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24 août 2017 à 21h16 en réponse à : La parole engage-t-elle autant que les actes ? Sujet proposé par Marie-France pour lundi 31.07.2017 + Compte-rendu de Marie-Thérèse #5568Compte rendu du débat
La parole engage-t-elle autant que les actes ?
Nombre de participants : une quinzaine.
Ambiance sereine. La quasi-totalité des participants a pris la parole au moins une fois.
Débat souvent consensuel, parfois contradictoire.Remarques sur le déroulement du débat.
Le débat a tourné autour d’un pivot : comment articuler les notions paroles / actes , dirigées, ou non, vers l’engagement.
On s’est aperçu que l’une des difficultés de l’échange venait du fait que nos paradigmes (représentations du monde) reposaient sur des bases différentes, ou mal définies, (ainsi l’exemple de l’importance attribuée respectivement au nombre de morts dus au terrorisme jihadiste qui est faible (250 depuis 1995 en France), comparativement aux suicides qui est très élevé, plus de 10 000 par an en France). Dans ce type de cas, on compare des ordres de valeurs et des problèmes qui ne sont pas de même nature, d’un côté, les attaques terroristes s’en prennent à un modèle de vie, à l’ensemble des valeurs occidentales, de l’autre, il s’agit d’un problème psychologique, d’un mal être personnel, familial (éventuellement sociologique si l’on se réfère au sociologue, Emile Durkheim).Les notions récurrentes étaient notamment :
– la question de l’interprétation, des significations d’une parole (un acte est souvent moins polysémique, il s’impose comme un fait).
– la question de l’éthique (comment l’acte ou la parole m’engage ?)
– » » de l’intentionnalité (qu’est-ce qui motive mon acte, ma parole ?)
– » » de la sincérité d’un énoncé (suis-je conséquent avec ce que je dis ?)
– la notion de représentations nous a beaucoup « agités », chacun y mettant sa propre conception, voire définition, de cette notion (Est-ce une image, une projection, une interprétation due à un conditionnement ?)
Quelques lignes de force qui se sont dégagées de l’échange.De l’une des premières interventions se dégageait l’idée que les actes auraient de facto plus de poids que les paroles qui, selon le sens commun, recouvriraient essentiellement « du vide ».
Quelqu’un rappelle d’emblée l’existence de paroles qui, par elles-mêmes, sont des actes: « Je déclare la séance levée », « Je te baptise » (verbes performatifs)
A contrario, une participante fait remarquer qu’on attribue parfois trop de poids à la parole littérale : ex. »Je te tue ». L’aspect métaphorique, hyperbolique de la parole doit néanmoins jouer son rôle.
Mais, et selon un autre point de vue : « La parole c’est sérieux, quand on prend la parole, on pose un acte ,on prend un risque à chaque fois… »Pour d’aucuns, le langage exprime des possibles (promesses, par exemple) et l’acte suppose un choix, une décision.
D’où l’une des problématiques du débat : comment réduire le décalage, en politique par exemple, entre promesse/parole, et les choix auxquels nous confronte la réalité ?
C’est comme si la pensée (puis la parole) prédéfinit le possible, alors que l’acte s’affronte au possible.– L’articulation « parole – acte- engagement » suppose une manière de gérer les liens avec autrui et, partant, de vivre en société.
La parole est censée faire exister Autrui, mais, précisément, le fait-elle toujours ?– Peut-être faut-il distinguer l’action dans l’urgence (nécessité d’automatismes acquis) de l’action sur la durée (qui nécessite de renouveler sa réflexion).
Par ailleurs, dans l’action, l’instinct (et la pulsion ?) aurait un rôle important, ce sont pourtant des actes qui sont posés.L’idée de « cohérence » (liée à l’éthique) prend aussi sa place dans le débat.
Selon P: « A minima, on s’engage vis-à-vis de soi-même. »
L’insincérité appellerait-elle une sanction, voire une autocensure ? En effet, on dégrade l’image de soi à la suite de ses mensonges, de son manque de sincérité.
Une question finale:(qui pourrait faire l’objet d’un débat en soi) Comment se fait-il que ceux dont le métier est de penser s’engagent si rarement ? Ou, en tous les cas, ne font pas publicité de leur engagement.Un second schéma ci-dessous, cliquer ici si l’image n’est pas nette.
26 mars 2017 à 15h30 en réponse à : Notre civilisation est-elle décadente ? Michel Onfray. Sujet prévu pour lundi 20.03.2017 + compte-rendu + schémas #5494Compte-rendu du débat : Notre civilisation est-elle décadente?Voici quelques jalons qui ont sous-tendu le débat, ainsi que, en résumé, quelques interventions de participants. (un peu plus de 20 personnes)
Notre animateur nous propose, comme « élément déclencheur » et comme base du débat, une interview de Michel Onfray à propos de son livre « Décadence » parue dans le journal « Le Temps » (voir message plus haut).
Pour amorcer la discussion, des participants proposent de partir de la proposition 3 du texte et d’en tirer une question: « La décadence de la civilisation judéo-chrétienne est-elle inéluctable »?D’emblée, nous sommes d’une certaine manière un peu pris de vertige devant l’ampleur des implications que recèle une telle question.
Une participante: » Peut-être faudrait-il d’abord relever les traces et indices qui mèneraient à ce constat: « La civilisation judéo-chrétienne est en train de mourir ».Des intervenants s’étonnent des conclusions abruptes, bien que documentées de M. Onfray, qui se basent sur un temps historique aussi long: » de Jésus à Ben Laden. » (Le philosophe Michel Onfray se révélerait-il incapable de « penser la complexité »?)
Précisément d’aucuns citent des exemples de ruptures apparentes ou d’effondrements de civilisations qui, de fait, étaient de longs processus: civilisation grecque « absorbée » par le monde romain, « chute » de l’Empire romain …
On évoque aussi la place que prend peu à peu la Raison, dès la fin du Moyen Âge, et son lent cheminement dans la pensée occidentale …Quant à la « décadence du monde judéo-chrétien », on ne peut en nier certains signes: d’un côté, églises qui se vident, voire qui se transforment en maisons locatives, perte des valeurs morales enracinées dans le christianisme, matérialisme, consumérisme ; et en face : prolifération des mosquées, extension de l’islam politique …
A contrario, les sectes et églises liées à des mouvements évangéliques sont en plein essor sur les cinq continents.
Une participante fait remarquer que l’un des rôles primordiaux d’une société organisée est « de contenir la pulsion de l’individu », d’où une tension inévitable qui, dans toute civilisation, générerait fatalement un « malaise » (cf Freud)Finalement, M. Onfray ne fait-il pas bon marché des nouvelles valeurs: (dont certaines issues des « Lumières » et de la Révolution française) primat de la conscience, droits de l’homme, valeurs dites « universelles », place accordée à l’art, au patrimoine des nations…
sans compter que tout cela constitue, pour une bonne part, l’héritage du judéo-christianisme!
Remarque générale sur le débat
L’interview de Michel Onfray, dont le postulat fait inévitablement polémique, correspond bien à ce type de débat où il importe de construire une dialectique, et de sortir de la simple alternance entre un regard qui se voudrait ou délibérément pessimiste ou optimiste sur le monde d’aujourd’hui.Pour nombre de génies, la solitude semble avoir été le creuset d’une pensée originale.
La solitude peut se révéler comme étant une porte d’accès à l’universel.13 février 2014 à 19h14 en réponse à : « Tel père, tel fils », c’est notre premier ciné philo, débat du lundi 04.02.2014, + transcription résumée du débat #4830Concernant les enfants adoptés, une enquête sociologique récente révèle que seulement 7 % des enfants adoptés recherchent leurs parents biologiques, ce qui infirmerait l’idée qu’une majorité d’entre eux entreprendraient cette démarche.
« l’effet loupe » des médias déforme, comme souvent, notre perception d’une réalité.14 novembre 2013 à 23h04 en réponse à : « L’envie, passion triste », présenté par Marie-Thérèse, sujet du 18.11.2013, #4741 -
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