Cafephilos › Forums › Les cafés philo › Les sujets du café philo d’Annemasse › Sujet commenté : De la responsabilité collective à la culpabilité individuelle ce lundi 22.04.2024 au restaurant l’Atlas, 16, place de l’Hotel de Ville. Annemasse.
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12 avril 2024 à 17h53 #7307
Rencontres philo pour le monde d’aujourd’hui, tous les lundis à 19h00
NOUVEAU LIEU BRASSERIE L’ATLAS, 16, place de l’Hôtel de Ville. 74100 ANNEMASSE
juste à côté de l’ancien lieu, la TavernePour ce lundi 15 avril 2024, Nadège animera le café philo. Le sujet sera choisi parmi vos propositions et/ou les siennes (selon ce qui vous inspire le plus).
Si vous pensez à des questions, des citations, pensez à celles qui vous importent, on philosophe mieux à partir des thèmes qui comptent pour soi, voire qui nous impliquent.
Vous pouvez amener une citation, que vous ayez ou pas une connaissance de son auteur, de son contexte. L’important étant qu’elle vous interpelle.
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Règles de base du groupe
– La parole est donnée dans l’ordre des demandes, avec une priorité à ceux qui s’expriment le moins.
– Chacun peut prendre la parole, nul n’y est tenu.Pour limiter les effets de dispersion dans le débat
– On s’efforce de relier son intervention à la question de départ, de mettre en lien ce que l’on dit avec ce qui a été dit.
– Pour favoriser une circulation de la parole, de sorte à co-construire le débat avec les autres participants, on reste concis.
– On s’attache davantage à expliquer la raison de sa pensée, plutôt qu’à défendre une opinion.
– On s’efforce de faire progresser le débat.
– Concrètement, on évite de multiplier les exemples, de citer de longues expériences, de se lancer dans de longues explications, mais on va au fait de son argumentation.
> Le moment de la conclusion peut donner l’occasion d’un exercice particulier :
– On peut dire ce que l’on pense des modalités du débat.
– On peut faire une petite synthèse d’un parcours de la réflexion.
– On peut dire ce qui nous a le plus interpelé, ce que l’on retient.
– On peut se référer à un auteur et penser la thématique selon ce qu’aurait été son point de vue.
—————-Avec ou sans préparation, chacun est le bienvenu, les cafés philo sont par définition, contre toute forme de discrimination et de sélection par la classe sociale, le niveau scolaire, etc.————————-
René Guichardan, café philo d’Annemasse.
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> Vous pouvez nous rejoindre sur notre groupe Signal (cliquer ici)18 avril 2024 à 7h04 #7310Merci à Nadège de m’avoir remplacé (durant ma formation).
Sept participants étaient présents, sujet choisi :
Comment distinguer la responsabilité collective de la culpabilité personnelle ?
Une analyse de la question nous est proposée par Philomag (dans sa lettre du 27.10.2023) : Tous responsables ?
de Cédric Enjalbert (accessible ici).Je m’en inspire pour poser ma question :
La Première ministre (Elisabeth Borne) tenait un discours à la Sorbonne pour présenter les mesures du gouvernement après les émeutes de l’été 2023.“Chacun est responsable devant la société” affirmait Élisabeth Borne devant des maires, détaillant son programme visant notamment à “davantage responsabiliser les parents”. Et d’enchaîner en évoquant la mise en place de “stages de responsabilité parentale”, avant de conclure par un appel à relever “les défis à venir ensemble, dans un esprit de responsabilité partagée”. Bref, tous responsables. Mais de quoi ?
Les maires et les mères de s’exécuter avec les moyens qu’ils ont ? Et le gouvernement porte-t-il une responsabilité de l’état aujourd’hui des services publics (éducation, santé, justice), dont il diminue les budgets, qu’il privatise toujours plus, tout en rejetant la faute de leur dégradation sur les populations ?
La responsabilité renvoie à la capacité de « répondre », d’avoir eu la liberté de répondre et d’avoir opté pour des choix, dont on peut rendre compte sur un plan « juridique », personnelle et éthique (philosophique) et selon une conception humaniste ou d’un autre courant.
Mais le gouvernement, qui a la capacité de légiférer, de contraindre par la force et les budgets, ne se pose pas la question par rapport à lui-même.
Sa responsabilité, en tant qu’organe du pouvoir, c’est de culpabiliser le peuple qu’il soumet.Mais l’article de Cédric Enjalber est plutôt bien écrit. Je vous y renvoie.
Peut-on ne pas prendre sur soi les fautes que les dominants et les persécuteurs font toujours peser sur les autres ?
Sur un plan plus intime, la culpabilité est un ressort puissant qui nous maintient dans la « minorité », peut-on s’en débarrasser sans basculer dans le camp inverse (celui des persécuteurs) et, tout en dénonçant l’abus de pouvoir des persécuteurs et des dominants, faire proposition de nos réponses selon des pratiques et une éthique dont on questionne les raisons ?
On fait cela dans les cafés philo ou partout où l’on observe des résistances (ZAD, associations)
Dans l’article de Cédric Enjalber, je retiens :
Dans Les Frères Karamazov (1880), Dostoïevski écrit que “nous sommes tous responsables de tout et de tous devant tous, et moi plus que les autres”.
Emmanuel Levinas reprend à son compte cette conviction, en montrant que nous sommes porteurs d’une responsabilité infinie pour autrui, dès lors que celui-ci se présente à nous avec sa vulnérabilité. “Je suis responsable d’une responsabilité totale, qui répond de tous les autres et de tout chez les autres”, écrit-il.Suite à la seconde guerre mondiale, Hans Jonas pose un impératif dans Le Principe responsabilité (1979) : “Agis de telle sorte que les effets de ton action soient compatibles avec la permanence d’une vie authentiquement humaine sur terre.”
J’ajoute mon extrait de texte, tiré de l’Obsolescence de l’homme » (Günther Anders), à propos de la honte promothéenne. Il est fort intéressant de lire le cheminement de cette honte qui tourne en ostentation.
Suite :
A la suite du débat, Benoit a demandé : Peut-on penser contre soi-même ?
Il est fort possible que cette question soit au programme de notre prochain débat. -
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