Cafephilos › Forums › Les cafés philo › Les sujets du café philo d’Annemasse › Sujet libre et son compte rendu : Du rapport entre l’évidence et la preuve, et la question des interprétations, ce 08 avril 2024
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7 avril 2024 à 11h49 #7305
Rencontres philo pour le monde d’aujourd’hui, tous les lundis à 19h00
NOUVEAU LIEU BRASSERIE L’ATLAS, 16, place de l’Hôtel de Ville. 74100 ANNEMASSE
juste à côté de l’ancien lieu, la TavernePour ce lundi 8 avril 2024, notre prochain sujet peut être choisi parmi les propositions qui seront faites.
Merci de penser à des questions qui vous importent, il me semble que l’on philosophe mieux à partir des thèmes qui comptent pour soi.
N’hésitez pas non plus à amener avec vous une citation, que vous ayez ou pas une connaissance de son auteur et du contexte. L’important est qu’elle vous interpelle.
Pour info, dernièrement, j’ai été passionné par la lecture de Günther Anders, il n’est pas impossible que j’en rapporte une citation, que l’on peut développer selon notre libre inspiration. (On trouve des citations ici, sur notre forum)
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Règles de base du groupe
– La parole est donnée dans l’ordre des demandes, avec une priorité à ceux qui s’expriment le moins.
– Chacun peut prendre la parole, nul n’y est tenu.Pour limiter les effets de dispersion dans le débat
– On s’efforce de relier son intervention à la question de départ, de mettre en lien ce que l’on dit avec ce qui a été dit.
– Pour favoriser une circulation de la parole, de sorte à co-construire le débat avec les autres participants, on reste concis.
– On s’attache davantage à expliquer la raison de sa pensée, plutôt qu’à défendre une opinion.
– On s’efforce de faire progresser le débat.
– Concrètement, on évite de multiplier les exemples, de citer de longues expériences, de se lancer dans de longues explications, mais on va au fait de son argumentation.
> Le moment de la conclusion peut donner l’occasion d’un exercice particulier :
– On peut dire ce que l’on pense des modalités du débat.
– On peut faire une petite synthèse d’un parcours de la réflexion.
– On peut dire ce qui nous a le plus interpelé, ce que l’on retient.
– On peut se référer à un auteur et penser la thématique selon ce qu’aurait été son point de vue.
—————-Avec ou sans préparation, chacun est le bienvenu, les cafés philo sont par définition, contre toute forme de discrimination et de sélection par la classe sociale, le niveau scolaire, etc.————————-
René Guichardan, café philo d’Annemasse.
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– Ici, nous postons des cours, interviews, conférences dont nous avons apprécié la consistance philosophique
– Lien pour recevoir notre newsletter Cliquer ici, puis sur Rejoindre le groupe.
> Vous pouvez nous rejoindre sur notre groupe Signal (cliquer ici)13 avril 2024 à 13h44 #7308Compte rendu à écouter ici. Durée 16mn
La question est bizarre, mais comme toujours, sachons comprendre et découvrir certain de ses enjeux :
Les évidences sont-elles des preuves ?La question d’une vérité pour elle-même ne se confond pas avec l’idée qu’elle serait indépendante de l’homme, ni avec l’idée d’un Dieu. Pourtant, cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas une réalité indépendante de l’être humain. La planète, la vie et les atomes préexistent à l’humanité. Il y a une réalité qui préexiste à l’homme, et peut-être quelque chose de l’ordre d’une vérité la concernant. C’est une supposition raisonnable.
Autre problème rencontré, quoi que nous pensions, que cela soit vrai ou faux, génèrent des conséquences, et participent de ce que nous voyons, voulons voir ou pas.
En fait, on peut discuter à l’infini de la question de la vérité et des rapports de preuve que nous souhaitons leur attribuer, si l’on ne discute que sur le plan de la physique, on se perd facilement en spéculation, et on en oublie les enjeux éthiques et effectifs qui nous impliquent dans les idées (que nous croyons être des vérités ou qui nous apparaissent comme des évidences) et que nous pouvons défendre chèrement. (Voir nos références à Kuhn en bas de page)
C’est évident quand on transpose les questions de convictions, d’évidence ou de ce que l’on défend comme étant des vérités dans les domaines de la justice ou encore, en science politique, notamment celle se rapportant à notre régime « démocratique ».
Si les juges et les politiques font des lois selon ce qui fait vérité pour eux, alors que ce sont, le plus souvent, que des opinions ou des convictions, pour ne pas dire, des intérêts particuliers qu’ils défendent, alors toutes les valeurs s’envolent, et c’est la négation de l’autre et de l’intérêt général qui sont en jeu. On impose alors sa « vérité » à l’autre dans l’éprouvé même de sa vie.
Certes, tout le monde est libre… mais la liberté d’aucun n’est sans conséquence, ni sur sa vie, ni sur celle d’autrui.
Quelques ressources évoquées dans notre vidéo :
« Une théorie physique n’est pas une explication. C’est un système de propositions mathématiques, déduites d’un petit nombre de principes, qui ont pour but de représenter aussi simplement, aussi complètement et aussi exactement que possible, un ensemble de lois expérimentales. »
En regardant une théorie physique comme une explication hypothétique de la réalité matérielle, on la place sous la dépendance de la Métaphysique. Par là, bien loin de lui donner une forme à laquelle le plus grand nombre des esprits puissent consentir, on en limite l’acceptation à ceux qui reconnaissent la philosophie dont elle se réclame. Mais ceux-là mêmes ne sauraient être pleinement satisfaits de cette théorie, car elle ne tire pas tous ses principes de la doctrine métaphysique dont elle prétend dériver.
Pierre Duhem. Vu dans Open Edition.
– De la Routine à la Révolution : Décryptage des Paradigmes de Kuhn. Eric Finot. Durée : 17mn
– Kuhn-3 : Paradigmes, découvertes et anomalies. Etotsira Durée 23mn
– Kuhn, sur Babelio.
– Paradigmes Epistémologiques. Par Brahim
– Un cours sur les écoles épistémologiques. Maarouf. Durée : 19mn
– Le cadre épistémologique. Marie José Avenier. Durée 13mn– Chantal Jaquet, les transclasses. Les idées larges. 17mn.
Un résumé de l’interview de Marie José Avenier
En science sociale, quatre grands cadres épistémologiques sont distingués :
– 1° post-positiviste.
– 2° réaliste-critique.
– 3° constructiviste-pragmatique.
– 4° post-modern (interprétatif).Dans tous les cas, aujourd’hui on part du postulat selon lequel il existe une réel tel qu’il est donné en lui-même. A partir de là, selon le cadre de référence retenu, il y a des hypothèses ontologiques fortes et relatives au/à :
> réel tel qu’il est en lui-même (l’existant sans lequel rien ne peut être pensé).
> réel structuré (il l’est sur plusieurs couches – physique, quantique, biologique, etc)
> l’expérience que l’on a (pragmatisme). Le réel se définit par la relation que l’on a avec lui.
> au sujet qui veut désigner son objet (sa réalité subjective – phénoménologique)————————-
René Guichardan, café philo d’Annemasse.
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