Cafephilos Forums Les cafés philo Pensées critiques, anti-covid et anti conspirationnistes de la gestion du Covid. Juliette Rouchier (CNRS), la question de l’usage des modèles lors de la pandémie et de l’aide à la décision + Laurent Mucchielli + La convergence des intérêts. Great Reset

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  • #6188
    René
    Maître des clés
      Juliette Rouchier présente en 10mn sa critique des modèles durant la pandémie

      Retrouver son intervention ici (placer le curseur sur 27mn
      L’intervention de Laurent Mucchielli qui lui précède porte surtout sur sa relation à Médiapart. Je note qu’il a multiplié les demandes de rencontre, d’explication, mais Médiapart, ainsi que Edwy Plenel, sont restés sourds aux demandes du sociologue.

      Ma prise de notes :
      Juliette Rouchier, en tant que spécialiste des modèles, s’est penché sur leur usage durant la pandémie. Je résume :
      > Les modèles sont trop complexes pour définir des causalités (qu’est-ce qui est cause de quoi ?).
      > La forme des réseaux n’est pas connue (et donc celle de la transmission d’un virus)
      > On observe l’absence de temporalité des morts annoncés (des chiffres annoncés brut de décoffrage – tout ou rien)
      > Il n’y a pas de vision spaciale (comme si l’épidémie se transmettait mécaniquement, uniformément et de manière exponentielle)
       
      Après la seconde vague, on observe une seconde épidémie, mais le modèle n’est pas corrigé. Il était faux initialement, mais il est conservé pour prévoir 400 000 morts.
      De fait, les modèles utilisés n’intègrent pas la réalité de l’épidémie, les particularités des régions, des populations, l’évolution des variants, etc.
       
       Autre élément interférant dans la prise de décision :
      • Tout ce que dit l’institution Pasteur est vrai (dogmatisme, biais d’autorité ?) : 6 à table est une vérité, même s’il n’y a pas de modèle pour le justifier.
      • L’omniprésence des physiciens et des épidémiologistes dans cette crise qui donnent des avis sur le monde social, mais sans le connaitre (ce n’est pas leur formation)
      • Les chercheurs ne font pas la distinction entre donner un avis et participer à la prise de décision.

      ✋ Seconde vidéo (UPOP Marseille, février 2021, cliquer ici) si l’on veut approfondir, Juliette Rouchier évoque le moment où les “amitiés” se brisent entre les scientifiques qui, finalement, choisissent leur camp..
      > Elle énonce alors les différents sujets autour desquels il y a dispute. L’auteure s’intéresse particulièrement aux controverses.
      Autre élément d’intérêt, elle est spécialiste de la “circulation des arguments” dans les médias, elle fait le lien entre science et sociologie (finalement).

      Enfin, une troisième vidéo à l’ENS de Lyon, juin 2021, cliquer ici) + (la partie débat ici) est intéressante si l’on veut mieux comprendre l’aide à la décision et les variables avec lesquelles, on peut construire des modèles “covid”. Pourquoi des scientifiques et le gouvernement ne peuvent prendre décision simplement à partir d’une expertise fermée sur elle-même ? L’aide à la décision relève à part entière d’un domaine de connaissance et d’une pratique exigeante. Illustration d’une étape à l’aide de la décision : Faire exprimer le ou un des problèmes qui se pose de façon claire et objective, par exemple, éviter la saturation des hôpitaux.
      > Or le conseil scientifique préconise le confinement (l’arrêt de la circulation des populations), il confond l’avis d’expert et l’objectif qu’il faudrait atteindre, en faisant l’impasse l’aide à la décision, c’est-à-dire, sur la balance bénéfice-risque d’un tel choix, sur les indicateurs qu’il faudrait sélectionner pour définir un choix et les raisons qui le justifient. Il ignore les modalités de mise en oeuvre du confinement, les arbitrages, les options à prendre en compte, il n’a aucune idée des conséquences de ce choix et s’illusionne probablement (c’est moi, René, qui rajoute) sur la façon dont la Chine a, de son côté, mis en oeuvre le confinement de Wuhan.

      Slide tiré de la conf. de Juliette Rouchier à l’ENS Lyon.

      #6204
      René
      Maître des clés
        Ci-dessous, Laurent Mucchielli (sociologue) présente les grandes thématiques de son livre : La Doxa du Govid.

        Accéder à sa vidéo ici. Durée 45mn

        – Une présentation a été faite également sur Sud Radio (cliquer ici)
        Une longue interview de Laurent Mucchielli par Cécile (Belgique) est accessible ici.
        – Un article : Entretien avec Laurent Mucchielli. Cahiers de Psychologie Politique (cliquer ici)

        Nous avons lu son livre, nous le trouvons particulièrement clair, facile à lire, extrêmement bien documenté et riche en référence.

        L’ensemble de ces informations nous autorise à construire une hypothèse. Voir le message ci-dessous.

        #6205
        René
        Maître des clés
          Comment lire la gestion de la crise ?

          Nous le savons, l’accusation de complotiste pour tout discours critique sur la gestion de la crise sert à disqualifier l’interlocuteur, la convergence des intérêts crée des systèmes interreliés entre eux, l’idéologie coordonne le tout, sans qu’il y ait besoin de manipulateur. J’ai fini par m’en convaincre, la gestion sanitaire est avant tout “politique”, car elle est “idéologique”. En voici le récit :

          Les « grandes fortunes du monde, (les affidés du great reset) ont intériorisé l’idée qu’ils étaient les auteurs du nouveau grand récit sur le monde. On pourrait formuler leur vision technico-scientiste ainsi : à la suite de ce monde désenchanté (Max Weber, Marcel Gauchet et la fin des grands récits, les mythologies et les religions), nous sommes entrés avec la crise environnementale dans une ère apocalyptique dont nous sommes les chevaliers.
          > Tout le monde n’y survivra pas, nous l’assumons, et seuls les méritocrates de notre envergure et sélectionnés selon nos programmes seront retenus.

          > De ce point de vue, tous les dominants assument ce cynisme selon lequel, on ne gagne que sur le dos des victimes que l’homme courageux peut consentir à sacrifier/exploiter (dialectique du maître et de l’esclave. Hegel).

          Pour le dire autrement, on se situe au niveau du réflexe archaïque de domination. On rejoue Antigone contre Créon (ou Hobbes contre Spinoza) mais dans une version moderne. Nous avons ainsi ceux qui croient en davantage de citoyenneté contre ceux qui croient en davantage d’autoritarisme.

          Les droites et les gauches traditionnelles de nos systèmes n’envisagent pas d’autre scénario d’une relance économique, mais avec moins d’argent public, tout en faisant plus ou moins la promesse de polluer moins, grâce à plus ou moins de technologie.

          C’est presque aussi simple que cela.

          Justifications ou pourquoi je suis parvenu à cette conclusion :
          > L’analyse conjointe de Barbara Steigler (philosophe, responsable du Master Soin à l’université de Bordeau) et de la docteure Alice Desbiolles (épidémiologiste) qui, à la minute 32 de l’interview (voir ici) explique que lors de la gestion de l’épidémie H1N1, le gouvernement en place a fait exactement les mêmes erreurs que pour la pandémie Covid.

          > Les incohérences et les contradiction du gouvernement peuvent finalement s’expliquer non par le manque de compétence ou l’exces de peur, mais par le fait qu’ils suivent une idéologie, celle du Great Reset.
          Deux liens de 10mn peuvent vous informer sur le Great Reset :
          1° L’analyse de Le Media, cliquer ici.
          2° La version comique, néanmoins bien sourcée et avec les références du Dr. Alwest (cliquer ici)

          Enfin, tous les liens d’intérêts mis en évidence dans l’ouvrage de Laurent Mucchielli (message ci-dessus) ne laisse aucun doute sur la convergence des intérêts.

          De fait, on peut dessiner ce schéma de la crise :

          Pour le dire autrement, la crise covid n’est qu’un épiphénomène de la crise environnementale et, pour les gouvernements en place, l’opportunité d’un exercice de la pratique des pouvoirs.

          Deux camps se battent + un troisième qui est ostracisé : il y a ceux qui croient qu’il faut y aller de la manière forte (autoritarisme de droite et de gauche qui représentent les deux camps) et ceux qui seraient encore porteurs de valeurs et de dialogue démocratique (genre convention citoyenne) et que le gouvernement a complétement annihilé malgré ses promesses.

          Autres références :
          BlackRock : en marche vers la Biocratie – Politique & Eco avec Guy de La Fortelle. Vidéo ici.
          – Pour savoir ce qui se trame au niveau des enjeux de la finance internationale, on peut écouter Georges Ugeux (Professeur d’université et President International du New York Stock Exchange. Interview avec Thinkerview

          Pour la corruption politique, la dénonciation de l’entre-soi, on peut écouter, Juan Branco invité d’Éric Morillot dans Les Incorrectibles (ici)
          – L’arrogance de Macron d’attribuer des Légions d’honneur à l’avocate d’Alexandre Benalla, Karine Lacombe, Jean-François Delfraissy, tous les membres du Conseil scientifique, Agnès Buzyn, Christine Lagarde (FMI) (voir ici le Juste Milieu)
          – Comment la Fondation Bill et Melinda Gates et l’Open Society de George Soros influence l’Union Européenne. Voir ici une interview du consultant Thibault Kerlirzin sur Spunik France.
          – Une référence plus philosophique : Michéa. La réligion du progrès par Le Précepteur.
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          René Guichardan, café philo d’Annemasse.
          > Lien vers les sujets du café philo d’Annemasse, ici.
          > Lien vers notre forum anti-covid, anti complotisme ici.
          > Déclaration de principe pour une dispute saine sur le group Telegram à propos de la gestion Covid du gouvernement. En accès libre ici (pdf)
          > Déclaration de principe du Groupe d’action contre la gestion covid du gouvernement sur Telegram, en libre accès ici (pdf).

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