Cafephilos › Forums › Les cafés philo › le café philo à la Maison Rousseau et Littérature – GENEVE › Séance 2 à la Maison Rousseau Littérature. Faut-il abandonner la raison pour le sentiment intérieur ? + Compte rendu. Sujet du 03.11.2023
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7 octobre 2023 à 12h54 #6876Le café philo à la Maison Rousseau Littérature se tient tous les premiers vendredi du mois à 18h30
> vendredi: 03/11; 01/12; 05/01/2024, etc.Thématique de la séance n°2, ce vendredi 03.11.2023 à 18h30
Seconde version de la citation (source pdf Université Lorraine)
« J’ai de la religion (…). La philosophie n’ayant sur ces matières ni fond, ni rive, manquant d’idées primitives et de principes élémentaires, n’est qu’une mer d’incertitude et de doute, dont le métaphysicien ne se tire jamais. J’ai donc laissé là la raison, et j’ai consulté la nature, c’est-à-dire, le sentiment intérieur qui dirige ma croyance indépendamment de ma raison ». (lettre 616 à Jacob Vernes, 18 février 1758)Proposition pour notre échange :
– 1er temps : comment comprenons-nous cette citation ? Quelles questions soulève-t-elle ?
– 2ème temps : se centrer davantage autour d’une question, qui fait écho au monde actuel tout en prenant en compte nos connaissances d’aujourd’hui.Règle du débat :
– Chacun peut prendre la parole, nul n’y est tenu ;
– La parole est donnée dans l’ordre des demandes, avec une priorité à ceux qui s’expriment le moins ;
– Il n’y a pas de question taboue, ni d’attaque d’ad hominem ou ad personam.Quelques consignes :
– De sorte à encourager une circulation de la parole, on privilégie des interventions courtes sur un aspect de la question, et on avance progressivement au fur et à mesure des interventions ;
– De façon à limiter les risques de dispersion du sujet, qui sont inévitables, on essaie de relier son intervention à ce qui a été dit précédemment;
– De la modération : chaque participant est le bienvenu pour tenter de problématiser une dispute, pour résumer (synthétiser) où nous en sommes dans le débat, pour soulever une contradiction passée inaperçue ;De la conclusion.
Elle peut être l’objet d’un exercice particulier :
– On peut tenter une petite synthèse d’un aspect du débat.
– On peut dire ce qui nous a le plus interpellé, ce que l’on retient.
– On peut se référer à un auteur (dont Rousseau, mais pas seulement) et évoquer brièvement la thématique selon ce qu’aurait été son point de vue.
– On peut dire ce que l’on pense des modalités du débat et faire des propositions pour en améliorer les conditions (tout en veillant à soutenir une liberté et une égalité d’expression que l’on souhaite transcender par une exigence de la pensée mise en pratique par chacun).Lieu : Maison Rousseau et Littérature (MRL);
Grand-Rue 40. 1204 GENEVEDes ressources :
– « Conscience, conscience, instinct divin » Article dans SIAM (Société Internationale des Amis du Musée – Jean Jacques Rousseau)
– Les podcast de la Maison Rousseau Littérature.
– La correspondance Rousseau-Vernes. Université Lorraine. Article pdf 6pages, ici.
– Le désir selon Rousseau, par le Précepteur.
– La foi de Rousseau : un nouveau christianisme ? Waterlot Ghislain, philosophe de la religion. Durée : 1h28
– La « profession de foi du vicaire savoyard » de Rousseau : une confession de foi calviniste ? Léchot Pierre-Olivier, historien du protestantisme. Uni Dufour. Durée : 1h33
– Contexte intellectuel et vérité philosophique (..) Une approche analytique par Charles Larmore, philosophe, sur Canal U. Durée : 39mn.
– Rousseau : la profession de foi du vicaire savoyard. Lu par Le Laboratoire Platonicien.
– Rousseau et la religion (La profession de foi du vicaire savoyard) conférence de l’abbé Billecocq. Durée : 58mn
– Rousseau par Gilles Deleuze, via un cours sur Spinoza. Ici, vers 1h25
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Origine du projet : quel contrat social pour le 21ème siècle ?La question est posée pour la thématique du concours international et interdisciplinaire lancé par la Maison Rousseau et Littérature en 2023 (lien ici). Nous la reprenons à notre compte pour ce projet d’animation d’un café philo à la MRL.
Nous interrogerons des propositions provenant de la diversité de l’oeuvre de Jean-Jacques, et tenterons de les questionner à la lumière de nos savoirs d’aujourd’hui et à la lumière des philosophes qui ont votre préférence. Nous ouvrons le débat et nous nous exposons aux défis de la diversité des publics et de la transversalité.————————-
René Guichardan, café philo d’Annemasse.
> Lien vers les sujets du café philo d’Annemasse, ici.
– Le café philo à la Maison Rousseau Littérature à Genève, le premier vendredi du mois, c’est ici.
– Le café philo des ados de Evelaure. Annemasse.
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– Ici, nous postons des cours, interviews, conférences dont nous avons apprécié la consistance philosophique
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> Vous pouvez nous rejoindre sur notre groupe Signal (cliquer ici)22 novembre 2023 à 7h37 #7002Compte rendu de la séance 2
Faut-il abandonner la raison pour le sentiment intérieur ?
Nous étions 17 participants
Rappel de la citation qui a introduit notre débat.
« J’ai de la religion (…). La philosophie n’ayant sur ces matières ni fond, ni rive, manquant d’idées primitives et de principes élémentaires, n’est qu’une mer d’incertitude et de doute, dont le métaphysicien ne se tire jamais. J’ai donc laissé là la raison, et j’ai consulté la nature, c’est-à-dire, le sentiment intérieur qui dirige ma croyance indépendamment de ma raison. » (Rousseau, lettre 616 à Jacob Vernes, 18 février 1758)Les participants n’ont pas manqué de soulever nombre de questions, si ce n’est de contradictions afférentes à cette citation :
– La philosophie valorise le doute, pose des principes premiers et structure la pensée, comment peut-on lui reprocher de faire usage de la raison ?
– Quand bien même voudrait-on laisser tomber la raison, la moindre idée fait usage de la raison pour s’exprimer, donc comment peut-on s’en passer ?
– Peut-on faire usage de croyances, c’est-à-dire de propositions qui ne reposent que sur un sentiment intérieur associé à des spéculations, pour faire valoir une pensée qui aurait une quelconque pertinence ?
– Comment le sentiment parle-t-il à la raison ? Quels sont les filtres (philtres) qu’utilise la raison pour interpréter les émotions et sentiments ?
– Comment une approche par les sentiments peut-elle avoir une valeur de pertinence pour revendiquer une philosophie, dite de la nature (provenant d’elle) ?
– La nature aurait-elle une philosophie ?
– Qu’en est-il de la place de la perception et de l’expérience dans cette approche ?
– Quelle philosophie de la nature Rousseau tire-t-il effectivement de la nature ?
Dans ce compte rendu, je ne vais pas reparcourir les aléas d’un échange empirique qui avance au gré des propositions. Mais je me propose d’en résumer les trois grandes problématiques qui ont structuré notre échange sur le fond :
– Comment entendre qu’on laisse la « raison » et que l’on consulte la nature, elle qui ne dit rien ?
– Comment comprendre la « croyance » dans la pensée de Rousseau, sans la rattacher non plus à la philosophie, qu’il juge vaine ?
– La perception de la nature peut-elle communiquer un sentiment par lequel elle transmettrait quelque chose d’une vérité ou d’une philosophie fondamentale/essentielle à l’être humain ?
Précisons ce que peut la métaphysique, et donc une certaine philosophie
Les propositions premières de la raison ne relèvent pas de la preuve. Et, dans la perspective d’une métaphysique d’inspiration judéo-chrétienne, qui s’appuie sur un concept du « divin » à la fois originel et moniste*, un Dieu infini ne peut avoir de rivaux. Ainsi, aucune métaphysique ne peut se prévaloir d’un principe premier supérieur à un autre. De ce point de vue, toutes les métaphysiques se valent. Certes, secondairement, on peut juger d’une métaphysique par la cohérence de ses propositions, par l’examen de ses interprétations et par les pratiques observées mises en œuvre par ses adeptes. Mais la preuve d’une cause première ne peut relever d’une observation ou d’une expérience empirique sans se mettre en contradiction avec elle-même. Par définition, toute proposition axiomatique est indémontrable. En ce sens, toute philosophie qui prétend à un savoir d’ordre supérieur à la conscience humaine statue sur son déni.Un mot sur le contexte général de la correspondance entre Rousseau et Vernes.
La correspondance entre Rousseau et le pasteur Jacob Vernes rend compte d’une amitié forte qui unira les deux hommes initialement, mais elle se transformera en une passion vive et irréconciliable, tout en s’invitant dans le débat public. Le pasteur ne peut concevoir Dieu en dehors des écritures révélées, quitte à en réécrire une traduction, tandis que Rousseau revendique avant tout la possibilité de se référer à une religion de la nature. Mais, nous l’avons vu, les hommes ne peuvent se soumettre à un jugement qui leur est supérieur, que ce soit au nom d’une Eglise, ou d’un État que s’ingénierait à représenter un gouvernement de députés. Mais qu’en est-il de la nature ? N’illustre-t-elle pas, à sa manière, une lutte sans merci des espèces entre elles ?Nouvelles questions
Comment, en instituant la nature comme arbitre des différends entre les hommes, Rousseau conçoit-il accorder ces derniers? Préalablement, précisons que la nature, à l’époque des Lumières, faisait effectivement référence à un ordre certain, sa beauté ne pouvait relever d’un chaos originel, mais émanait bien de quelque chose de divin. De plus, le principe d’autorité était conçu comme découlant de la nature. Or, selon Rousseau, nul n’a reçu un droit de la nature à commander. De quelle sensibilité et de quelle expérience Rousseau nous parle-t-il par rapport à la nature, pour la réhabiliter parmi les hommes ? Comment peut-il en dériver une autorité légitime ?L’ouverture sur le sensible par l’expérience.
La sensibilité est le principe de toute action. Un être animé, mais privé de sensibilité, ne trouverait plus aucun motif d’agir. Chez Rousseau, elle est à la fois sensuelle, empirique, tout en se présentant comme une porte ouverte sur son intériorité (Les Confessions) et sur le versant abyssal de ses émotions. L’homme premier est ainsi mû par une émotion, la pitié, aujourd’hui on parlerait probablement d’empathie, de sens de l’autre. Dans tous les cas, Rousseau observe que l’homme rechigne à voir son semblable souffrir, il est ainsi conduit à s’identifier à quiconque souffre. De fil en aiguille, le long du cheminement qui voit l’homme faire société, il tend à aider son prochain. Une autre dimension de la sensibilité affecte l’homme selon Rousseau, elle s’accorde à la raison par le biais de l’imagination.L’homme naturel selon Rousseau.
Rousseau dépeint ainsi un homme qui n’est pas réduit au seul besoin de se conserver et à sa physiologie. Précisons que cet homme tend également à progresser, contrairement à l’animal qui se limite à son déterminisme génétique, à l’environnement accessible à ses sens. Selon Rousseau, c’est l’idée de perfectibilité qui motive le désir humain de s’améliorer mais qui, dans le même temps, peut le conduire à se nuire s’il oublie sa sensibilité. En effet, en se « socialisant », il découvre le goût de la propriété, se prend de passion pour le plaisir de dominer, laquelle passion a sa racine dans l’amour-propre, autrement dit dans un amour pour soi qui n’a pu/su s’étendre/s’ouvrir à autrui. Progressivement, l’homme se laisse corrompre, devient insensible. Au fil des nations que les hommes constituent, ils créent les corps institués qui s’imposent à la volonté des uns et des autres par le biais des corporatismes, des administrations et par le biais d’une justice dévoyée (car pensée et contrôlée par les dominants). Mais c’est en réhabilitant sa sensibilité que l’homme peut entendre à nouveau cet appel à la liberté et à l’amour de son prochain. Comment ?Ce que la sensibilité apporte à l’homme
Selon Rousseau, pour préserver sa sensibilité, il convient de l’associer à l’imagination, notamment lorsqu’on la projette sur la personne aimée. Dès lors, on est conduit naturellement à aimer autrui, à voir en lui/elle un autre comme soi. Il s’agit de porter ce sens de l’autre à la hauteur d’un droit et de reconnaître que tout citoyen en vaut un autre. C’est ainsi que peuvent s’accorder « perfectibilité, imagination et raison-sensible» pour postuler un homme-citoyen en accord à la fois avec sa nature mais également avec la société instituée. On voit ici se tramer l’idée d’un homme universel réhabilité par une raison sensible. Fondamentalement, ce qui offense autrui, par le principe de l’identification et de la raison sensible, offense tout homme. Ce n’est pas une abstraction, un principe de raison pure (Kant), c’est une approche empirique, sensible, que guide une raison ouverte sur le sens de l’autre. C’est un principe sensible.Rousseau assume l’idée qu’on ne peut savoir ce que l’homme premier fut ni par quel hasard et selon quelles étapes il créa société. Mais, à l’aune de la crise environnementale, il convient de repenser nos rapports à l’environnement, à la biodiversité et aux effets de notre mode de vie sur elle. Nouvelles questions auxquelles nous sommes parvenues vers la fin de notre débat : peut-on imaginer l’être humain en dehors de la nature d’une part et, d’autre part, sans rapport de rivalité ?
Par le fait même de son corps, l’être humain est un être de la nature
Le corps vient de la nature, il s’inscrit dans la dynamique de l’évolution darwinienne, les émotions en font également partie, elles habitent le corps. Aujourd’hui, avec les sciences modernes, l’éthologie, la psychologie, les philosophies contemporaines, nous savons que les liens d’attachement, nos facultés de perception ainsi que les expériences éprouvent autant le corps que la conscience. Mais que ce soit dans les registres de l’introspection, ceux de la phénoménologie ou du pragmatisme (Dewey), la question se pose bien du rapport entre le corps, la pensée et nos perceptions. Plus loin, c’est notre rapport au monde, à notre manière de faire société et de concevoir notre rapport aux vivants qui est concerné.Questions qui se posent : Que capte le corps par les sens ? Comment l’expérience change-t-elle notre rapport au monde ? Qu’est-ce que la pensée restitue des expériences et des perceptions qu’elle a ? Là, probablement nos questions dépassent notre possibilité d’y répondre instantanément. Mais la proposition de Rousseau, à savoir réhabiliter sa raison-sensible à partir de laquelle on reconnaît que tout homme en vaut un autre, pose un principe de réalité : ce que l’on fait à autrui, c’est à tout homme qu’on le fait, ainsi qu’à soi-même.
Faire le lien avec notre monde d’aujourd’hui
Dans un monde où l’économie fait rage, c’est-à-dire où seuls les rapports de rivalité et de profit commandent la décision politique, elle-même inféodée à une logique économique et financière prédatrice et ce, quoi qu’il en coûte aux humains et à leur environnement, il s’agit de repenser notre place au sein de l’environnement et parmi les vivants (la biodiversité).Comment tirer des ressources de notre environnement sans que l’usage que nous en faisons se retourne contre nous et, par la suite, ait des répercussions sur la liberté et l’égalité parmi les hommes ? Sur le principe, on peut imaginer que le politique, l’industriel, le décideur, le tradeur, la banque ou l’administrateur qui prend une décision ayant des conséquences sur l’environnement et, par conséquent, sur le bien commun, sur la liberté et l’égalité entre les hommes, que ce décideur se doive de rendre des comptes à la communauté humaine. Ou, s’il souhaite développer sa raison-sensible, ce décideur peut imaginer qu’il fait un choix destiné à ses proches, aux personnes qu’il aime le plus, et que ces dernières en subiront les conséquences dans un immédiat déjà perceptible.
Quelques citations qui ont inspiré la rédaction de ce compte rendu.
« L’amour de soi-même est un sentiment naturel qui porte tout animal à veiller à sa propre conservation et qui, dirigé dans l’homme par la raison et modifié par la pitié, produit l’humanité et la vertu. »
Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes. Note :XIV, OC III, 219.« Les affections sociales ne se développent en nous qu’avec nos lumières. La pitié, bien que naturelle au cœur des hommes, resterait éternellement inactive sans l’imagination qui la met en jeu. »
Essai sur l’origine des langues. Chap. IX, OCV, 395.« Que deviendra la vertu, quand il faudra s’enrichir à quelque prix que ce soit ? »
Discours sur les sciences et les arts. IIème partie. OC III.19.« Sous les mauvais gouvernements cette égalité n’est qu’apparente et illusoire ; elle ne sert qu’à maintenir le pauvre dans sa misère et le riche dans son usurpation.Dans les faits les lois sont toujours utiles à ceux qui possèdent et nuisibles à ceux qui n’ont rien»
Du Contrat social, liv1 chap.IX, note OC III, 367.« Toute loi que le peuple en personne n’a pas ratifiée est nulle ; ce n’est point une loi.»
Du Contrat social, L. III, ch. XV,Une définition : monisme
Du grec monos : « un », « seul ». Le monisme est une position ontologique selon laquelle une seule substance existe (l’esprit ou la matière). Il se distingue du dualisme et du pluralisme. On le retrouve dès l’origine de la philosophie chez Parménide (« même chose sont l’être et la pensée »). Le monisme supprime la distance qui nous paraît exister entre le monde réel et la conscience (tout est un).Un mot sur le compte rendu :
Je reprends surtout nos questions de départ. Comme précisé plus haut, je ne cherche pas à reconstituer les aléas trop empiriques du fil du débat, mais plutôt à resituer la pensée de Rousseau pour la mettre en rapport avec la teneur de nos échanges. Merci de votre compréhension.
Vos réactions sur un aspect du débat, de son ambiance, des idées échangées, de ce que vous en avez retenu, de ce qui vous a interpelé ou encore de la pensée de Rousseau sont les bienvenues. Merci de me les joindre ou de les poster directement dans ce forum en vous connectant sur notre site.
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René Guichardan, café philo d’Annemasse.
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