Cafephilos Forums Les cafés philo Les sujets du café philo d’Annemasse Peut-on dire que les médias sont réellement libres dans les pays démocratiques ? + compte rendu.

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  • #6413
    René
    Maître des clés
      Peut-on dire que les médias sont réellement libres dans les pays démocratiques ?
      Merci à Gérard pour son introduction ci-dessous.

      Historiquement, en France, le monopole d’Etat sur le paysage audiovisuel s’est transformé au fur et à mesure de différentes décisions politiques : fin de l’ORTF, création des radios locales, privatisation de TF1, etc…Chacune de ces évolutions a permis la création de médias de plus en plus séparés du pouvoir politique et spécialisés, s’adressant à des segments de plus en plus spécifiques d’une population jusque-là captive : les amateurs de jazz ou de musique classique ou de documentaires, etc…

      Depuis la fin des années 90, nous avons assisté à la fois à une concentration de certains médias entre les mains de quelques entrepreneurs (Bolloré, Dassault, Murdoch, Bezos, etc…) et à l’explosion d’internet qui est peut-être la plus grande conquête de l’intelligence humaine. Cette « toile » planétaire a démultiplié les possibilités, pour chacune et chacun, de s’exprimer et de s’informer. On a vanté cet outil comme un formidable moyen de libre accès à l’éducation jusque dans les coins les plus reculés de la planète. Au-delà de cette vision utopiste et probablement naïve, qu’en est-il réellement ?

      L’information en Occident – Généralités

      En Occident, les médias traditionnels appartenant à des entrepreneurs sont largement utilisés à des fins politiques. Internet, par contre, est largement libre et ouvert et voit toutes les opinions s’exprimer, y compris les plus extrêmes. Entre les chaînes de radio et de télévision « classiques » et toutes les myriades d’options sur internet, chacune et chacun a la possibilité de dire, voir et entendre ce qu’il ou elle a envie de dire, voir et entendre. Ce qui caractérise le paysage médiatique occidental aujourd’hui est son fractionnement extrême à l’adresse de communautés de plus en plus désireuses de ne recevoir que des informations renforçant leur vison du monde et leurs croyances : si vous croyez que la Terre est plate, vous trouverez facilement accès à une communauté qui renforcera vos croyances et vous donnera un fort sentiment d’appartenance. Idem si vous appartenez à une communauté religieuse, politique, de genre, etc…

      L’information dans les pays autoritaires
      Confrontés à la liberté d’expression rendue possible grâce à internet, les Etats totalitaires ont, très tôt, dressé des murs : la grande muraille numérique en Chine et ses équivalents en Russie, Corée du nord, Iran, etc… Ces « firewalls » entre l’internet occidental et ce qui prévaut à l’intérieur de ces différentes frontières nationales permet aux différents gouvernements de réguler très exactement ce qui peut être diffusé, à l’exception notable des personnes suffisamment éduquées en informatique. En interne, une police de la pensée permet de ne laisser s’afficher sur le net que ce qui correspond aux valeurs et au narratif du pouvoir en place.
      Ces mêmes pays ont créé des organes de propagande (fermes à trolls, bots, etc…) qui diffusent à longueur de journée de l’information orientée, afin d’influencer les débats, voire les élections, dans les pays occidentaux.

      L’information en Occident – Les enjeux
      Internet qui devait apporter l’éducation et l’information partout et pour toutes et tous sert à 80% à transporter des images pornographiques. Dans beaucoup de communautés sur internet, quelques ténors ont transformé leurs activités d’information, ou de propagande, en formidables machines à produire du cash (grâce à la publicité, au crowdfunding ou à la vente
      de produits), sans aucun regard pour la « cohésion sociale ». Et il y a probablement autant de vidéos de divertissement ou de chiens/chats qu’il n’y a d’appels à la haine et à la violence.

      Pourtant, tout le monde prétend parler pour le « peuple » et au nom du « peuple ». Mais :
      • – Qui est ce peuple mythique ?
      • – Y a-t-il des limites à la liberté d’expression ?
      • – Doit-on tolérer toute expression, y compris les appels à la violence ?
      • – Quelle est la frontière entre populisme et fascisme ?
      • – Populisme est-il un gros mot ?

      L’information en Occident – Les réseaux sociaux
      Les réseaux sociaux, ont été créés par des entreprises privées qui peinent à trouver un moyen de réguler l’expression publique sur leurs plateformes, tiraillées qu’elles sont entre leur volonté de gagner de l’argent et leur responsabilité de médiatrices du débat qu’elles ont- elles-mêmes facilité. Elon Musk, en rachetant Twitter, a voulu offrir une liberté d’expression totale mais a dû revenir en arrière, au moins dans le cas de Kanye West à cause de ses propos faisant l’apologie du nazisme et d’Hitler.

      Face à leur embarras évident, doit-on :
      • – Retirer la fonction de modération à ces entreprises pour les confier à des Etats, avec le risque de censure ?
      • – La confier à un organisme supranational comme l’ONU (exemple le Haut- Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme) avec le risque qu’il soit rapidement paralysé par les mêmes combats idéologiques entre Nations occidentales et autocratiques qui paralysent beaucoup d’agences des Nations-Unies ?
      • – Obliger les plateformes de discussion, sans modération, comme Telegram et Reddit à se soumettre à cette pratique ?
      Peut-on dire que les médias sont réellement libres dans les pays démocratiques ?

      A nous d’en débattre… en toute liberté.

      Quelques ressources au cas où :
      – Julia Cagé : journalisme de façade, de cour, de trottoir. Sur notre forum, ici.
      – Anne-Cécile ROBERT, professeur d’université, journaliste au Monde diplomatique. Redonner le pouvoir aux citoyens. Sur notre forum, ici.
      – Slobodan Despot. La corruption médiatique, Symposium Lisbonne septembre 2022. Sur notre forum, ici.

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      René Guichardan, café philo d’Annemasse.
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      #6416
      René
      Maître des clés
        Compte rendu du sujet sur la liberté de la presse dans un pays démocratique.

        Nous étions une dizaine de personnes.
        Pas de nouveau participant ce soir.
        Tous les participants ayant déjà lu le sujet, Gérard l’a introduit en rappelant seulement la question de départ. Il souligne à l’occasion son point de vue : il croit en une presse libre à partir du moment où elle est multiple, diversifiée.

        Quelques questions de fond :
        Qu’entendons-nous par presse libre ? Comment définir cette liberté ? A quoi répond-elle ?
        Que (qui, quoi) sert-elle dans un pays dit « démocratique » ?

        Les grandes problématiques abordées
        – Une presse libre livrée à elle-même, c’est-à-dire, à la pure logique économique (voir Acrimed) finit-elle par être libre ? Au service de qui, de quoi cette presse se fait-elle le nom ? Pour le dire autrement, le financement de la presse (la façon dont économiquement elle est structurée) pèse-t-il sur ses contenus ?

        – N’avons-nous jamais affaire qu’à une presse d’opinions biaisées par des orientations politiques ?
        > Sous question : tout fait est déjà une interprétation car il est sélectionné parmi d’autres faits (voir note ci-dessous), cela signifie-t-il que tout article est orienté ? Si oui, jusqu’où peut-on le considérer comme « biaisé » ? A partir de quel moment peut-on dire que tel article ou tel autre participe d’une manipulation, d’une intention de tromper le lecteur ou de détourner son attention ?

        – Le journaliste (en tant qu’auteur d’articles) peut-il distinguer, d’une part, une situation dont il relate les faits, puis les enjeux et, d’autre part, l’analyse qu’il en tire ?
        > Une précision : définir des enjeux relève d’une interprétation, outre les faits présélectionnés, elle met en perspective des acteurs et leurs intérêts. L’analyse, de son côté, s’appuye à la fois sur des méthodes (une rigueur dans la procédure) et aussi sur des disciplines (histoire, économie, sociologie, philosophie, économique, etc). L’ensemble dessine un horizon. L’analyse témoigne également de la pertinence de l’auteur et du paradigme de pensée auquel il se réfère. L’horizon, qui alors prend forme, laisse entrevoir les intérêts, les valeurs et une anthropologie humaine qui se précise.

        – La presse peut-elle justifier ses contenus au motif qu’elle cherche à se mettre au niveau de ses lecteurs, lesquels sont bons pour le quignon de pain qu’on leur donne à rogner ? Autrement dit, les Français (ou les lecteurs en général) ont-ils la presse qu’ils méritent ?
        Une courte réponse pour cette dernière question :
        En dernière instance, le lecteur peut exercer une capacité critique sur tout ce qu’il lit, mais dans la vie de tous les jours, et en démocratie, on aimerait pouvoir s’informer sans devoir se méfier de tout, précisément parce que culturellement parlant, nous avons considéré la presse comme un quatrième pouvoir, celui qui dénonce les abus du gouvernement et ceux de la finance. Aujourd’hui, les accointances entre la presse, le grand capital et le gouvernement sont structurellement renforcés. En tout état de cause, justifier le niveau de la presse à l’aune du niveau d’intérêt et de discernement du lecteur revient à faire usage de l’argument du mépris de classe. Autrement dit, c’est rendre l’usager responsable du produit fini, c’est dire au malade qu’il est responsable de l’encombrement des urgences, c’est dire que le consommateur est responsable de la mal-bouffe industrielle, tandis que l’industriel n’y est pour rien, alors qu’il cherche à flatter les goûts avec sa chimie addictive, alors qu’il exerce un puissant lobby auprès des politiques. Voir ici, la sociologie du mépris de classe ou un article approfondi ici.

        Une réponse générale sur l’idéal d’une presse souhaitée dans une démocratie :
        Dans un pays « démocratique », c’est-à-dire qui fait de la liberté de penser et de l’émancipation citoyenne des valeurs cardinales, la liberté de la presse est supposée se mettre au service de la liberté de penser du citoyen.
        Dans cette optique, lorsque l’on a besoin de s’informer, en vue de comprendre des enjeux, afin de penser en toute conscience à ses choix, notamment pour voter, pour apporter son soutien à une cause (animaliste, économique, éthique, environnementale, européiste, etc.), nous devrions pouvoir trouver des informations contextualisées, sans devoir engager de longues recherches via des médias alternatifs.
        Par exemple, sur les questions du nucléaire, de la pandémie, de la guerre, de la corruption du gouvernement, des ressources en eaux, de la qualité de la nourriture, du choix du pays pour jouer la coupe du monde de foot, en bref, pour tout ce qui nous affecte en tant que citoyen, on devrait trouver facilement les informations qui situent :
        – Un rapide historique sur la thématique recherchée,
        – une mise en contexte actualisé des enjeux, c’est-à-dire, les rapports de force qui se dessinent entre :
        > qui ? Les intérêts des chefs d’industries, élus, partis politiques, notables, associations diverses, artisans, etc, en bref, tous les acteurs directement impliqués dans l’affaire en cours.
        > Quoi ? Quelles marchandises, quels services sont concernés ? Il s’agit d’être informé sur la façon dont le quotidien de l’usagé-citoyen et son environnement vont se trouver affectés.
        > A quelle inclination politique, sociale, économique (visée économico-politico-sociale) répond l’analyse ? C’est-à-dire, quels sont les enjeux éthiques dans un rapport à l’égalité, l’équité, la solidarité, la justice, la liberté, l’analyse est-elle pensée ?
        – Enfin, et surtout, de quelle manière l’intérêt « citoyen », c’est-à-dire, l’intérêt général et/ou le bien commun vont se trouver affecté par les décisions qui vont être prises ? (Voir ici le sujet : l’intérêt privé s’oppose-t-il à l’intérêt commun ?).

        Un idéal des médias ?
        Dans une démocratie, idéalement, par la consultation des informations, nous devrions parvenir à des jugements si fins, que l’environnement médiatique dans lequel nous sommes, devrait nous permettre d’entrevoir les structures de pouvoirs et d’influence qui conditionnent nos libertés. Mais, ce n’est pas ce que nous observons, ni le chemin que les médias mainstream prennent pour nous permettre de le savoir. C’est même tout le contraire qui se joue. (Voir éventuellement le forum que nous consacrons à la critique des médias)

        Le financement des médias joue-t-il sur leurs contenus ?
        Les grandes agences de presses sont détenues par de grands patrons et par leur gouvernement respectif, Reuters (Royaume-Uni) ; l’Associated Press – AP (Etats-Unis) ; l’Agence France-Presse – AFP (France). (Voir un bref résumé de Julia Cagé, ici)
        Ces agences de presse vendent leurs contenus aux médias (radio-tv, journaux) qui sont, eux-mêmes détenus par des patrons d’industries. Médias qui, à leur tour, emploient les journalistes et passent des commandes d’articles auprès de pigistes (voir ici sur notre forum: un pigiste parle). A terme, le journaliste qui se montre trop indépendant, n’a plus de travail. Aujourd’hui, la presse ne s’élabore bientôt qu’à partir de « clics internet », elle s’éloigne ainsi de la réalité et place devant nos yeux l’environnement « internet » et télévisuel, qu’elle nous fait prendre pour la réalité. Tous les points de vue que je peux me faire sur l’actualité sont relatifs à l’information que j’ai reçue. Si les médias n’avaient pas créé « Zémmour – président », l’aurions-nous compté parmi les candidats à la présidentielle, alors qu’il a récolté si peu de suffrages ? Si Macron n’avait pas fait de Marine le Pen sa rivale, aurait-elle été dans l’opposition qu’on lui connait aujourd’hui ? On peut largement en douter. De fait, non seulement les médias fabriquent des opinions, mais en France, ils se font les porte-voix des gouvernements.

        Quant aux enquêtes de terrain, devenues rares, elles requièrent des moyens importants, et l’on voit mal le salarié diligenter une enquête risquant de mettre à mal le porte-monnaie de celui qui le nourrit. On ne peut être juge et partie. (voir ici, info Cairn)

        Quelques faux problèmes ou la philosophie de l’anecdote : des éléments par rapport à la gestion de ce débat.
        Ce soir, nous avons eu un trublion parmi nos participants, un journaliste, spécialiste de l’anecdote. Il fait usage de ces dernières à titre de contre-exemple pour contester tout point de vue.
        L’un de ses exemples : Dassault, qui détient le Figaro (entre autres) aurait permis que ses avions soient critiqués dans sa presse.
        Cet argument, justifie selon notre trublion, qu’une presse privée puisse se montrer critique contre les intérêts de son propriétaire.
        Contre-argument apporté par un participant : c’est précisément parce que le propriétaire de ce journal a intérêt à faire publicité de cette critique, que l’on peut douter des mobiles qui en motivent la publication.
        Les anecdotes de ce genre se multiplient pour aboutir à une conclusion que notre journaliste (à l’Agefi) limite à deux possibilités : « Entre la presse libre et commerciale et une presse clanique (gauchiste, étatique) ma préférence va à la première.  »

        Un commentaire par rapport à ce genre d’interventions dans un café philo
        > Un café philo qui, rappelons-le, fait de l’un de ses principes premiers d’accueillir tout public et de n’exercer aucune discrimination par les idées, les religions, le niveau de culture, la classe sociale, etc. Par comparaison, l’atelier philo reçoit un public qui consent à suivre une formation. De son côté, le café philo reçoit un public qui entend parfois, voire souvent, s’exprimer comme il le pense. Ce public ne s’engage pas nécessairement dans la discipline de penser que requiert l’attention de celui qui veut construire une argumentation structurée, solide et à visée philosophique. Dans un café philo, et c’est parfois fort intéressant, un participant cherche à défendre en contre-bande une position idéologique masquée (consciemment reconnue ou pas).

        La rhétorique de la contradiction apportée par l’anecdote est bien connue, son manque de nuance frise le vulgaire, si ce n’est le manque de respect par rapport à l’esprit des cafés philo. En effet, les autres participants honorent cet état d’esprit, ils s’y contraignent et sans lui, c’est toute la valeur et l’intérêt des cafés philo qui part en fumée (la vanité des combats idéologiques). Cette rhétorique recouvre celle qu’on retrouve dans la bouche même de notre « président » : être amish ou moderne, pro-Poutino-communiste ou pro-occidentalo-ukrainien, pro-vaccin ou complotiste puis, ce soir à notre débat : presse libre (non idéologique mais commerciale) contre presse bolchevick (idéologique, contrôlée, censurée).
        Pour revenir à la critique de cette rhétorique, il suffit de laisser penser qu’aucun autre choix n’est possible entre deux possibilités pour tenter d’enfermer ainsi le débat sur lui-même, d’étouffer sa potientielle créativité.

        Le second impair à cette façon de penser confond, d’une part, l’analyse de la situation où l’on cherche à comprendre les enjeux et, d’autre part, la solution qui pointe vers une extrême au détriment d’une autre. C’est comme si la situation-problème évoquée relevait d’un procédé mécanique (yaka, focon) pour trouver sa résolution. Comme si la presse d’aujourd’hui (uniquement financée par le capital et le gouvernement + les accords avec les Gafam) devait être constituée en fait et en droit, comme s’il était impossible de penser la liberté de la presse autrement, comme si une économie libre suffisait à réguler la liberté, alors qu’elle instaure des rivalités et pose comme implicite, la loi du plus fort, du plus influent, du premier de cordée au détriment des suivants (à qui, littéralement, l’on coupe la corde).

        En termes de gestion du débat,
        Ce type de rhétorique précitée n’est pas « philosophique », il est simplement « contradictoire », polémique. Malgré tout, si ce genre de participant contrôle son temps de parole (ce qui n’est pas toujours le cas), s’il tente de temps à autre de faire le lien avec la question de départ, avec les problématiques énoncées, autrement dit, s’il ne reste pas sur une contradiction déclamée comme empiriquement indépassable, alors la possibilité est offerte de poursuivre notre apprentissage à philosopher.

        La modération que j’utilise dans ce cas de figure consiste à rappeler l’interlocuteur de faire le lien avec la question de départ, à lui demander de conclure s’il commence à être long. En l’occurrence, cela le conduit à me taxer (gentiment) de « censeur » (je le serais devenu ? ). De mon côté, je m’évertue à ne pas laisser le débat s’enfermer dans des impasses, ni à le voir confisqué par des idéologies qui avancent masquées.

        En guise de conclusion, deux problèmes évoqués mais peu développés.
        – Comment chacun (du journaliste et du lecteur) se censure par l’écriture ou la lecture des articles ?
        – Que faire ou que comprendre des personnes qui ne veulent pas voir « la vérité » des faits ?
        Une réponse : Outre le fait que la charte de Munich de la presse demande à être respectée, éventuellement réactulalisée (voir ici, sur AC Strasbourg), on peut imaginer des associations civiles, des universités qui scruteraient l’activité des médias et proposeraient des synthèses sur des thèmes majeurs en comparant leur production médiatique, en soulignant les contradictions, en questionnant les sources. Il s’agit d’un simple possibilité d’action, car les médias non plus, ne peuvent être juges et partis avec leur rubrique « fact checker », dont on sait qu’elles sont corrompus (voir ici sur Observatoire du journalisme) . On le voit, une presse plus critique des pouvoirs en place est largement envisageable, elle est indispensable à un régime démocratique et à la formation d’une pensée citoyenne critique.
        De leur côté, ceux qui ne veulent pas voir les faits, rien n’empêche qu’ils continuent comme ils le souhaitent, à consulter la presse qui leur convient. Mais, de toutes évidence, il s’avère nécessaire de défendre et de militer pour une presse qui soit du côté de la liberté et de la formation à la capacité critique du citoyen, il importe que nous (en tant que citoyen pluriel) de ne plus être sous la coupe de l’environnement médiatique quasi excusif des pouvoirs politico-économico-industriels en place. Voir Edward Bernays, petit fils de Freud, père fondateur de la propagande occidentale. (Vidéo du Précepteur)

        A propos des faits, qu’est-ce qu’un fait ?


        Sources des textes : Repères philosophiques. Comment s’orienter dans la pensée. Jean-Michel Muglioni. Ed. Elipses

        Listes des références utilisées dans ce message :
        Lien vers Acrimed sur notre forum
        La sociologie du mépris de classe ou un article approfondi ici.
        Suget corrélé : L’intérêt privé s’oppose-t-il à l’intérêt commun ?
        Le forum que nous consacrons à la critique des médias
        Un bref résumé de Julia Cagé sur qui paye la presse
        Sur notre forum, la vidéo : un pigiste parle.
        On ne peut être juge et partie, article de info Cairn
        La charte de Munich, un pdf de l’académie de Strasbourg
        Qui sont les décodeurs ? Observatoire du journalisme .
        Edward Bernays, petit fils de Freud, père fondateur de la propagande occidentale. (Vidéo du Précepteur)

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        René Guichardan, café philo d’Annemasse.
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