnée dans l’ordre des demandes, avec une priorité à ceux qui s’expriment le moins. -
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