Cafephilos Forums Les cafés philo Les sujets du café philo d’Annemasse Zoom philo 5.7. Ralentir nos vies conduira-t-il à un équilibre plus grand ? Harmut Rosa. Sujet pour lundi 17.05.2021

Affichage de 1 message (sur 1 au total)
  • Auteur
    Messages
  • #6020
    René
    Maître des clés
      Ralentir nos vies conduira-t-il à un équilibre plus grand ?

      Lien de participation à la réunion Zoom :
      https://us02web.zoom.us/j/82991873181?pwd=NHAzQUJoZGF5RnJSb2dyTjNUM1pIQT09
      ID de réunion : 829 9187 3181
      Code secret : 264413

      Connexion dès 18h45 pour socialiser. Débat à 19h00

      Selon Harmut Rosa, le monde est pris dans une accélération du temps qui rend la vie insoutenable. C’est bien entendu une accélération sociale dont il s’agit, et celle-ci se manifeste essentiellement sur trois niveaux.
      1° le niveau technique
      2° la vie sociale (les institutions et les interactions entre les personnes)
      3° le rythme de vie (accélération de la vitesse de la vie).

      Prenons quelques exemples pour illustrer cette accélération.
      1° Le niveau technique : la mesure du temps devenue très précise et universelle (ce n’est plus les saisons qui rythment nos vies), la vitesse des transports qui ne cesse d’augmenter, et celle des communications qui retire à la planète ses dimensions spatiales, car tout est atteint instantanément.

      2° Les institutions, c’est ce qui donne aux nations leur stabilité. Les gouvernements, les lois changent plus rapidement, les mariages ne durent plus, les métiers évoluent, tandis que les personnes déménagent plus souvent, connaissent plus de partenaires.

      3° Le rythme de vie change. Le temps de sommeil baisse, le rythme de la parole augmente, le temps du repas diminue et on éprouve le besoin de faire toujours plus de choses. Tout cela est encouragé par la technique et les applications électroniques qui mesures toutes nos performances… Nous ne pouvons jamais rattraper le temps (les vitesses avec lesquelles les choses évoluent), nous avons tendance à nous considérer comme non performants et inaptes à la vie telle que la pression technique, sociale, économique et politique nous en impose les diktats aujourd’hui. Pour rester dans la course, il faut en reproduire le modèle et courir toujours plus vite.

      L’analyse d’Harmut Rosa est fort bien documentée, solide (voir les vidéos explicatives dans les ressources), posons la question est-ce que ralentir nos vies suffira à redonner à notre vie le rythme et le sens qui lui convient.

      Ralentir nos vies conduira-t-il à un équilibre plus grand ?
      Equilibre, entendu en termes de rapport à soi et aux choses (les gens, les institutions, le travail, la nature, l’environnement…)

      Ressources
      Accélération et croissance : le paradoxe du temps moderne. La vidéo de Guillaume Fleurance. Durée 17mn)
      L’accélération est-elle socialement soutenable. Harmut Rosa. Le cours n°1/3 de 12mn de International Business School.
      – Eloge de la résonance. Harmut Rosa. Le Cours n°2/3 de 13mn. (Suite)
      Rendre le monde indisponible. Harmut Rosa. Le cours n°3/3 de 9mn.(Suite et fin)
      Hartmut Rosa, Accélération. Une critique sociale du temps. Compte-rendu de Open Edition.

      Quelques citations d’Harmut Rosa

      – Qui nous sommes est donc toujours déterminé par comment on est devenu ce que l’on est; par ce que l’on a été, par ce que l’on aurait pu être et par ce que l’on sera et ce que l’on souhaiterait devenir.

      – Comment pouvons-nous être complètement libres et pourtant excessivement coordonnés, régulés et synchronisés, dans les deux cas à un degré jamais atteint ?

      – Néanmoins, la créativité, la subjectivité et la passion ne servent plus le but de l’autonomie au vieux sens « moderne », elles sont désormais utilisées pour augmenter notre compétitivité.

      – Nous dansons de plus en plus vite, simplement pour rester en place.


      Connexion dès 18h45 pour socialiser. Débat à 19h00

      Comment procéder si vous venez pour la première fois ?
      – On peut assister à la rencontre sans intervenir, et juste pour écouter.
      – Les non-habitués du café philo d’Annemasse sont les bienvenus.
      – Connectez-vous en avance pour socialiser, vous installer confortablement, vous familiariser avec l’usage de Zoom.

      Quelques indications techniques pour participer

      – Si vous ne parlez pas, coupez votre micro (évite les bruits de fond, ce qui est plus confortable pour tout le monde)
      – Inscrivez votre nom pour demander la parole. (Elle est donnée à chacun son tour, dans l’ordre des demandes, avec une priorité pour les participants qui s’expriment le moins).
      – Réactivez votre micro quand Brigitte ou Laurence (animatrices) vous donnent la parole
      – Du papier et un crayon à vos côtés peuvent vous rendre service.
      – Installez-vous confortablement avec une boisson et vivez notre moment d’échange comme un moment plein d’attention et de curiosité B)

      Quelques indications pour participer au débat.
      Si vous en avez la possibilité, précisez la nature de votre intervention : demander une précision, revenir vers le sujet, apporter une information, demander un éclaircissement, poser une question, soulever une objection…
      On peut également intervenir brièvement par le tchat (conversation écrite) pour répondre à un intervenant, préciser son intervention. L’animatrice lit le plus souvent vos interventions.
      - Souvenez-vous : vous êtes dans un café philo, vous devez témoigner de votre attention à questionner vos pensées, et non pas d’affirmer ce que vous croyez être vos vérités.
      – Attention également à ne pas répéter ici ce que vous entendez sur vos écrans tv, ne reproduisez pas, lors de nos rencontres, les manières de débattre mise en spectacle par les médias qui recherchent le buzz. Ce n’est pas notre but que de les imiter, nous ne sommes pas dans des rapports de force et de pouvoir, mais dans un rapport réflexif : mise en perspective des savoirs, mise en dialogue des argumentations .

      Pour limiter les effets de dispersion dans le débat :
      – Évitez de multiplier les exemples, de citer de longues expériences, de vous lancer dans de longues explications, mais allez au fait de votre argumentation.
      – On s’efforce de relier son intervention au sujet, de mettre en lien ce que l’on dit avec ce qui a été dit. On ne s’installe pas comme un donneur de leçon, un conférencier.
      – Pour favoriser une circulation de la parole, on reste concis.
      – On s’attache non pas à affirmer son opinion, mais à expliquer les raisons de sa pensée. En effet, c’est sur la base des argumentations, que l’on met en lien avec la question/le thème de départ, que l’on peut faire progresser le débat, c’est-à-dire, en clarifier les enjeux.
      – Si possible, on tente d’identifier les thèses, les problématiques philosophiques qui sous-tendent notre argumentation.

      Pour agir sur la structure dynamique du débat, chacun peut situer le registre ou la typologie de son intervention, par exemple :
      > en relevant des contradictions,
      > en répérant une thèse défendue dans une intervention,
      > en formulant une problématique (une contradiction entre deux interventions),
      > en soulignant le présupposé d’une intervention, ses implicites.
      > en formulant un contre argument,
      > en apportant un nouvel argument, notamment si la discussion bute sur une impasse,
      > en reformulant la question à laquelle vous apportez une réponse,
      > en résumant quelques interventions, de faire une micro synthèse, de recentrer le débat,

      D’un point de vue technique (Michel Tozzi et François Galichet), la philosophie mobilise quatre grandes compétences cognitives : conceptualiser, problématiser, argumenter et interpréter. On se concentre sur ces aptitudes de sorte à ne pas se contenter ici du simple échange de ses idées, du plaisir à étaler ses savoirs, de l’arrogance à se donner raison.

      > Merci à tous de vos contributions, de vos suggestions.

    Affichage de 1 message (sur 1 au total)
    • Vous devez être connecté pour répondre à ce sujet.