Cafephilos › Forums › Les cafés philo › Les sujets du café philo d’Annemasse › 5ème zoom philo : L’intranquilité, Je ne crois pas que la philosophie nous soit d’aucun secours aujourd’hui. Tract de confinement d’Adèle Van Reeth. Lundi 20.04.2020
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16 avril 2020 à 14h52 #5852Pour notre prochain sujet, on s’inspire de : L’intranquilité
Titre du tract de confinement d’Adèle Van Reeth (chez Gallimard)Lien pour participer à notre café philo Zoom : us04web.zoom.us/j/511652436
> ID de réunion : 511 652 436
> Connexion lundi 20.04.2020 dès 18h30 pour socialiser, se mettre en place, s’informer. Débat à 19h00Dans son tract, Adèle Van Reeth pose de nombreuses questions… elle tient dans son écrit une position tout à la fois humble, authentique, témoignant d’une forme d’impuissance, de vulnérabilité. A moins que ce ne soit de la protection ?… En tout état de cause, elle lâche : Oserais-je le dire ? Je ne crois pas que la philosophie nous soit d’aucun secours aujourd’hui.
Proposition pour notre débat :
Je ne reproduis ci-dessous que le dernier paragraphe de son tract. Lisez-le et faisons débat autour des questions que ses propres questions nous suggèrent. Oui, vous avez bien lu… Adèle Van Reeth lance de nombreuses questions, mais ce sont les siennes, nous pouvons les faire nôtres, c’est-à-dire en reprendre certaines si elles nous inspirent, mais nous pouvons également suggérer pour notre débat, une question ou des questions que nous inspirent les siennes.
– Notre débat tournera autour de ou des questions qui semblent retenir l’intérêt le plus grand des participants, ou autour de la problématique qui se dégage le mieux de nos échanges.Le dernier paragraphe du tract d’Adèle Van Reeth :
L’incapacité à rester longtemps chez soi sans ressentir un certain dégoût est un sujet qui m’obsède depuis des années. Pourquoi la vie ordinaire devient-elle souvent le lieu d’un malaise ? Comment expliquer que certains moments en apparence anodins (bruit sourd de la cuiller qui étale la confiture sur la biscotte, odeur des coussins du salon, vrombissement du frigo en milieu d’après-midi) puissent donner envie d’aller vivre sur une autre planète ? Et pour- quoi ce dégoût de l’ordinaire (qui, parce qu’il est souvent inavouable, n’est pas un dégoût ordinaire), a-t-il été si peu exploré en philosophie ? D’où vient cette difficulté à être bien chez soi de manière durable ? Le monstre qui se cache sous le tapis même quand « tout va bien », l’immense lassitude qu’éveille la répétition inéluctable des jours et des nuits y compris lorsqu’on vit une vie que l’on a choisie, qu’est-ce qu’on en fait ? Pendant des années, j’ai cherché les mots pour nommer cette intranquillité ordinaire qui nous saisit à la gorge de manière inattendue. Ce petit décalage entre soi et le monde que nous comblons à coups «d’activités » pour garder la tête haute. Les stratagèmes que nous mettons au point pour tenir bon dans une mauvaise foi phénoménale, dont l’émerveillement devant les petites choses de la vie constitue le paroxysme. J’ai mené l’enquête pour essayer de comprendre le problème inhérent à la vie ordinaire dans ce qu’elle a – en apparence – de plus insignifiant. Mais la situation exceptionnelle dans laquelle nous sommes aujourd’hui retarde pour une durée indéterminée le fruit de mon travail. Ce n’est qu’un détail : toute l’industrie du livre est à l’arrêt, des libraires aux éditeurs, des fabricants aux relecteurs, chômage technique pour tous, chômage durable peut-être pour certains.
Ironie suprême : il aura fallu un événement extraordinaire (une pandémie planétaire) pour être mis face au problème de la vie ordinaire qui, aujourd’hui, nous saute au visage. L’heure est à la survie. Rien de mieux à dire.
Le tract d’Adèle Van Reeth peut être commandé gratuitement directement sur le site de Gallimard (Cliquer ici)
Ou, si vous n’aimez pas partager vos données, vous le trouverez en lecture seule sur Drive, ici. ou en téléchargement pdf, en bas de ce message.Une seule ressource (pour information)
– Le livre de l’intranquillité. Fernando Pessoa. Quelques minutes d’un extrait de lecture.Indications Informatiques :
> Lien pour participer à notre café philo Zoom : us04web.zoom.us/j/511652436
– Une fois connecté, laissez Zoom prendre en charge le contrôle audio et vidéo de votre ordinateur.
> Si un n° ID de réunion est demandé : 511 652 436
– Familiarisez-vous avec l’usage de l’interface de l’écran Zoom (image descriptive ici)
– Fermer Skype et les autres logiciels de communication pendant les opérations.Comment procéder si vous venez pour la première fois ?
– On peut assister à la rencontre sans intervenir, et juste pour écouter.
– Les non-habitués du café philo d’Annemasse sont les bienvenus.
– Connectez-vous en avance pour socialiser, vous installer confortablement, vous familiariser avec l’usage de Zoom.Quelques indications techniques pour participer
– Enfin, installez-vous confortablement avec une boisson et vivez notre moment d’échange comme un moment de pause, mais aussi comme un moment qui va mobiliser votre attention. B)
– Si vous ne parlez pas, coupez votre micro (évite les bruits de fond, ce qui est plus confortable pour tout le monde)
– Incrivez votre nom pour demander la parole. (chacun son tour, dans l’ordre des demandes, avec une priorité pour les participants qui s’expriment le moins).
– Réactivez votre micro quand Brigitte (animatrice) vous donne la parole
– Du papier et un crayon à vos côtés peut vous rendre service.Quelques indications pour participer au débat.
Si vous en avez la possibilité, précisez la nature de votre intervention : demander une précision, revenir vers le sujet, apporter une information, demander un éclaircissement, poser une question.
On peut également intervenir brièvement dans le débat par le tchat (conversation écrite) pour répondre à un intervenant, préciser son intervention. L’animatrice (Brigitte) lit le plus souvent vos interventions.Pour limiter les effets de dispersion dans le débat :
– Evitez de multiplier les exemples, de citer de longues expériences, de vous lancer dans de longues explication, mais allez au fait de votre argumentation.
– On s’efforce de relier son intervention au sujet, de mettre en lien ce que l’on dit avec ce qui a été dit.
– En bref, considèrons la concision comme un excellent exercice de la pensée et favorisons la circulation de la parole pour construire au fil de notre échange notre débat, pour rechercher, suggérer les problématiques qui le sous-tendent.Pour agir sur la structure dynamique du débat
– Chacun peut situer le registre ou la typologie de son intervention, par exemple :
– Essayer de formuler une problématique,
> de relever des contradictions,
> de mettre en évidence un présupposé,
> de proposer un contre argument,
> de rapporter un nouvel argument, notamment si on arrive à une impasse,
> de reformuler la question à laquelle vous apportez une réponse,
> de résumer quelques interventions, faire une petite synthèse ou pour recentrer le débat
> Merci à tous. -
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