Cafephilos Forums Les cafés philo Les sujets du café philo d’Annemasse Eloge de la lucidité et spiritualité laïque, comment ça marche ? Ilios Kotsous, sujet du 09.02.2015 + Restitution

3 sujets de 1 à 3 (sur un total de 3)
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  • #5182
    René
    Maître des clés
      Eloge de la lucidité et spiritualité laïque, comment ça marche ?

      On l’évoque parfois au sein de nos débats mais, jusqu’à présent, nous ne l’avons jamais vraiment abordé comme sujet de fond : la spiritualité laïque (donc sans dieu).
      Mais comment cela peut-il fonctionner ? Une spiritualité laïque, est-ce une spiritualité sans transcendance ? Est-ce une spiritualité dénuée de concepts, et de toute référence à « l’au-delà » ? Une spiritualité laïque se travaillerait-elle uniquement lors d’exercices où s’expérimente une radicalité du moment présent ?

      Le sujet m’est inspiré par les propos tenus par le psychologue Ilios Kotsou dans l’émission « Les Racines du ciel » (France-Culture). Il était l’invité de Frédéric Lenoir et de Leili Anvar pour parler de son ouvrage : Eloge de la lucidité. (Lien dans Ressources en bas de ce message).

      De façon plus largie, une quête spirituelle est indissociable d’un rapport à une forme de « bonheur ». Ce bonheur peut s’apparenter à une félicité, ou encore à une expérience océanique, un sentiment de communion. Il peut, j’imagine, être simplement une expérience intime d’où peut émerger une profonde sérénité. De plus, afin qu’elle ne soit pas réduite au seul nombrilisme de son « soi », une spiritualité laïque se doit également de comporter un volet éthique, lequel définit le cadre des relations que nous établissons avec autrui, avec la société et, en général, avec tout ce que la vie comporte.

      Questions de départ :
      – La lucidité conduit-elle à un vrai bonheur de vivre ? (La fuite de ses malheurs nous ramène-t-elle au même point de départ ?)
      – Faut-il lutter contre ses ténèbres intérieures ?
      – Une lucidité poussée dans les moindres replis de nos affects, et dans une analyse permanente des aléas de la vie suffisent-ils à faire émerger une spiritualité laïque (ou athée) ?
      – Quelle est la place du « bonheur », ou du malheur, dans une spiritualité sans dieu ?
      – Quelle place prend autrui, et la société en général, par rapport à ce type de spiritualité ?
      – A quelle éthique une spiritualité laïque peut-elle correspondre ?
      – Quelles seraient les caractéristiques d’une spiritualité laïque ?
      – Une spiritualité sans dieu est-elle un recours face aux dogmatismes (vérités établies pour l’éternité) des religions ?

      Ressources :
      Éloge de la lucidité de Ilios Kotsou (invité de Les Racines du Ciel, France-Culture)
      Serions-nous plus heureux si nous n’étions pas conscients ? (Les Nouveaux Chemin de la Connaissance, France-Culture)
      Que savons-nous sur la conscience ? (Sciences Publiques, France-Culture)
      L’alchimie des émotions avec Christophe Massin (psychiatre) (invité de Les Racines du Ciel, France-Culture)

      Citations :
      Raymond POLIN (philosophe, 1910-2001). Le bonheur considéré comme l’un des beaux arts
      « Le bonheur humain est inséparable de la conscience explicite du bonheur […] Le bonheur est la conscience vécue et affective, mais il est aussi la conscience pour soi que l’on prend de l’accord de soi-même avec l’ordre du monde. Dire qu’un animal est heureux n’a d’autre sens qu’un sens analogique ; il n’y a pas de bonheur animal, parce qu’il n’y a pas de bonheur sans réflexion sur le bonheur.

      Jean-Jacques Rousseau (1712 -1778). Rêveries du promeneur solitaire, 5ème promenade.
      « Mais s’il est un état où l’âme trouve une assiette assez solide pour s’y reposer tout entière et rassembler là tout son être, sans avoir besoin de rappeler le passé ni d’enjamber sur l’avenir ; où le temps ne soit rien pour elle, où le présent dure toujours sans néanmoins marquer sa durée et sans aucune trace de succession, sans aucun autre sentiment de privation ni de jouissance, de plaisir ni de peine, de désir ni de crainte que celui seul de notre existence, et que ce sentiment seul puisse la remplir tout entière ; tant que cet état dure celui qui s’y trouve peut s’appeler heureux (…), d’un bonheur suffisant, parfait et plein, qui ne laisse dans l’âme aucun vide qu’elle sente le besoin de remplir. »

      Blaise Pascal (1623 – 1662). Pensées, § 425
      Tous les hommes recherchent d’être heureux ; cela est sans exception ; quelques différents moyens qu’ils y emploient, ils tendent tous à ce but. Ce qui fait que les uns vont à la guerre, et que les autres n’y vont pas, est ce même désir, qui est dans tous les deux, accompagné de différentes vues. La volonté ne fait jamais la moindre démarche que vers cet objet. C’est le motif de toutes les actions de tous les hommes, jusqu’à ceux qui vont se pendre.

      Procédure pour le débat :
      – J’évoquerai brièvement certaines prises de position de Ilios Kotsou.
      – Notons les questions que vous suggère le sujet lors d’un informel tour de table.
      – Traitement des questions que nous mettrons en lien avec les questions de départ.

      __________________________
      Le café philo d’Annemasse est ici
      #5190
      René
      Maître des clés
        Restitution de quelques problématiques
        Eloge de la lucidité et spiritualité laïque

        Qu’est-ce que la lucidité ?
        – La lucidité est une perception pertinente des choses et de soi-même, c’est une perception dépourvue d’illusion.
        – Se pose la question : pourquoi la lucidité serait-elle porteuse d’une possibilité d’atteindre le bonheur, de déboucher sur une spiritualité laïque ou sans dieu ? Pourquoi ne conduirait-elle pas tout autant au malheur, au désespoir, au sentiment d’absurdité de la vie ?

        Que peut-on attendre de la lucidité ?
        – La lucidité de Mathieu Ricard conduit à l’amour, celle de Cioran au cynisme, et celle de Ilios Kotsou à la conscience du « grand tout ».
        – A mon avis, on doit distinguer, d’une part, la lucidité en tant que capacité à voir ce qui est et, d’autre part, les effets que la lucidité a sur soi.
        – Si on s’accorde pour dire que la lucidité n’est qu’un outil de la pensée, elle permet uniquement de voir le monde tel qu’il est, et non pas de nous acheminer vers une quelconque destinée.
        – La lucidité permet de s’ancrer dans le réel, et donc d’agir sur lui, alors que l’illusion s’interpose comme un voile qui nous rend inapte à interagir avec la réalité.
        – Dans le mythe repris par Camus, Sisyphe est prisonnier d’une corvée, mais sa lucidité lui fait prendre conscience tant de son bonheur, que de l’absurde de sa condition humaine. La pleine conscience du malheur, du tragique de la vie est certes une conséquence de la lucidité, mais elle s’accompagne d’une transformation : elle permet de se connaître soi-même, d’être au plus près de ses émotions, de ne rien ignorer de sa condition d’être humain.
        – En résumé : La lucidité a un pouvoir d’action par la pertinence des analyses que nous pouvons faire, et les décisions que nous pouvons prendre.

        De la seule lucidité
        – Dans l’émission de France-Culture, Leili Anvar évoque une dimension du tragique qui peut conduire de façon soudaine et radicale à ses ténèbres intérieures. Il faudrait donc, pour y faire face, se disposer à une ouverture, à accueillir «un mystère » pour ne pas être absorbé par la noirceur du monde.
        – Je pense qu’on introduit des biais, des attentes, voire des illusions avec cette idée d’ouverture, de « mystère ». Par exemple, dans le bouddhisme de Mathieu Ricard, on postule que la lucidité nous défait de nos illusions, qu’elle nous conduit à un amour inconditionnel. Mais il s’agit là d’un présupposé qui prend la forme d’un acte de foi que l’on nomme « amour inconditionnel », ce n’est rien d’autre qu’une fuite de son malaise intérieur. On cherche ainsi à vivre des expériences extraordinaires, mais au final, on s’auto-conditionne à expérimenter des bonheurs béats.
        Questions : Est-on condamné à n’être que soi-même ? A-t-on besoin d’un type particulier d’ouverture, d’une expérience ou d’une connaissance spécifique pour sortir de soi-même, pour ne pas être happé par « ses ténèbres » intérieures ?

        De la lucidité ouverte
        – Normalement, nous avons tous conscience, à des degrés divers, de notre finitude, et cette prise de conscience marque un tournant fondamental dans notre rapport à la connaissance de soi. A partir de là, il y a ceux qui vont nourrir des attentes, s’imaginer un monde meilleur, construire des illusions, espérer une vie éternelle ou, à contrario, mettre en pratique cette approche d’une lucidité « radicale », mais « ouverte »….
        – J’ignore ce que signifie une lucidité « ouverte », mais on peut faire le constat que, par l’inertie de nos schémas comportementaux, on reproduit les mêmes erreurs, les mêmes croyances. Notre lucidité peut nous permettre de voir que l’on marche vers la servitude de son propre chef , mais la conscience même de notre servitude ne suffit pas à ouvrir les portes vers la liberté, ni ne nous procure les moyens de nous arracher à notre finitude.
        – Ilios défend l’idée qu’il y a un accueil à faire du mal-être qu’on ressent, et c’est en cela qu’il défend la lucidité : nous pouvons accueillir toutes les dimensions « des ténèbres », de la part d’ombre que nous portons. C’est un processus de symbolisation, une mise en dialogue de voix souvent contradictoires, à peine audibles, c’est une mise mouvement des strates profondes qui nous habitent. Il s’agit de donner une voie/voix à ses profondeurs en les confiant à un « journal » ou à quelqu’un. Cela a pour effet de transformer nos structures émotionnelles, notre rapport à nous-même, et d’augmenter notre ouverture au monde.

        La lucidité active
        – Dans la diversité des démarches spirituelles existantes, certaines revendiquent la lucidité comme facteur principal de nos prises de conscience (le mindfulness, Krishnamurti Jiddu, Swami Prajnanpad, à qui Comte-Sponville a consacré un livre). Selon ces approches, c’est la lucidité elle-même qui est le vecteur des transformations.
        – Je paraphraserai le philosophe Raymond Polin pour définir une spiritualité vers laquelle la lucidité peut s’orienter : elle serait l’intériorisation de l’accord que l’on ressent entre soi-même et l’ordre du monde. Pour ma part, la recherche de cette harmonie est au principe même d’une démarche spirituelle.
        – Oui, j’irai également dans ce sens, la spiritualité ne serait ni une substance ni une essence, mais une relation de « compréhension », une connexion, un sentiment d’unité établi entre ce que l’on ressent en soi, ce que l’on pense, et le monde.
        – Les astrophysiciens que je lis et que j’écoute sont dans l’émerveillement : les études qu’ils font sur l’univers, les énigmes qui restent à résoudre, l’observation du ciel et des étoiles les émerveillent. L’émerveillement peut-il être associé à de la spiritualité, à une lucidité en action ?

        De l’émotion à la connaissance
        – La conscience ou l’expérience du « grand tout » est-elle causée par l’intention de s’émerveiller ?
        – On crée un lien entre une émotion (l’émerveillement) et un concept (le grand tout), mais le rapport entre ces deux modes de perception du monde n’est pas direct : l’émerveillement ne dit rien de la vérité de ce qui est, il traduit seulement ce que nous ressentons. Le concept, quant à lui, est une élaboration intellectuelle qui se veut descriptive, opérationnelle. Cette élaboration est pertinente ou pas, mais elle ne le relève pas d’une émotion.
        – Je suis d’accord, mais lorsque nous sommes joyeux, nous nous disposons à comprendre le monde différemment que lorsque nous sommes abattus, et cela nous prédispose à être lucide autrement.
        – En somme, une spiritualité lucide ne serait, à strictement parler, ni dans l’émerveillement ni dans l’excitation. Mais par ailleurs, comme il y a un intérêt plus grand à être émerveillé plutôt qu’abattu, une lucidité joyeuse disposerait à cheminer vers un bonheur profond, réel, conscient, pertinent.
        – En fait, lorsqu’on ressent cet accord entre soi-même et le monde, la séparation entre émotion et concept n’a plus lieu d’être. C’est probablement un émerveillement lucide qui s’impose.

        La lucidité comme une transition vers la joie ?
        – Se pose malgré tout la question de savoir si l’émerveillement procède d’une disposition intérieure à « s’émerveiller » ou, au contraire, s’il faut s’efforcer, et même rechercher des raisons de s’émerveiller pour ressentir les bienfaits de cette émotion ?
        – Cela rappelle le conflit philosophique entre stoïciens et spinozistes: pour les stoïciens, à force de vertu (de travail vertueux), on s’achemine vers le bonheur des dieux (la joie, l’émerveillement), tandis que pour les spinozistes, c’est la joie intérieure (l’émerveillement, les béatitudes) qui produit la vertu (et les actes ou pensées nobles qui en découlent).
        – En dernière instance, tout porte à penser que c’est lorsqu’on réalise une unité entre le cœur et la raison que l’on peut poser un regard lucide et bienveillant sur soi et sur le monde.

        En guise de conclusion :
        – Pour moi, c’est la compréhension du monde, et la connaissance, qui permettent de s’acheminer vers un éventuel accomplissement de soi. On peut ensuite nommer cet accomplissement « bonheur spirituel » pourquoi pas ? Mais sans connaissance, le bonheur, la joie ou l’émerveillement, c’est de l’ignorance béate.
        – « Le souverain bien » selon Aristote, c’est le désir qu’à l’être humain de s’accomplir de la manière la plus parfaite qui soit. Et, comme du point de vue du philosophe, le propre de l’homme, c’est la raison, « le souverain bien » revient à cultiver l’excellence de la raison, ce qui permet au bonheur de se manifester.
        – On pourrait citer Pascal pour qui il y a des vérités de cœur, et des vérités de raison : celles de cœur on les éprouve, celles de la raison, on peut les démontrer. Effectivement, si on ne sent pas son cœur (ses émotions), on ne peut pas avoir la « foi », ressentir de la générosité pour autrui, ou de l’émerveillement devant les mystères du monde. Mais par ailleurs, un chemin tracé uniquement par les outils de la raison me paraît suspecte.
        – Question : Cet appel à s’ouvrir est-il le résultat d’une lucidité qui, associée au « coeur », invite à dépasser ses propres limites ?

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        #5193
        René
        Maître des clés
          Supplément
          Autres interventions et références

          Vu sur le site : Apprendre la philosophie (D.M.) , la référence ci-dessous à Spinoza :
          « La Béatitude (but) n’est pas la récompense de la vertu mais la vertu même ; et nous n’en éprouvons pas la joie parce que nous réprimons nos désirs sensuels, c’est au contraire parce que nous en éprouvons la joie que nous pouvons réprimer ces désirs » Spinoza. Ethique. V. Prop. 42

          A quoi peut ressembler une spiritualité sans dieu ?
          – J’ai été croyante, je ne le suis plus, mais l’idée d’une spiritualité laïque me parle car j’entends dans cette expression l’idée d’élever mon esprit.
          – Cela me permet de me dépasser, d’éprouver une certaine humilité : je sais toujours qu’il y a quelque chose de plus grand que moi, et je sais également que mon ignorance augmente exponentiellement au fur et à mesure que mes connaissances se précisent.
          – Le taoïsme est une spiritualité sans Dieu… c’est un souffle (une énergie) qui est partout, et s’incarne en tout.
          – J’imagine pour ma part, que je suis une partie d’un grand tout. A ma mort, tous les atomes qui me composent retourneront dans l’univers, et seront recyclés à l’infini. Je suis « poussière d’étoiles » comme le dit Hubert Reeves.
          – Je veux bien, mais là, c’est de la poésie.
          – Mais je revendique le droit de faire de la poésie (rires)
          – Dans le film « Dune », il est question d’une religion athée et un adepte la décrit ainsi: nous nous bornons à constater que l’univers s’inscrit dans un sens (il y a des lois) et nous essayons de nous insérer dans le courant du mieux que nous le pouvons.

          Les lois produisent-elles du sens ?
          – La question du sens pose problème, personne ne s’entend sur cette notion. Par exemple, sur la planète du film « Dune », le sens n’est pas vu comme la projection d’une attente, mais comme le fait que l’existence même de l’univers est la résultante d’un sens, sinon il ne serait que chaos, et nous ne serions pas là pour l’observer.
          – Pour les scientifiques, le fait que la physique découvre des lois qui participent dès le début à la naissance de la matière dans l’univers (le Big Bang) n’implique pas que l’univers progresse de façon déterminée : la chimie qui a lieu entre les éléments de base qui compose l’univers est d’une telle complexité, que tout et presque n’importe quoi peut advenir. Du point de vue du physicien, l’univers n’a pas de plus de sens que l’expression d’un visage qui se dessine par un jeu d’ombres sur la face de la lune.
          – « Pourquoi y-a-t-il quelque chose plutôt que rien ? » demande Leibnitz.
          – Mais la question des « causes premières » échappe à la pensée, seule la partie visible de l’univers peut être soumise à examen.
          – Rien ne dit, par ailleurs que, connaissant les causes premières, nous connaîtrions les fins dernières.

          Quel est l’intérêt d’une spiritualité, avec ou sans dieu ?
          – Les dogmes religieux ne se discutent pas, ils s’imposent comme vérités. Dans le cadre d’une spiritualité laïque ou athée, les aspects dogmatiques et déterministes des religions (les méchants seront punis, Dieu a un plan pour chacun, le Christ est ressuscité… ) n’ont plus lieu d’être.
          – On peut, par ailleurs, concevoir une transcendance sans faire référence ni aux religions, ni à des concepts du divin, mais simplement en étant animé du désir de se relier à quelque chose de plus grand que soi.
          – L’avantage d’un cheminement sans religion découle du fait qu’on ne renonce pas à sa propre conscience pour méditer sur ce qui est juste, vrai et bon. On doit alors assumer pleinement ses responsabilités : on rend compte de ses actes devant les autres êtres humains, et par l’examen de sa propre conscience.
          – J’ajouterais qu’on peut s’inspirer de toutes les philosophies du monde, de toutes les sciences dures et molles, de l’expérience de chacun pour apprendre à cheminer.
          – Enfin, les religions, en scindant le monde entre ce qui est pur d’une part, et impur d’autre part (les pratiques laïques, le quotidien) imposent à l’être humain un statut radicalement contradictoire : le pur est par essence absolu, inatteignable, inaltérable, et donc seule une poignée de « prophètes » est habilitée à s’en faire les porte-parole, laissant le reste de l’humanité dans l’ignorance et la soumission à la parole de ces soi-disant prophètes.

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