Cafephilos › Forums › Les cafés philo › Des cafés philo sur Grenoble › TROIS CAFES PHILO AVEC UN COLLECTIF D’ARTISTES FEMMES A LA TÊTE BLEUE du 26/09 au 18/10 2026, Grenoble, 44 rue Perrière.
- Ce sujet contient 2 réponses, 1 participant et a été mis à jour pour la dernière fois par René, le il y a 4 jours et 15 heures.
-
AuteurMessages
-
28 septembre 2025 à 10h46 #7916
Nous animons trois cafés philo à l’occasion de l’exposition du « Collectif Entre En Scène ». Le programme est ci-dessous, suivi de nos comptes rendus.
Lien vers le programme sur facebook.
Le thème des trois cafés philo m’est suggéré par les oeuvres des artistes (et sera traité en leur présence).
Samedi 27/09 à 16h00, à partir des oeuvres d’Hélène (l’insta de l’artiste ici):
• L’authenticité peut-elle rendre fragile ?Mercredi 8 octobre à 16h00 à partir des oeuvres de Colette Colère (l’insta de l’artiste, ici)
• Se révolter implique-t-il d’être violent ?Et dimanche 12 octobre à 14h00, à partir des oeuvres de Jennifer (son site est ici)
Jusqu’où se métamorphoser sans se perdre ?
ou, à partir des oeuvre de Corinne :
Peut-on renaître de tout ?
Nous choisirons probablement le sujet au vote.Ci-dessous, le compte rendu de la première séance, les autres suivront. Merci de votre attention.
————————————-
René Guichardan,
– Des cafés philo à Grenoble. Cliquer ici pour accéder aux forums (et aux comptes rendus).
– Le groupe WhatsApp des cafés philo sur Grenoble. S’enregistrer ici pour être informé des sujets (bientôt, nous passerons vers l’application Signal).
> Lien vers les sujets du café philo d’Annemasse d’avant, (avec comptes-rendus) ici.7 octobre 2025 à 9h07 #7925Comptes rendus
L’authenticité peut-elle rendre fragile ?
Nous étions une petite poignée de participants, mais tous très concernés par le sujet, et chacun étant déjà dans une démarche de connaissance de soi.Etymologie de authenticité, du bas latin authenticus, du grec authentikos,
> dérivé de authentês, désigne une qualité intrinsèque.
En droit, un acte authentique est un acte qui fait autorité, dont la vérité ou l’autorité ne peut être contestée.Rapporté à la personne : « qui agit de sa propre autorité » (autonomie).
Qui exprime une vérité profonde de l’individu.En philosophie, l’authenticité pose la question de l’être et de son essence (ontologie): l’être existe-t-il au-delà de ses apparences, au-delà de ses manifestations ?
Voir Sartre et la question existentielle. (Le cours d’Annick Steven, ici)
Ou le cours du Précepteur (ici)Exemple : J’ai invité une amie, mais elle m’a agacé pendant 2 jours, j’ai préféré ronger mon frein pour ne pas nuire à notre « amitié ». Je n’en pouvais plus lorsqu’elle est partie.
> être authentique, ne signifie pas, dans ce cas, être « brut de décoffrage » et dire tout ce que l’on pense sans filtre, c’est plutôt reconnaître et situer en soi ce qui s’éprouve. Faire part de sa vulnérabilité en mode « réflexif » (dans un premier temps, en soi, par soi-même)
Question que l’on se pose souvent alors ?
`
Une réponse inspirée du philosophe Épictète :
UNE AUTRE EXEMPLE QUI M’EST PERSONNEL ET COLLECTIF DANS LE MÊME TEMPS
Cette semaine ont lieu les élections des délégués de classe. Pour moi, c’est un simulacre de démocratie, une tromperie de ce que peut la démocratie, car c’est réduire la démocratie au formalisme des élections.
> bien qu’il s’agisse seulement, pour le délégué, de rapporter aux professeurs, ce que vivent les étudiants. Et, c’est en vue, selon l’institution et les professeurs, d’être attentif aux difficultés et besoins des étudiants.Or, de mon point de vue, participer au système éducatif tel qu’il est, c’est consentir à son élitisme, à ses discriminations et c’est contribuer à le reproduire. Il y a donc udilemme car, être neutre, c’est ne rien dire, ne rien faire. Est une substance neutre en biologie / chimie, une substance qui n’a aucun effet) cela revient à consentir à ce qui se fait, cela revient à laisser faire.
En expliquant mon dilemme, je ne fais que témoigner de mon malaise et de la manière dont il se présente. Je permets aux autres étudiants (notamment aux délégués) de prendre conscience de mon positionnement. Mais j’ignore ce qu’ils vont en faire.
On verra, car la situation se déroule dans la semaine à venir.Ci-dessous, des références :
Interview de Barbara Stiegler (philosophe, autrice de Faut-il s’adapter ?), cliquer ici.
Ci-dessous, le système élitiste et discriminatoire dénoncé par Bernard Lahire. Cliquer ici.
Ici, un article à partir d’une interview sur le site « Café pédagogique »Ci-dessous, un peu d’économie :
Ci-dessous, par quel vice, le capitalisme et le système des partis d’extrême droite ont remis le pouvoir entre les mains d’Hitler. Par Johann Chapouto. Historien, enseignant à la Sorbonne, spécialiste du nazisme. Cliquer ici.
Les Constitutions peuvent-elles nous sauver ? Par Lauréline Fontaine (juriste à la Sorbonne, spécialiste des Constitutions. Cliquer ici.
J’ai évoqué un autre dilemme en cours d’épistémologie, celui de la gestion Covid du gouvernement, et des problèmes que cela pose sur le plan épistémologique. Peut-être que je le rapporterai dans ce forum, car notre prof s’est montré ouvert pour que nous en parlions. Nous verrons alors ce que cela donnera.
Vous pouvez réagir sur ce forum ou me répondre en privé ou, pour celles/ceux qui savent où me trouver, me répondre en live.
Merci de votre attention.
11 octobre 2025 à 9h22 #7940Compte rendu du sujet du mercredi 8 octobre
– Se révolter implique-t-il d’être violent ?Nous étions une petite poignée de people, dont l’artiste Colette Colère et, d’une certaine manière, nous nous sommes demandés : comment, la violence qui est à l’extérieur de soi, dans la société, pouvait nous faire violence, à l’intérieur de nous ?
L’intérêt de notre échange résidait dans le fait que nous étions peu nombreux, mais particulièrement impliqués par la question, et selon des modes différents (probablement en raison également de nos différences d’âge – en gros deux jeunes, deux vieux, trois avec moi).
En effet, la jeunesse, aujourd’hui, me semble plus directement vulnérable et agressée à même son corps par la société comme elle va.
Par comparaison, les générations précédentes, étaient éventuellement mieux « protégées ». Mais c’est une question, car il est possible qu’elles aient appris à refouler davantage leur sensibilité et à tout engoncer dans leur soma ? Si c’est la cas, alors les souffrances et le vécu existentiel des nouvelles et anciennes générations sont comparables entre elles, sauf que les maux de l’existence ne s’actualisent pas de la même manière ni avec la même intensité. De toutes évidences, les jeunes souffrent plus (plus de consultations psychiatriques), davantage d’atteintes dans les corps (scarifications). Cela dit, elle semble dotée d’une plus grande sensibilité, d’une plus grande ouverture, d’une plus grande acuité de penser, de beaucoup de pertinence. La jeunesse d’aujourd’hui est très avertie du monde comme il va et de la direction qu’il prend, les jeunes sont directement concernés.A côté, les anciennes générations peuvent donner l’impression d’être plus détachées, d’être moins conscientes ou encore, de s’assagir, mais est-ce par fatigue, par renoncement, par repli sur soi ? Je laisse la question de côté, car je tends à penser que chaque cas est « singulier », en ce qu’il relève d’un dialogue intérieur. Cela dit, je crois, malgré tout, que le monde se moque de la manière dont nous le pensons. Dans tous les cas, il nous embarque avec lui, quoi que nous pouvons penser de lui.
La recherche de causes « uniques » ou isolées à elles-mêmes est souvent infructueuses : on ne peut trancher absolument : on ne peut trancher (vraiment, et pour l’instant) si je souffre à cause de moi et/ou à cause du monde. Nous sommes en effet des êtres complexes et multi-composés en interaction. Et, nous nous transformons les uns les autres par et dans nos interactions.
Pour conclure, si l’on doit répondre à la question : Se révolter implique-t-il d’être violent ?
Nous dirions que nous n’échappons pas la violence qui existe, qu’elle soit dans le monde ou à l’intérieur de soi. En orientant notre recherche vers les résonances intérieures et/ou extérieures des violences ressenties, il s’agit de voir comment nous transformons ou l’une ou l’autre, voire des deux dans un même mouvement.Ps : « Nous sommes la nature qui se défend ». Ce slogan est directement inspiré du mouvement : Les soulèvements de la terre.
Merci pour vos participations.
Vous pouvez également rédiger vos réactions et/ou votre synthèse (pour celles/ceux qui ont participé.————————————-
René Guichardan, café philo d’Annemasse.
– Des cafés philo à Grenoble. Cliquer ici pour accéder aux forums (et aux comptes rendus).
– Le groupe WhatsApp des cafés philo sur Grenoble. S’enregistrer ici pour être informé des sujets (bientôt, nous passerons vers l’application Signal).
> Lien vers les sujets du café philo d’Annemasse d’avant, (avec comptes-rendus) ici.
> Agenda Google où sont postés nos activités cafés philo (vous pouvez vous abonner à cet agenda.) -
AuteurMessages
- Vous devez être connecté pour répondre à ce sujet.