Cafephilos › Forums › Les cafés philo › Les sujets du café philo d’Annemasse › Sujet du lundi 19.05.2014 : Le désir d’apprendre est-il naturel ? + animation Prezi, + restitution + 2 cartes mentales
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14 mai 2014 à 14h15 #4961Prochain sujet : Le désir d’apprendre est-il naturel ?
Pensez-vous que les gens autour de vous apprennent ? Est-ce si naturel que cela ?
Mais qu’est-ce qu’apprendre ?
– Est-ce acquérir des informations, des connaissances ?
– Est-ce apprendre à raisonner ?
– Est-ce déconstruire des raisonnements ?
– Est-ce réaménager sa pensée, est-ce modifier son comportement ?
– A quoi voit-on que nous n’apprenons pas, à quoi voit-on que nous apprenons ?
– Que nous faut-il apprendre ?
– Les philosophes et autres experts peuvent-il poser à votre place les questions fondamentales ?Et vous quelles sont vos questions ?
Les sources qui m’ont suggéré ce thème :
– Le revue Sciences Humaines : Le désir d’apprendre est-il naturel ? (Élise de Villeroy)
– Le cercle psy : Une méthode pour apprendre à apprendre (Reuven Feuerstein)
– France Culture : Regard sur le plaisir d’apprendre ? (Philippe Meirieu, pédagogue)
– France Culture : Apprendre à raisonner pour mieux apprendre (Olivier Houdé, psychologue)
– France Culture : Transmettre, apprendre et maintenant (Marcel Gauchet, philosophe)
– France Culture : Qu’est-ce qu’apprendre ? (Stanislas Dehaene, Neuroscientifique)
20 mai 2014 à 21h41 #4970AnonymeQu’est-ce qui permet de bien apprendre selon Stanislas Dehaene (neuroscience, collège de France)
Les voies neuronales définissent des circuits dans le cerveau selon une architecture bien définie.
Cette architecture dit le rapport entre l’environnement et la manière dont nous l’appréhendons : comment nous le pensons, comment nous apprenons, observons, rêvons, comment nous prenons conscience de nous-mêmes, etc.L’espèce humaine est la seule qui enseigne : on peut essayer de se figurer ce que l’autre ne sait pas pour prendre en compte sa pensée et son besoin d’information/formation. Un animal donne « exemple » de comment chasser, mais il n’enseigne pas, il ne transmet de consignes.
Pour la lecture, il y a une voie neuronale qui mène au sens, et une autre à la prononciation. Ces deux voies se travaillent distinctement.
1) Ce qui permet de bien apprendre c’est la faculté de concentrer son attention. Le bon enseignant est celui qui mobilise bien l’attention des élèves.
2) L’engagement actif de l’enfant est nécessaire : Il doit pouvoir s’impliquer, générer des hypothèses, faire des tests, multiplier les essais et comparaisons.
3) Le retour sur ses expériences est très important assez rapidement. Informer l’enfant de ce qui est juste ou pas, ne pas punir car l’erreur est naturelle et nécessaire. C’est par des ajustements progressifs qu’on apprend, le retour rapide sur ses actions permet de se corriger.
4) Consolider les apprentissages. Multiplier les situations où l’on retrouve les notions, les leçons, les compétences à acquérir.21 mai 2014 à 11h47 #4971Qu’est-ce qui permet de bien apprendre ?
Selon Stanislas Dehaene (neuroscience, collège de France)
Un ou deux préalables :
Les voies neuronales définissent des circuits dans le cerveau selon une architecture bien définie.
Cette architecture dit le rapport entre l’environnement et la manière dont nous l’appréhendons : comment nous pensons, comment nous apprenons, observons, rêvons, comment nous prenons conscience de nous-mêmes, etc.L’espèce humaine est la seule qui enseigne : on peut essayer de se figurer ce que l’autre ne sait pas pour prendre en compte sa pensée et son besoin d’information/formation. Par opposition à l’animal, ce dernier donne « exemple » de comment chasser, mais il n’enseigne pas, il ne transmet pas de théorie. Sa progéniture apprend en observant quelques démonstrations et, elle apprend peu ou prou. Dans le monde animal, on n’observe pas que s’élaborent des théories qui iraient en s’affinant.
Pour la lecture, il y a une voie neuronale qui mène au sens, et une autre à la prononciation. Ces deux voies se travaillent distinctement.
Quatre comportements qui permettent de bien apprendre, ou de bien enseigner :
1) Ce qui permet de bien apprendre c’est la faculté de concentrer son attention. Le bon enseignant est celui qui mobilise bien l’attention des élèves.
2) L’engagement actif de l’enfant est nécessaire : Il doit pouvoir s’impliquer, générer des hypothèses, faire des tests, multiplier les essais et comparaisons.
3) Le retour sur ses expériences est très important, mais il doit avoir lieu assez rapidement. Informer l’enfant de ce qui est juste ou pas, ne pas punir car l’erreur est naturelle et nécessaire. C’est par des ajustements progressifs qu’on apprend, le retour rapide sur ses actions permet de se corriger.
4) Consolider les apprentissages. Multiplier les situations où l’on retrouve les notions, les leçons, les compétences à acquérir.22 mai 2014 à 0h50 #4976Les biais cognitifs du cerveau
Exemples cités par Olivier HoudéJ’ai relaté lors du débat, mais sans être vraiment précis, cette expérience de fonctionnement du cerveau :
On propose ce test à des étudiants : Linda, 23 ans, est étudiante et militante écologiste. 15 ans plus tard, on la retrouve. Selon vous, est-elle :
1) caissière dans une banque ?
2) Ou caissière dans une banque et militante écologiste ?
Il n’y a aucun rapport entre ces deux propositions, mais faites un choix malgré tout.
Quelle est votre réponse ?
La grande majorité des étudiants désigne le second choix, malgré l’absence de rapport entre les deux propositions : être caissière dans une banque et être écologiste.
Explication : notre cerveau prend en compte l’information donnée dans l’énoncé (militante écologiste), et l’associe au choix n° 2.
La réponse statistiquement valable est le choix 1. On a en effet plus de chances de répondre à un seul critère de description, plutôt qu’à deux.Une autre expérience : Une roue de la fortune est truquée pour s’arrêter soit sur des valeurs élevées, soit sur des valeurs basses.
On fait jouer des étudiants (donc des universitaires, ils sont formés pour réfléchir). Ensuite, on leur pose une question qui n’a rien à voir avec le jeu en question:
A votre avis, quelles sont les températures moyennes de votre pays ?
Selon que les étudiants aient jouées avec la roue qui indiquait des valeurs élevées ou basses, le chiffre des températures qu’ils choisissent correspond aux valeurs du jeu avec lequel ils jouaient.
En bref, quand on tire des chiffres élevés à la roue de la fortune, on croit que les températures sont plus élevées dans son pays B)
Explication : Elle est du même type que précédemment : notre cerveau prend en compte des informations précédemment entendues ou expérimentées, et il les associe, bien qu’elles n’aient aucun rapport entre elles.
Quelle leçon en tirer ?
Pour faire vite, le cerveau fonctionne selon 3 systèmes :
Le système 1 est intuitif (les réponses sont fabriquées à notre insu (automatiquement, selon des biais culturels ou innés)
Le système 2 est logique ( c’est la logique opérationnelle et formelle que nous connaissons tous, nous l’utilisons avec plus ou moins de performance.)
Le système 3 est exécutif. Dans la vie, il nous faut prendre des décisions, on doit alors inhiber des fonctionnements et en favoriser d’autres. Les fonctionnements qui requièrent de l’attention et des efforts sont produit par le système 2 (le logique) : C’est ici que s’opèrent des apprentissages délibérés.
Dans un monde moderne, le fonctionnement intuitif conduit vite à des impasses et à du non sens. Mais c’est probablement vrai également pour un cerveau qui s’efforce à être logique…mais avec un nombre de repères insuffisants ou faux.
Dans tous les cas, il y a un effort de retenu (de contrôle) qui est demandé pour celui qui veut véritablement apprendre.25 mai 2014 à 23h10 #497925 mai 2014 à 23h17 #4980Le désir d’apprendre est-il naturel ?
Restitution d’une bonne partie des problématiques B)On apprend naturellement
– Les neurologistes définissent la notion d’apprentissage de façon très générale, ils constatent l’appétence du cerveau pour la nouveauté, il est naturellement curieux. Selon des schèmes préétablis (Jean Piaget, psychologue), le cerveau élabore en permanence des raisonnements avec tout ce qu’il perçoit. Sur un autre plan, on sait aujourd’hui que le bébé distingue les objets des êtres vivants de façon innée.
– Mais peut-on réduire le sens du mot « apprendre » à l’aptitude du cerveau à saisir des informations et à construire des raisonnements ?Qu’est-ce qu’apprendre ?
– Etymologiquement, apprendre, c’est saisir par l’esprit, c’est faire sien des savoirs-faire et des savoirs. Apprendre, c’est aussi comprendre.
– Acquérir des informations, construire des raisonnements, produire des explications se présentent comme des capacités premières de l’être humain, mais qu’en est-il de la pertinence de nos raisonnements ? Vérifions-nous toujours la validité de nos explications ? Revenons-nous sur les raisonnements que nous construisons ?
– Peut-on différencier le fait de construire des raisonnements et celui d’élaborer des connaissances ?Distinguer des façons d’apprendre
– On pourrait distinguer différents registres :
1) le désir d’apprendre comme une appétence pour acquérir des informations/explications se rapportant au monde en général,
2) Les objets sur lesquels se focalise notre désir d’apprendre (apprendre le piano, suivre des études, etc.). Le choix des objets est sans doute culturel,
3) et par ailleurs, la faculté à revenir sur ses raisonnements, à en vérifier la validité (fonction réflexive, c’est à ce stade qu’on remet en question nos savoirs).
4) La connaissance serait un stade ultérieur, c’est là que l’on construit des théories, des systèmes de connaissances sophistiqués, lesquels sont toujours en « élaboration».
5) Aujourd’hui, il serait question également de la manière dont on organise les connaissances, dont on crée de la transversalité, dont on définit des rapports entre les différents champs de connaissance.
– Je m’interroge sur le lien entre « curiosité et étonnement »n’est-ce pas l’étonnement qui conduit à la philosophie. L’étonnement a lieu lorsqu’il frappe une idée préconçue, n’est-ce pas ? (cf : « L’étonnement philosophique » de Jeanne Hersch)
Des résistances à apprendre
– Dans le travail, on entend dire souvent que les anciens ne veulent pas revenir sur leurs méthodes de travail. Y aurait-il une cause biologique dans le fait que nous fabriquerions moins de connexions avec l’âge ?
– Chez les petits (je suis enseignante dans le primaire) on constate des réticences à apprendre, déjà au stade de l’apprentissage des additions. L’âge ne serait donc pas un facteur suffisant pour expliquer les résistances à apprendre.
– Aristote crée une cosmologie, il faut attendre 15 siècles avant qu’elle ne soit remise en question, alors que les observations pointaient depuis l’origine les incohérences de son système.
– Gaston Bachelard (philosophe des sciences) dit que le scientifique est enclin à la découverte de savoirs au début de sa carrière, mais rétif à la fin. Entre temps, le scientifique a acquis un certain savoir, et il s’y accroche. Il peut également être plus soucieux d’asseoir sa position que de questionner à nouveau ses recherches.
– Apprendre comporterait des risques : celui de remettre en question ses convictions, celui de révéler publiquement la dimension de son ignorance, celui de devoir se remettre à la tâche pour vérifier ses connaissances, celui de mal comprendre et de se tromper.Les raisons d’apprendre
– Du point de vue de la psychanalyse, le désir naît du manque. On attend d’une mère qu’elle satisfasse en permanence tous les besoins de l’enfant, mais une mère qui comblerait tous les désirs du petit ne lui permettrait pas d’exister.
– Sur le plan psychanalytique, le plaisir réside-t-il dans la satisfaction de combler un manque ?
– Si tel est le cas, pouvons-nous être motivés par un désir d’apprendre lorsque notre confort, notre intérêt psychologique ou les plaisirs immédiats sont remis en question ?
– Résister à apprendre, est-ce s’attarder dans des formes de régression ?
– Les enfants qui résistent à apprendre sont-ils ceux qui peinent à différer leur plaisir ?Les enfants
– On peut vivre dans un cadre qui n’encourage pas le désir d’apprendre (télévision omniprésente, parents conflictuels, qui n’ouvrent jamais un livre, qui n’adoptent pas eux-mêmes des démarches d’apprentissage, etc.)
– Ce n’est pas toujours un milieu intellectuel qui est favorable pour l’enfant. Des soutiens peuvent venir d’une ambiance générale, de paroles encourageantes, d’espaces de liberté aménagés pour l’enfant.
– Les enfants qui résistent à apprendre se rendent compte déjà très jeunes qu’ils ont plus de lacunes que d’autres, et cela les inhibe.
– L’enfant peut souffrir de sa différence s’il n’est pas dans la même dynamique d’apprentissage que ses camarades.
– L’enfant passe par des stades de développement, il a son propre rythme. Au cours de ses apprentissages, il peut accumuler des couches de «non-savoir » qui ont un effet décourageant. On peut penser que c’est de la paresse mais c’est surtout qu’il lui manque des étapes intermédiaires pour avancer et pour acquérir de nouveaux savoirs.
– L’école et la société devraient compenser cette grande inégalité face à des environnements favorables ou non à l’apprentissage.La référence au maître
– Apprendre, dans le sens d’acquérir des savoirs, c’est se confronter à des contraintes, à des lois, à des règles : peut-on apprendre la musique, les mathématiques, la sociologie ou la philosophie sans se forcer à en adopter les codes ?
– Pour la majorité des choses que l’on souhaite apprendre, il faut passer par un maître, il faut accepter une relative subordination, ce qui n’est pas nécessairement plaisant.
– La référence au maître me gêne : l’un des problèmes, c’est qu’on ne nous explique jamais la démarche qui a permis la découverte. On nous explique seulement le raisonnement, au mieux, on nous fournit une preuve par la démonstration.
– Un autre problème est le rapport de confiance et d’abus possible du maître dans sa position de pouvoir. Il y a également le fait qu’il puisse se tromper, sans qu’on soit capable d’en juger au début de notre apprentissage.
– Le maître digne de ce nom doit apprendre à se déprendre de son statut qui lui confère l’autorité.
– Aujourd’hui, avec internet, le rapport au maître me semble dépassé. On reprend tous les savoirs transmis pour les resituer différemment, pour créer de nouvelles transversalités.
– Plus que jamais, le savoir se co-construit dans un dialogue avec soi-même et avec d’autres, au sein de réseaux de connexions quasi infinis.
La difficulté d’apprendre
– Les apprentissages visant l’acquisition de la lecture et de l’écriture ne sont pas inscrits dans les gènes, ils sont «contre nature ». Nous avons besoin de méthodes, nous avons besoin d’être guidés. A partir de quel moment décide-t-on de se donner une discipline, de prendre sur soi, de s’inscrire à une formation, par exemple?
– Pour des apprentissages choisis librement : apprendre un instrument de musique, apprendre l’escalade…, la notion de contrainte diffère, elle est mieux assumée.
– La frontière entre contrainte et plaisir est mouvante.
– Pour moi, c’est l’ignorance et l’incohérence qui sont des obstacles et qui posent problème. On se décide à « apprendre » lorsqu’on en comprend les avantages par rapport à l’ignorance : apprendre revient à mieux comprendre le monde, à réduire les contraintes imposées par notre environnement.Apprendre et se relier à autrui
Nous sommes des êtres de liens et apprendre est une façon de nous relier aux autres. Le refus ou l’impossibilité d’apprendre sont des obstacles à la création de ces liens.
– Apprendre c’est aussi apprendre des autres. J’ai l’exemple d’un enfant qui refusait d’apprendre l’histoire, et il se trouvait que son histoire personnelle était passablement chaotique.
– Les approches alternatives (Montessori, Freinet…) respectent les stades de développement de l’enfant dans un rapport de co-construction avec lui, à la différence des méthodes classiques qui insistent davantage sur la transmission des connaissances, au risque de saturer le cerveau des enfants.
– On a peu parlé du sujet apprenant, pour John Dewey (Philosophe pédagogue) « Toute leçon doit être une réponse », le désir d’apprendre est motivé par le besoin de répondre à des questions que l’on se pose.
– Au vu de l’enchainement des questions que nous nous posons tout au long de notre vie, je me demande si nous ne portons pas, d’une manière ou d’une autre, un projet d’apprentissage : il s’agirait d’un fils rouge que l’on pourrait dérouler pour aller à la rencontre des énigmes ou des sujets d’intérêt qui nous sont les plus chers. 😉Quelques interventions en vrac B)– On se méprend parfois lorsque des personnes nous paraissent engluées dans leur inertie. Mais que sait-on réellement de ce qu’elles apprennent ou pas ?
– Que faire des contraintes de la société ? N’y a-t-il de plaisir d’apprendre que lorsque nous nous sentons totalement libres de le faire ?
– Apprendre est étroitement lié à nos émotions. Il y a le plaisir de découvrir, il y a une érotique de la connaissance.
26 mai 2014 à 4h18 #4983La carte mentale du sujetSi l’image n’est pas claire, cliquer sur le lien dans « Fichier attaché ci-dessous :
Cartementaleledsirdapprendreest-ilnaturel.pdf26 mai 2014 à 4h59 #4986Cette seconde carte mentale parle de « dissonance cognitive ». Elle fait référence à une théorie dont on trouve sur « Psychologie sociales » (cliquer ici) une bonne vulgarisation
Cliquer dans le lien de Fichier attaché ci-dessous pour une bonne lisibilité de la carte mentale.
Cartementaleladissonancecognitive.pdf2 juin 2014 à 0h44 #4995Un syllogisme pour l’entrainement
Le raisonnement ci-dessous est-il correct ?
1) Toutes les roses sont des fleurs.
2) Certaines fleurs fanent rapidement.
3) Donc, certaines roses fanent rapidement.Vrai ou faux ?
Répondez avant de lire la réponse B)Réponse :
Dans la vraie vie, les roses fanent plutôt rapidement, donc la plupart des personnes estiment que ce raisonnement est juste. Or, dans ce cas-ci, il est faux. Dans la proposition présente, seules certaines fleurs fanent rapidement, mais il n’est pas dit que ce sont des roses. La réponse est donc « faux » ou « pas nécessairement vrai » car aucun énoncé indique que les roses fanent rapidement.
Que se passe-t-il ?
Selon les neurologistes, l’intelligence du raisonnement ne peut fonctionner que si elle inhibe sa spontanéité à répondre, ce que nous ne faisons quasiment jamais lorsque nous pensons être dans une situation connue ou lorsque, mis en présence de situations nouvelles, nous poursuivons nos raisonnement sur le mode de nos registres habituels.2 juin 2014 à 1h55 #4996Ah Ah trop facile !
Non, ce syllogisme n’est pas concluant !
Le fait que la conclusion soit vraie ne dit rien au sujet de la validité formelle du raisonnement…
On le voit aisément en le représentant sous la forme d’un diagramme de Venn :Tous les A appartiennent à B
Quelques B appartiennent à C
Rien ne dit que les B appartenant à C sont des A (c’est possible, mais non nécessaire)Autre illustration de ce paralogisme classique :
– Tous les chats sont des félins
– Certains félins sont des animaux domestiques
– Donc les chats sont des animaux domestiques -
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