Philosophie et sciences sociales, quand la sociologie, l’anthropologie et l’ethnologie s’émancipent de la philosophie. Johann Michel. Un cours universitaire

[René]

Philosophie et sciences sociales, quand la sociologie, l’anthropologie et l’ethnologie s’émancipent de la philosophie.

Un commentaire personnel :
Aristote présente la philosophie comme la mère de toutes les sciences et, à son époque, il a raison. Néanmoins, avec le temps, les sciences se sont émancipées de la philosophie (peut-être un peu trop pour certaines d’entre elles). En effet, chaque domaine scientifique a ses lacunes (ses limites méthodologiques et ses limites épistémologiques). De fait, aucune ne peut prétendre tout savoir. En conséquence, chaque domaine de savoir doit pouvoir rester ouvert à des possibles qui n’entrent pas nécessairement dans son champ.
Cette prudence est de la plus grande importance pour toutes les sciences du vivant et, en particulier, pour les sciences humaines. En effet, aucune d’elles ne peut se dégager de façon absolue de certains postulats de base qui tournent autour de l’éthique, de la justice, de l’éducation et, plus largement, des rapports de domination-soumission et d’inter-influence qui “structurent” quasiment les rapports sociaux entre les êtres humains. Il convient alors, quel que soit son parti, de savoir se distancier intellectuellement de son parti pris, pour en connaître les limites, savoir en rendre compte et, si besoin est, savoir les questionner.

Dans ce cours, Johann Michel trace l’historicité et les articulations épistémiques du cheminement entre les sciences humaines (ethno, anthropo et socio) et les courants de la philosophie, en particulier à partir du positivisme de Comte.

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