Cafephilos › Forums › Les cafés philo › Des cafés philo sur Grenoble › « Toute conscience est conscience de quelque chose » Ed. Husserl ou qu’est-ce que la conscience ? Sujet pour mardi 27 mai 2025 à 18h30 au café Chimère, 12 rue Voltaire. Grenoble
- Ce sujet contient 3 réponses, 1 participant et a été mis à jour pour la dernière fois par René, le il y a 2 semaines et 1 jour.
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10 mai 2025 à 16h48 #7735
Nous nous réjouissons de notre amitié avec l’UTEM (Université de Terrain Edgar Morin). Merci également au café citoyen la Chimère, 12 rue Voltaire, Grenoble d’accueillir notre pratique des cafés philo (Lien vers le café la Chimère citoyenne, ici)
Durée des débats (1h30 environ > jusqu’à > 20h30 maximum)
Discussion informelle pour celles/ceux qui souhaitent poursuivre
Entrée libreSujet proposé pour ce mardi 27 mai 2025 à 18h30:
Nous nous inspirons d’une citation d’Edmond Husserl, ci-dessous, pour lancer notre sujet sur la conscience :
Que vous inspire la citation et vous, que pensez-vous que la conscience soit ?
Comme d’habitude, peu importe que vous connaissiez ou pas Edmond Husserl (c’est très difficile à lire 🤪🤣😉👍✨ et incompréhensible pour les néophytes…), mais c’est pour nous l’occasion de partager nos questionnements sur la « conscience », ce qu’elle est, comment on la conçoit, comment on la définit.
– Suis-je ce que je pense ?
– Suis-je ce que je ressens ?
– Suis-je le résultat d’une volonté ?
– Suis-je le produit d’une intentionnalité (consciente et/ou inconsciente) ?
– De quoi ma conscience rend-elle compte ? De quoi résulte-t-elle ?Ci-dessous, voici quelques sources pour les curieux qui souhaitent s’initier à la phénoménologie. Mais chacun est le bienvenu avec ses propres ressources. En effet, dans un café philo, il revient à chacun de faire le lien entre sa pensée, ses références, celles d’autrui et celles du groupe en général.
Merci par avance de vos contributions à nos partages.
Des références :
– La phénoménologie, une auto-compréhension de la conscience – Un cours d’Annick Stevens.
– Un autre cours d’initiation à la phénoménologie par les textes de référence d’Yves Meessen.
– Lionel Naccache – Vers une physiologie de la conscience : Une approche neurologique.
– Conférence Thérapies Psychédéliques par Dr. Ansgar Rougemont. Lausanne.
– Bruno Dubuc – Embodiment et énaction. Du rapport entre le corps et le cerveau (la conscience)« Conscience », l’article de l’Encyclopédie de philosophie, ici.
– La définition de philomag, ici.
– Conscience de soi », l’article de l’Encyclopédie de philosophie, ici.Bienvenue à tous, venez comme vous êtes, que vous ayez consulté ou non nos références.
Quelques règles concernant nos échanges
– Chacun peut prendre la parole, nul n’y est tenu.
– Pas d’attaque ad hominem /ad persona.
– On essaie de rendre compte des raisons de sa pensée et de faire évoluer le débat.
– Chacun est le bienvenu, quels que soient sa formation, sa confession, son niveau de vie et ses références philosophiques.Mon approche des cafés philo.
Elle est plutôt non-directive, centrée sur les questions des participants. Nous nous efforçons de faire évoluer le débat au fur et à mesure de nos échanges.
Nous partons du principe que chaque participant est adulte, autonome, responsable de sa pensée et de ses comportements. On note également que le participant est curieux d’examiner aussi bien les arguments de sa pensée que de ceux d’autrui.
Nous nous appuyons en fait sur l’idée qu’une écoute compréhensive et qu’un partage structurant et structuré de nos réflexions se révèlent profitable à tous, à une socialisation et à une philosophie en travail.Ce que le café philo n’est pas :
Le café philo n’est pas un lieu de propagande politique ou religieuse, ni il n’est celui d’une mise en spectacle de soi. On n’y vient pas faire la leçon aux autres ou répéter ce que l’on sait déjà, chacun étant déjà par lui-même l’auteur de sa propre pensée. L’effort que nous faisons porte sur une réflexivité mise en partage, sur l’écoute de l’autre et du débat qui se construit : on y assume les hésitations d’une pensée qui se cherche.Une biographie.
– Rédaction d’un mémoire de maîtrise sur les cafés philo dans le cadre d’un diplôme de pratiques sociales (Collège Coopératif Rhône-Alpes / Université Lyon 2)
– Administrateur du site des cafés philo.
– Animation du café philo d’Annemasse depuis les années 1995 (voir ici les derniers comptes rendus)
– Mon approche s’inspire de celle de Michel Tozzi (voir ici sa définition), sans y être aussi formelle (c’est une visée) et elle s’adresse surtout à des adultes (non à des enfants)
– Actuellement (septembre 2024), j’entame un parcours de licence en philosophie (UGA Grenoble).
– L’année passée (2023), j’ai entamé un DU sur les pratiques philosophiques.L’affiche du mois
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René Guichardan, café philo d’Annemasse.
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Nous étions 17 personnes.
A la question « Toute conscience est conscience de quelque chose », Allan (voir son doc. dans le forum en pas de page) semble avoir bien résumé quelques grands traits de la philosophie d’Husserl, à savoir : il y a de la conscience parce qu’il y a des perceptions. Ces perceptions font « impression » sur le cerveau et délivrent ce qui est nommé des « phénomènes ».
Pour Husserl, il s’agit, à partir de ces phénomènes, de remonter à l’origine des choses.
De fait, il y a trois types de phénomènes :
1° ceux dont les perceptions résultent des sens orientés vers l’extérieur,
2° ceux dont les perceptions résultent de l’intérieur (les mémoires, le passé, le ressenti venant du dedans de soi)
3° et la phénoménologie des « logiques », autrement dit, ce que la pensée déduit des phénomènes, et qui a affaire avec des logiques (la raison nécessaire des logiques formelles et autres propositions moins formelles).Les choses sont dites « phénomènes » (ou phénoménologiques – ayant qualité de) depuis que Kant a fait la démonstration des limites de la raison : celle-ci ne peut rien dire des choses en soi (du monde réel ou noumène – 1° voir def en bas de page), car nous dépendons des catégories par lesquelles notre raison juge. De fait, le monde « réel », et tout ce que nous percevons en général (du dedans ou du dehors) ne se donne jamais purement et simplement à la conscience. Il y a les filtres (philtres) de la perception qui interfèrent entre ce dont nous avons conscience (les phénomènes) et les choses elles-mêmes (noumènes).
> Il découle de là que la « phénoménologie » n’a pas affaire avec l’empirisme, l’expérience, la relation effective à l’autre. En d’autres termes, le donné du réel en tant que tel (les noumènes) sont hors de la conscience. Du point de vue d’Husserl, les phénomènes résultent des impressions transmises par nos sens, c’est ce à partir de quoi va se constituer notre « conscience ». C’est sous cet angle que notre question de départ s’amorce : qu’est-ce que la conscience ?Les grandes orientations de notre débat :
Il y a donc les phénomènes, autrement dit, les objets de la pensée qui, via nos perceptions, sont apportés à notre conscience. Ainsi, et pour prendre un exemple, par rapport au monde extérieur, la question se pose : de quoi relève la question de la vérité, puisque tout relève de nos impressions ?
Dans un premier temps, cette question laisse sans voix (voie ?).
> Pourtant, le but d’Husserl est bien de remonter aux choses mêmes, à leur essence, voire à leur origine, en dépit du fait que nous n’ayons affaire qu’aux phénomènes qui impressionnent notre conscience : toute chose, et c’est un postulat de la phénoménologie, ne se donne jamais à nous-même que sous une apparence phénoménale. C’est toute la difficulté de la phénoménologie et de ses paradoxes (?). Elle demande que nous « déplacions » notre regard de telle sorte que nous soyons « toute conscience », tout en sachant que nous sommes qu’en rapport à des « phénomènes » impressionnés par notre cerveau via nos sens (note 2° voir en bas de page, la révolution copernicienne de la phénoménologie).Entre l’intérieur et l’extérieur.
Pour aborder la distinction entre l’intériorité et l’extériorité, il convient d’être attentif : Si j’ai une conscience de « moi » via un sentiment de soi, puis-je néanmoins supposer que j’existe comme « esprit », c’est-à-dire comme une substance indépendante du corps ? Du point de vue « phénoménologique », l’hypothèse peut éventuellement être avancée, mais pas sur le plan « objectif » du monde réel. Les ordres de la logique du réel ne sont pas du tout les mêmes que ceux de nos perceptions et de la phénoménologie en général.
Ainsi la question se pose : de quelle « vérité » sont les phénomènes (les impressions) qui nous viennent de l’intérieur ? Que peut-on déduire de nos ressentis, de l’éducation reçue ou encore de nos malaises intérieurs à partir de la phénoménologie ?Les renversements de perspective changent notre manière de voir le monde et, peut-être, d’être au monde. Mais jusqu’à quel point, le monde change-t-il également à la suite de ces renversements ?
De l’inconscient et de notre rapport au monde.
Comment, lors de nos rencontres, ici au café philo et dans la vie de tous les jours, nous nous affectons « en conscience » ?
Comment, à partir des indices transmis par nos perceptions, construisons-nous notre conscience et, à partir de là, nos convictions, nos « vérités » ? A la suite de la question de la vérité, Nadia et Jérémy ont abordé la question de l’inconscient :
1° Il y a la conscience consciente, qui n’est pas consciente de toutes les opérations qui ont lieu en son sein,
2° Il y a l’inconscient « psychologique » le freudien qui est structuré selon ses topics (ça, moi, sur-moi), le lacanien ou le Jungien etc.) et,
3° il y a d’autres formes d’inconsciences, comme des perceptions inconsciemment perçues, et que la conscience peut retenir, mais sans que nous le sachions vraiment (voir les neurosciences ou encore, l’énaction de Francesco Varela (Voir les ressources en bas de page)Enfin, il y aurait tout ce qui échappe à la conscience, et dont nous ne pouvons rien dire, au motif que ça lui échappe.
Il est temps de faire un schéma :La conscience, à partir d’elle-même seule, peut-elle se « comprendre » (s’englober totalement), dire ce qu’elle est, puis statuer sur l’origine des choses ?
D’autres questions ont été abordées :
De la conscience des animaux, de leurs habilités cognitives et des apports des sciences cognitives en général, et, en fin de débat, Sylvia a parlé également de l’éthique, de ce qu’il faut faire aujourd’hui dans notre monde.
Dans le fil de cette discussion (désolé pour celles ceux que je ne mentionne pas, Gérard, Lucas, Kathia, Joé, Enzo, Méveline, Ilona, …), on voit qu’il y a de la complexité et des confusions possibles : selon ce sur quoi se fixent nos « sens », nos logiques et, par ailleurs, tout ce que nous pouvons percevoir du monde, on observe qu’il est extrêmement facile de ne plus parler de la même chose ou encore de faire des erreurs entre nos mémoires et nos logiques. C’est un peu un risque assumé de nos échanges : on tente des raisonnements, mais on s’applique à y revenir et à les vérifier à tout moment, (après les débats, pendant, avant, par nos lectures, en postant des réponses sur le forum, etc).La phénoménologie d’Husserl marque un tournant dans l’histoire de la philosophie (à la suite de celle d’Hegel qui, précisément, cherchait à instituer l’esprit comme cause première à tout l’univers et ainsi à la terre et aux êtres humains : c’est la « Phénoménologie de l’esprit » et le fameux sens philosophique donnée à l’histoire qu’Hegel édifie. Mais c’est bien Husserl qui élabore la méthode phénoménologique en réponse à Kant et à Hegel. Dernière question, et derrière les différentes approches, notre phénoménologie s’oriente-t-elle selon des « intentions » ?
La question de l’intention de la conscience.
La conscience résulte d’impressions véhiculées par les « sens », de fait, Husserl ne s’intéresse pas à la « réalité » en tant que « noumène », mais seulement à celle qui se situe dans notre « cerveau », le substrat par lequel nous sommes conscients. Ainsi, Husserl va considérer la conscience en elle-même et à partir d’elle-même. De là, logiquement, il décide que toute conscience est conscience de quelque chose. Il ajoute (entre autres), que toute conscience résulte également d’une intentionnalité, or, l’intention est un concept central en phénoménologie. Précisons-en le terme et l’idée qui en découle.L’intention, l’étymologie renvoie à l’action de tendre vers.
Classiquement, l’intention précède les « actes » ainsi, du point de vue phénoménologique, elle oriente la conscience vers tout ce qui va participer à ce qu’elle est. Dès lors, la proposition de « toute conscience est conscience de quelque chose » comprend l’idée que cette conscience est « intentionnelle » (que cette intention soit consciente ou inconsciente et invonlontaire).
Apportons ici quelques précisions techniques. Du point de vue d’Husserl (de Kant et de la philosophie en général), l’intentionnalité de la conscience relève d’un mode d’explication dit « transcendantal » (à ne pas confondre avec « transcendant »). L’explication « transcendantale » signifie que la conscience dépasse et se dépasse par l’explication qu’elle fournit d’elle-même. C’est comme si, en mode réflexif (du reflet dans le miroir), elle se dédoublait elle-même pour rendre compte de ce qu’elle est. Par opposition, le mode « transcendant » postule l’idée d’une essence, donc d’une substance de la conscience qui peut être indépendante du corps. De ce point de vue, sur le mode « transcendant », la conscience projette en dehors d’elle-même l’idée d’une vérité pure de l’esprit. De ce point de vue, elle peut également se faire croire qu’elle parle à partir d’un esprit qui n’a pas besoin de corps. Il importe donc de distinguer ces deux modes d’explication des propriétés attribuées à la « conscience ».
Il ne s’agit donc pas d’une intention liée à une volonté, comme on le comprend dans le sens usuel du terme, mais de la conscience considérée elle-même comme « acte » et comme « volonté ». A titre d’exemple, de ce point de vue, la conscience d’une mouche est fonction « d’intentions » qui, elles-mêmes, sont fonctions des possibilités de la mouche, autrement dit, de la « volonté phénoménologique » de la mouche elle-même. Ici, intervient peut-être ce que nous avons nommé des « degrés » de conscience, à moins qu’il ne s’agissent d’une habilité à déplacer nos « points de vue », nos référentiels ?Les degrés de la conscience :
Que recouvre la notion de degré ? Parle-t-on de degré vers la profondeur, vers la cohérence, vers la pertinence, vers l’intériorité, vers de l’authenticité, vers de la lucidité ? De quelle manière la notion de degré implique-t-elle de l’intensité, de la clarté ou encore, un mouvement de la totalité de la conscience vers elle-même ? Parlons-nous à partir d’un sentiment librement exprimé ? Parlons-nous à partir des convictions qui nous animent, à partir de la phénoménologie de l’esprit (Hegel) ou à partir de celle d’Husserl ? On le voit, il faut mobiliser beaucoup d’attention (de retenu, d’époche ou de la suspension de tout jugement) pour clarifier, lors d’une discussion, à la fois de ce dont on parle, mais aussi à partir de quoi on parle. De fait, toute pensée, tout savoir est « situé » (depuis quelle idée de la conscience, par rapport à quel objet de savoir, en référence à quelle discipline ou mode d’explication je m’exprime).Fin du compte rendu.
Comme d’hab, chacun est le bienvenu pour proposer sa synthèse, une réaction au débat et/ou ce qu’il en a retenu. De mon côté, j’ai pensé qu’il pouvait être bon (c’est un appel) que des volontaires se penchent avec moi sur les pratiques et les réflexions se rapportant à la modération et aux pratiques des dialogues philo dans la cité. Voir, par exemple, l’approche de Michel Tozzi, et d’autres encore, sans s’enfermer dans aucune d’elles.
Merci à vous.Une définition.
Note 1. Noumène : Le mot « noumène » transcrit du grec, est empruntée à la philosophie platonicienne. Le terme noumênon a été employé par Platon pour désigner les Idées en tant qu’elles sont l’objet de l’intelligence pure (nous). Le terme noumène désigne ce qui existe indépendamment de la perception sensorielle au sens d’une abstraction. Il est utilisé pour parler de l’objet de la pensée pure, en opposition aux phénomènes, qui sont les objets de notre expérience sensible. Les noumènes représentent le domaine de ce qui pourrait être connu si notre connaissance n’était pas dépendante de la sensibilité, limitée à des techniques ou encore, si notre conscience pouvait accéder « directement » à la connaissance des choses en soi (donc sans aucun intermédiaire). Voir ici (site philoscience)Note 2. La révolution copernicienne de la phénoménologie
Il s’agit de remettre la « conscience » au centre (puisque le monde réel ne se donne pas immédiatement à elle) puis de tout analyser à partir d’elle-même, de ses perceptions, et comme si le monde tournait autour d’elle-même. Or, nous savons que le monde ne tourne pas autour de soi. Mais, précisément, jusqu’où le savons-nous ?
Voir dans ce lien le cours de Yves Meessen : Nature et esprit chez Husserl : « une révolution copernicienne plus radicale »
On peut voir cette conférence d’Annick Steven, ici qui souligne le lien entre Husserl et les apports de Sartre .
Ou, ici, un article de Cairn de Alexander SchnellRappel de quelques ressources (+ d’autres pour approfondir):
– La phénoménologie, une auto-compréhension de la conscience – Un cours d’Annick Stevens.
– Un autre cours d’initiation à la phénoménologie par les textes de référence d’Yves Meessen.
– Bruno Dubuc – Embodiment et énaction. Du rapport entre le corps et le cerveau (la conscience)
– Retrouver dans ce forum, le lien et des schémas d’une traductrice d’Husserl, Nathalie Depraz.Ci-dessous, un extrait de texte technique, celui de Merleau-Ponty, une figure majeure de la phénoménologie en ce sens que, via la perception, il montre comment la conscience est néanmoins touchée par des « choses mêmes » du monde. (Source, académie de Poitier)
Lien vers le pdf ici.
Il s’agit de la conférence d’introduction au Colloque Merleau-Ponty de Rochefort (tenu les 21 et 22 octobre 2008).
Par Olivier Lahbib, professeur au Lycée Merleau-Ponty de Rochefort.
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René Guichardan, café philo d’Annemasse.
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Pour préciser sa pensée, Allan nous passe un document intitulé : RETENTION / ATTENTION / PROTENTION, que l’on trouvera ici.En bref, Bernard Stiegler associe « L’ATTENTION » à la conscience et à ses modes d’être.
De plus, cette attention se trouve captive (volontairement ou non) par des formes de « RETENTION » (des formes de mémoires)
Et le tout s’articule (se projette) dans des PROTENTIONS (des devenirs)
Source du document, ici sur un site créé à l’iniative de Bernard Stiegler : Ars Industrialis9 juin 2025 à 15h27 #7765Bonjour à tous,
Le thème de la conscience (liée ici à la phénoménologie) m’a interrogé quant à la gestion des échanges. La notion de conscience, basiquement, fait référence à l’étique et à la conscience de l’autre : de quoi sommes-nous conscients dans notre rapport à l’autre ?
Outre les « degrés » de conscience, dont il était question en fin de séance, la diversité des participants que nous représentons dans un café philo peut nous exposer à trois niveaux d’échange, et à une diversité de vocabulaire selon les expériences et expertises de chacun. On distingue ainsi une philo pratique, une philo relationnelle, une philo technique.
Les trois pôles ci-dessous ne sont pas strictement indépendants les uns des autres.
L’idée, dans un café philo, est bien de se faire comprendre de tous, d’aspirer à comprendre chacun, tout en étant en mesure de questionner nos pensées, celle d’autrui, et celle du groupe en train de s’élaborer.
Une question peut se poser entre :
1° La « volonté » de savoir (désir de vérité), car la connaissance n’est pas immédiatement donnée.
2° Les moyens que l’on se donne (les techniques, lecture, méditation, étude, promenade, écriture, etc) pour avancer en clarté de penser (ou de conscience)
3° La qualité de « conscience » (de bonheur, d’accomplissement, de sérénité, de lucidité, de sagesse, d’accomplissement, etc..) que l’on aspire à atteindre.
Autrement dit, jusqu’où nous faut-il aller, avec quels moyens et selon quelle visée (résultat, conséquence) attendue ou pas ?
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René Guichardan, café philo d’Annemasse.
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