Cafephilos › Forums › Les cafés philo › Problématiques de notre temps : écologie, guerre, zoonose, démographie et philosophie › Peut-on faire encore confiance aux médias pour s’informer ? Faire défiler le forum pour consulter ses différents messages.
- Ce sujet contient 101 réponses, 1 participant et a été mis à jour pour la dernière fois par René, le il y a 2 mois et 2 semaines.
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14 janvier 2024 à 3h16 #7141
Ce dossier “Glyphosate” est posté dans la rubrique “fake news médias”, car dans ce volet, est dénoncée la façon dont ils ont contribué à construire une polémique, où de célèbres youtubeurs scientifiques se sont également laissés berner…
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> Vous pouvez nous rejoindre sur notre groupe Signal (cliquer ici)14 janvier 2024 à 3h26 #7142Comment, le gouvernement, Xavier Niel (Free, patron du Monde) et le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et d’autres patrons s’entendent pour gagner de l’argent sur les canaux hertzien, au détriment de l’intérêt général, en ce sens que, tous les grands canaux des médias, qui appartiennent à l’État, sont rabaissés aux « lois » les plus prédatrices de l’économie boursière.
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> Vous pouvez nous rejoindre sur notre groupe Signal (cliquer ici)16 février 2024 à 20h46 #7210La directrice de la section politique du journal Le Monde peut-elle être en couple avec l’un des principaux conseillers du 1er ministre Gabriel Attal ?
Le Monde peut-il enquêter sur celui qui enquête sur lui ?————————-
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> Vous pouvez nous rejoindre sur notre groupe Signal (cliquer ici)23 février 2024 à 20h03 #7215
Les anti-complotistes veillent, dormez tranquille. Ecouter l’enquête. Durée : 18mn—————————
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> Vous pouvez nous rejoindre sur notre groupe Signal (cliquer ici)27 février 2024 à 19h08 #7222Ritchy, journaliste indépendant, témoigne de sa garde à vous. Heureusement pour lui, il connait le droit, et le fait avancer pour tous. Faites passer l’infos, défendez-là pour défendre vos droits et la dérive autoritaire du gouvernement en place.
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> Vous pouvez nous rejoindre sur notre groupe Signal (cliquer ici)27 février 2024 à 22h34 #7226Des extraits de l’article.
Le contrôle des médias par quelques grands groupes est un danger pour le pluralisme de l’information et, par conséquent, pour la démocratie. Des mesures anti-concentration fortes et un cadre règlementaire repensé doivent absolument défendre ce pluralisme.Depuis une vingtaine d’années, l’industrie des médias en France s’est profondément restructurée au profit des grands groupes dont les activités s’étendent dans tout le spectre des industries culturelles et au-delà. Ce qui a conduit en 2021 le Sénat à former une commission d’enquête au sujet des médias qui n’a pu que constater « la prise de contrôle par des capitaines d’industrie (…) extérieurs au secteur, tantôt mécènes, chantres de la convergence ou apôtres de l’exception culturelle française face aux Gafam
(…)
Cette transformation est concomitante à la montée en puissance de l’oligopole du numérique (Alphabet, Apple, Meta, Amazon, Microsoft, Netflix etc.), qui domine à la fois les circuits de distribution et les sources de revenus. Elle a pour conséquence l’affaiblissement de l’économie de la presse et la stagnation de celle de la télévision linéaire (…) Or, la concentration de la propriété dans les médias pose un problème de nature politique, car elle constitue une menace pour le pluralisme de l’information et, par extension, pour la démocratie.Qu’est-ce que la concentration des médias ?
D’un point de vue juridique, la concentration économique est le résultat d’ententes conclues entre deux ou plusieurs entreprises qui, par voie de fusion ou par des prises de participations croisées ou encore par le jeu du contrôle qu’exercent leurs dirigeants, parviennent à unifier le centre de supervision de leurs activités.
(…) On parle alors d’intégration verticale, comme dans le cas du groupe Canal+ qui contrôle à la fois des sociétés de production audiovisuelle (en amont) et des chaînes de télévision qui diffusent les contenus produits (en aval).La concentration peut aussi prendre la forme d’une diversification horizontale qui consiste en la réunion sous un même pouvoir de décision de sociétés qui produisent des biens ou des services substituables (…). À titre d’exemple, les différentes chaînes de télévision du groupe Canal+ (C8, CStar, CNews etc.) constituent des biens substituables, car on ne peut consommer leurs programmes simultanément.
Cependant, depuis le milieu des années 1990, le champ pertinent pour saisir les logiques de concentration s’étend à l’ensemble des industries culturelles, c’est-à-dire aux activités de production et de commercialisation de biens culturels reproductibles. De ce point de vue, le contrôle par Vivendi du groupe Canal+ dans l’audiovisuel, d’Editis dans l’édition de livres, de Prisma Media dans la presse, de Gameloft dans les jeux vidéo ou de Dailymotion dans la distribution de vidéo en ligne constitue une stratégie de diversification horizontale dans le secteur plus vaste des industries culturelles.
Par ailleurs, l’ensemble de ces mouvements de concentration s’opère dans un environnement économique caractérisé par un degré élevé de financiarisation. La financiarisation désigne la montée de la participation d’acteurs financiers divers, souvent sans lien avec l’activité d’origine, au sein du capital des groupes. De cette configuration découlent des montages complexes (holdings, trusts, sociétés off-shore etc.) ainsi qu’une gestion visant à maximiser les dividendes pour les actionnaires. En France, la financiarisation de l’économie a permis la création des conglomérats contrôlant à la fois des médias et des entreprises dont les activités n’ont rien à voir avec les industries culturelles (l’aviation militaire pour le groupe Dassault, les BTP et les télécoms pour le groupe Bouygues, les télécoms pour le groupe Altice et la holding de Xavier Niel, les produits de luxe pour LVMH, etc.). Dans ce cas de figure, on parle également de concentration diagonale, regroupant des activités sans liens de nature industrielle.
Accéder à la suite de l’article ici.
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> Vous pouvez nous rejoindre sur notre groupe Signal (cliquer ici)5 mars 2024 à 18h45 #7255La stratégie du putois de Vincent Boloré : On met à la tête d’un média un journaliste d’extrême droite notoirement détesté, ensuite, on offre de grosses primes à tous les journalistes qui veulent partir… contre leur silence, à savoir, l’interdiction totale d’évoquer ou de rendre public les conditions de leur départ.
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> Vous pouvez nous rejoindre sur notre groupe Signal (cliquer ici)8 mars 2024 à 18h20 #7262Ci-dessous, nous reproduisons l’article du Le Monde. Lien ici.
Historienne des sciences, professeure à l’université Harvard (Etats-Unis), Naomi Oreskes explore depuis plus d’une décennie l’histoire des relations ambiguës entre la connaissance scientifique – en particulier sur les questions environnementales – et la société et la vie publique américaines. Dans un ouvrage qui a fait date (Les Marchands de doute, Le Pommier, 2010), elle avait analysé les racines historiques et politiques du climatoscepticisme et, plus généralement, les ressorts de la défiance vis-à-vis des sciences de l’environnement.
Tout juste paru en France, Le Grand mythe. Comment les industriels nous ont appris à détester l’Etat et à vénérer le libre marché (avec Erik M. Conway, trad. Elise Roy, Les Liens qui libèrent, 704 pages, 29,90 euros) analyse les moyens par lesquels le « fondamentalisme de marché » – ainsi que l’a nommé le financier et philanthrope George Soros – s’est progressivement imposé aux Etats-Unis tout au long du XXe siècle.
Quel cheminement vous a amenés, Erik Conway et vous, historiens des sciences et des techniques, à écrire sur les idées économiques ?
C’est la conséquence et la suite du travail que nous avons entrepris dans Les Marchands de doute. Dans ce livre, nous cherchions à répondre à la question de savoir pourquoi des personnes intelligentes et informées, des gens à la formation intellectuelle solide – souvent des chercheurs ! – en venaient à rejeter les preuves scientifiques acquises de longue date sur la réalité, la gravité et les causes du réchauffement climatique en cours.A la fin du livre, nous arrivions à la conclusion que la cause majeure de ce déni était la prééminence du « fondamentalisme de marché » – c’est-à-dire l’idée que les marchés sont fondamentalement bons et que leur libre fonctionnement ne peut pas provoquer d’effets délétères plus importants que ceux que produirait l’action de l’Etat pour les réguler.
Si l’Etat souhaitait lutter contre le réchauffement, alors il devait intervenir sur le fonctionnement des marchés et dans l’esprit de nombreux Américains, cela implique une érosion des libertés individuelles. Cette idée est très prégnante : toute régulation des marchés impliquerait une perte des libertés. Comment en était-on arrivé aux Etats-Unis à penser cela, à travers tout le spectre politique ? Surtout, pourquoi cette idée est-elle si commune, alors que toute l’histoire de l’Europe depuis l’après-guerre montre précisément l’inverse, c’est-à-dire qu’il est possible d’avoir un Etat qui intervient sur le fonctionnement de l’économie, organise la protection sociale, tout en garantissant le maintien des libertés publiques ? Nous sommes ainsi passés d’une enquête historique sur la désinformation en sciences à une autre, sur la désinformation en économie.
Quels ont été les leviers de la dissémination dans la société de ces idées-réflexes sur les vertus présumées du « libre marché » ?
Nous montrons dans notre enquête qu’un réseau d’organisations professionnelles, de groupes de réflexion, d’intellectuels ou d’universitaires conservateurs, tous financés ou soutenus par les milieux d’affaires américains, a construit et propagé ces idées dans la presse et les médias de masse, dans le monde politique, mais aussi dans la culture populaire. Tout cela s’est fait par une grande diversité de moyens, notamment l’influence sur Hollywood, la production d’émissions télévisées ou radiophoniques de propagande, de livres destinés au grand public et parfois aux jeunes enfants, etc.Cela peut prendre des aspects très inattendus. Souvenez-vous de l’histoire, présentée comme véridique, de Laura Ingalls dans la série de livres adaptés à la télévision, La Petite Maison dans la prairie : en réalité, nous montrons dans le livre que ces histoires ont été complètement réécrites par la fille de Laura Ingalls, Rose Wilder Lane, qui était une militante du « libre marché » et une proche du président [républicain de 1929 à 1933] Herbert Hoover.
Elle a fait de l’histoire de sa mère une œuvre de propagande, cherchant à montrer les premières communautés de colons de l’Ouest américain comme indépendantes de l’action du gouvernement fédéral, parvenant à s’installer en milieu hostile par la force de leur seule volonté, de la cohésion de leur noyau familial, etc. En réalité, cette vision des choses est largement fausse : l’Etat fédéral a joué un rôle important dans l’installation des premiers colons blancs sur les terres indiennes.
A l’intersection de la politique, de l’économie et de la culture populaire, le personnage de Ronald Reagan est l’un des plus fascinants de l’ouvrage…
Oui, au point que lorsque nous avons commencé le livre, nous pensions qu’il s’ouvrirait sur lui. Il ne fait aucun doute que Ronald Reagan a intégré le « fondamentalisme de marché » dans la culture américaine comme jamais auparavant.Pour donner à voir le saut culturel que le mandat de Ronald Reagan a représenté, nous partons de Dwight Eisenhower [président républicain de 1953 à 1961], qui dans une lettre à son frère écrit : « Si un parti politique tentait d’abolir la sécurité sociale, l’assurance-chômage, le droit du travail et les programmes d’aides à l’agriculture, vous n’entendriez plus jamais parler de ce parti. » En à peine trente ans, ce qui était décrit par un président républicain comme impensable est devenu largement envisageable et s’est même en partie réalisé sous Reagan.
Quel rôle les milieux d’affaires américains ont-ils pu jouer dans cette bascule ?
Nous nous sommes alors demandé d’où était venu Reagan. Tout le monde sait qu’il a été acteur, mais personne ne sait comment il est passé du statut d’acteur à celui de responsable politique de premier plan. Que s’était-il passé ? Les biographies de Reagan – généralement des hagiographies – ne disent rien ou pas grand-chose de cette transition rapide et surprenante. Nous avons découvert qu’au début des années 1950, Reagan était… démocrate. Il a ensuite été embauché en 1953 par General Electric [GE], pour présenter le General Electric Theater, une émission de télévision à très grand succès, au moment où les dirigeants de l’entreprise étaient engagés dans une campagne de lutte contre les syndicats, contre l’intervention du gouvernement dans les affaires économiques et contre la régulation du marché de l’électricité.Reagan est devenu le porte-parole de cette campagne : d’abord par le biais de cette émission de télévision, puis parce que GE l’envoie dans tout le pays, dans les communautés où la firme a des installations, pour participer à des rencontres avec des employés, des enseignants, des enfants, prononcer des discours dans les Rotary Clubs, etc. C’est de cette manière, avec le soutien de GE, que Reagan est devenu réellement célèbre. Et lorsqu’il quitte la firme, c’est un groupe de hauts responsables de GE qui finance sa campagne pour le poste de gouverneur de Californie, la première fonction politique qu’il occupera. Il y a donc eu un lien direct entre sa capacité à entrer dans la vie publique et son emploi à GE.
Vous documentez dans votre enquête l’impact des milieux d’affaires américains sur la construction des idées qui se diffusent dans la science économique. Comment cela s’est-il produit ?
D’après les éléments dont nous disposons, je dirais que la manœuvre la plus efficace a été l’influence exercée sur l’université de Chicago. Nous savons à quel point les travaux de l’école de Chicago et de son chef de file, Milton Friedman [économiste américain lauréat en 1976 du prix de la Banque de Suède, l’équivalent du prix Nobel en économie], ont été influents et ont nourri l’idéologie du libre marché. Je reviens tout juste de Davos, du Forum économique mondial, où l’on entend encore aujourd’hui que la fonction des entreprises consiste seulement à maximiser la valeur pour l’actionnaire.C’est Milton Friedman qui est l’auteur de ce commandement, mais pourquoi a-t-il énoncé cela et d’où cela vient-il ? S’il l’a dit, c’est sans doute parce qu’il y croyait, mais qui finançait ses travaux ? Nous montrons dans notre enquête que ce sont les milieux d’affaires américains qui lui apportaient à l’époque le soutien dont il avait besoin.
Peu d’historiens avaient jusqu’à présent examiné la manière dont d’importants industriels, en particulier associés à la société DuPont, ont financé l’installation de Milton Friedman à l’université de Chicago. Cela montre que nous devons être très attentifs à la manière dont la vie universitaire et intellectuelle peut être façonnée par les intérêts des entreprises. C’est en partie pour cette raison que j’insiste sur l’importance de la transparence des financements et des liens d’intérêts dans la recherche. Cela ne résout pas le problème, mais au moins c’est un pas dans la bonne direction.
L’idée du libre marché est-elle toujours aussi puissante aux Etats-Unis ?
Nous pourrions parler d’idéologie jusqu’à la fin des temps, mais les faits parlent désormais d’eux-mêmes. Les Américains sont malheureux, malades et mourants. Ils meurent à des taux plus élevés que dans tous les autres pays comparables, comme en témoigne la chute de leur espérance de vie. C’est le signe que nous mettons en œuvre aux Etats-Unis des idées politiques qui ne fonctionnent pas. Nous payons le prix fort du libre marché.Au service d’une certaine idée du marché
Contrairement à ce que pourrait laisser supposer son titre, Le Grand Mythe. Comment les industriels nous ont appris à détester l’Etat et à vénérer le libre marché (trad. Elise Roy, Les Liens qui libèrent, 704 p., 29,90 euros) n’est pas un ouvrage d’histoire de l’économie, ou d’histoire de la pensée économique, pas plus qu’une critique du néolibéralisme. Dans leur nouvel opus, les historiens des sciences Naomi Oreskes (université Harvard) et Erik Conway (NASA) mettent au jour, avec les instruments de leur discipline, les rouages d’une implacable machine de propagande qui a travaillé l’opinion et la société américaines tout au long du XXe siècle, au service d’une certaine idée du marché, de ses vertus et de ses pouvoirs supposés.Comme ils l’ont fait voilà une décennie dans un livre explorant les ressorts de la diffusion du climatoscepticisme aux Etats-Unis à partir des années 1980 (Les Marchands de doute, 2010), les deux auteurs identifient dans leur enquête les arguments-clés mobilisés, les raisons de leur pénétration dans l’espace public, les acteurs institutionnels et les individus impliqués, et les liens d’intérêts qui les attachent à certains intérêts économiques.
Naomi Oreskes et Erik Conway détaillent la diversité considérable des leviers par lesquels l’idée du marché comme institution parfaite et autosuffisante, répartissant équitablement la valeur et fixant judicieusement les prix, a été poussée dans la société américaine depuis les années 1930. Influence sur le cinéma hollywoodien, sur la littérature populaire, production d’émissions populaires à la radio et à la télévision pour distiller les « bons » messages sur les vertus de l’autonomie des marchés comme principe de bon gouvernement…
L’enquête conduite par les deux historiens est si protéiforme qu’on hésite à la ranger dans un champ disciplinaire précis. En droite ligne de leurs précédents travaux sur les sciences de l’environnement, Naomi Oreskes et Erik Conway s’affirment en réalité comme des historiens de la désinformation. L’histoire qu’ils racontent ici est bien sûr américaine, mais le lecteur français y retrouvera d’innombrables similitudes avec son environnement médiatique et intellectuel.
« Le Grand Mythe. Comment les industriels nous ont appris à détester l’Etat et à vénérer le libre marché », de Naomi Oreskes et Erik Conway, trad. Elise Roy, Les Liens qui libèrent, 704 p., 29,90 euros.
9 mars 2024 à 21h41 #7267Comment Vincent Boloré achète et contrôle les médias, avec la complicité du gouvernement.
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> Vous pouvez nous rejoindre sur notre groupe Signal (cliquer ici)14 mars 2024 à 15h33 #7271Les médias nous disent ce que l’on doive penser. C’est clair, non ? Alors comment faites-vous pour vous informer ?
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> Vous pouvez nous rejoindre sur notre groupe Signal (cliquer ici)27 mars 2024 à 18h34 #7285Myret Zaki, journaliste économique suisse, a notamment été rédactrice en chef du magazine économique Bilan de 2014 à 2019. Elle est l’auteur de plusieurs ouvrages liés à l’actualité financière, principalement suisse et américaine. Son dernier ouvrage: Sans diversité de vues, pas de journalisme !
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> Vous pouvez nous rejoindre sur notre groupe Signal (cliquer ici)13 avril 2024 à 19h12 #7309Comment les cabinets privés menacent l’information et, plus loin que cela, la santé des bébés, la gestion des repas dans les crèches.
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> Vous pouvez nous rejoindre sur notre groupe Signal (cliquer ici)23 avril 2024 à 21h02 #7331Comment la guerre est aussi une guerre de l’information.
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> Vous pouvez nous rejoindre sur notre groupe Signal (cliquer ici)24 avril 2024 à 7h03 #7333En partenariat avec Acrimed, une analyse de la couverture médiatique des médias sur le conflit israélo-palestinien-hamas.
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> Vous pouvez nous rejoindre sur notre groupe Signal (cliquer ici)11 mai 2024 à 12h29 #7378Olivier BERRUYER est le fondateur du média indépendant Élucid. Actuaire et statisticien de métier, il a contribué à mener le travail de contre-propagande après la crise de 2008 via ses analyses économiques sur son blog en 2011. Après des années à analyser les propagandes en tout genre, il fonde Élucid, le média indépendant dont cette chaine est issue.
Dans cette interview par Carla Costantini, rédactrice en chef et productrice d’Élucid, Olivier Berruyer dresse un large panorama des manipulations médiatiques, politiques et économiques qui déforment l’actualité quotidiennement, et poussent les citoyens à consentir à des absurdités dangereuses.
La vidéo est chapitrée
PARTIE 1 – MÉDIAS ET PROPAGANDE
00:00:00 – Zapping
00:01:37 – Prise de conscience
00:05:54 – Information ou propagande ?
00:16:41 – Le contrôle de l’information
00:25:46 – Trouver la vérité ?
00:29:50 – La chasse aux complotistesPARTIE 2 – GÉOPOLITIQUE
00:33:51 – Géopolitique : un terrain miné
00:37:28 – Russie – Ukraine : l’état de la diplomatie
00:59:52 – Israël, Palestine : déclin de l’OccidentPARTIE 3 – ÉCONOMIE ET UNION EUROPÉENNE
01:04:18 – Les leçons de la crise de 2008
01:12:50 – Le danger de la dette
01:22:49 – L’échec du projet européen
01:31:39 – Question finale—————————
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