Cafephilos Forums Les cafés philo Les sujets du café philo d’Annemasse Sujet avec compte rendu : à t-on un réel bénéfice à rechercher la vérité ? Proposé par Marie-Thérèse, animé par Nadège, ce lundi 04.03.2024 à 19h00. Annemasse.

2 sujets de 1 à 2 (sur un total de 2)
  • Auteur
    Messages
  • #7240
    René
    Maître des clés

      Rencontres philo pour le monde d’aujourd’hui, tous les lundis à 19h00
      NOUVEAU LIEU BRASSERIE L’ATLAS, 16, place de l’Hôtel de Ville. 74100 ANNEMASSE
      juste à côté de l’ancien lieu, la Taverne

       

      Merci à Nadège de prendre un peu la relève de l’animation du café philo.
      Je reste présent, mais en second plan, j’ai besoin de prendre du recul par rapport à cette fonction, je m’en explique dans le dernier compte rendu, ici. 

      Merci de penser à des questions qui vous importent, il me semble que l’on philosophe mieux à partir des thèmes qui comptent pour soi, bien qu’ils soient nombreux à penser précisément l’inverse. 😉

      N’hésitez pas non plus à amener avec vous une citation, que vous ayez ou pas une connaissance de son auteur et contexte, du moment qu’elle vous interpelle.

      Le sujet retenu a été : A t-on un réel bénéfice à rechercher la vérité ? Le compte rendu est en bas de ce message.

      ———————————

      Compte-rendu du dernier sujet (cliquer ici): Jusqu’où sommes sincères, honnêtes et authentiques ? (D’après une citation de Georges Bernanos) 

      ————————————-
      Règles de base du groupe
      – La parole est donnée dans l’ordre des demandes, avec une priorité à ceux qui s’expriment le moins.
      – Chacun peut prendre la parole, nul n’y est tenu.

      Pour limiter les effets de dispersion dans le débat
      – On s’efforce de relier son intervention à la question de départ, de mettre en lien ce que l’on dit avec ce qui a été dit.
      – Pour favoriser une circulation de la parole, de sorte à co-construire le débat avec les autres participants, on reste concis.
      – On s’attache davantage à expliquer la raison de sa pensée, plutôt qu’à défendre une opinion.
      – On s’efforce de faire progresser le débat.
      – Concrètement, on évite de multiplier les exemples, de citer de longues expériences, de se lancer dans de longues explications, mais on va au fait de son argumentation.

      > Le moment de la conclusion peut donner l’occasion d’un exercice particulier :
      – On peut dire ce que l’on pense des modalités du débat.
      – On peut faire une petite synthèse d’un parcours de la réflexion.
      – On peut dire ce qui nous a le plus interpelé, ce que l’on retient.
      – On peut se référer à un auteur et penser la thématique selon ce qu’aurait été son point de vue.
      —————-

      Avec ou sans préparation, chacun est le bienvenu, les cafés philo sont par définition, contre toute forme de discrimination et de sélection par la classe sociale, le niveau scolaire, etc.

      ————————-
      René Guichardan, café philo d’Annemasse.
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      – Le café philo à la Maison Rousseau Littérature à Genève, le premier vendredi du mois, c’est ici.
      Le café philo des ados de Evelaure. Annemasse.
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      #7261
      René
      Maître des clés

        Cliquer ici. Durée 12,44mn

        Le mouvement qui a été important, à mon avis, est celui de passer d’un mode passif, voire défaitiste :
        > des gens semblent heureux, comme si tout allait bien dans le meilleur des mondes. De fait, on croit comprendre que les croyances (des illusions ?) ou le positivisme (attitude psychologique) que ces personnes expriment, et qui semblent leur convenir, les protègent probablement d’une déprime.

        > A un mode plus actif et délibéré des choix que nous faisons.
        En effet, d’une part, on ne sait pas si les “gens” singent leur bonheur. Ils l’affichent probablement pour se rassurer eux-mêmes, mais fondamentalement, on ne sait pas ce qu’ils vivent ni s’ils sont si profondément angoissés, qu’ils se le cachent à eux-mêmes.

        D’autre part, aujourd’hui, nous savons penser la “vérité des choses”, nous savons les examiner, nous savons situer la valeur d’une proposition et sa pertinence entre ce qu’il en est dit et ce que l’on en observe dans les faits. Nous savons distinguer un fait ou une suite de faits des interprétations que l’on peut en faire.

        Pour la question du bonheur et du lien à la “vérité des faits”, c’est plus délicat, on ne sait pas de quoi les “gens” le font dépendre (aiment-ils s’illusionner), mais jusqu’où le peuvent-ils ? Se plaisent-ils uniquement à se préoccuper d’eux-mêmes ? Mais quel ennui ! quel enfermement sur soi ?
        De fait, si l’on ne prend pas en compte autrui, notre bonheur peut-il se faire contre lui, sans lui ?
        C’est difficile, n’est-ce pas ? La suite, dans la vidéo, ici. 

        Sinon, ci-dessous, quelques références que nous avons mentionnées dans notre échange, et plus bas, la conclusion à laquelle nous sommes parvenus.

        L’extrait de texte du garçon de café, de Jean-Paul Sartre.(philo-cité) 

        L’être et le néant. Expliqué par Pierre Guenancia. 

        Sartre, c’est quoi la liberté ? Expliqué par Kosmos. 

        Ici, le lien vers ce soldat américain qui s’est immolé par le feu pour protester contre l’armée américaine.

        Nous avons fait référence à ce soldat américain pour la question qu’il pose : il lie une vérité des faits, celle des abus de l’armée américaine à celui des populations de Gaza.
        Il s’oppose à l’envoi massif d’armes pour soutenir Israël qui massacre sans retenues enfants, civils, journalistes, sauveteurs et militaires gazaouis. Il sent que son “bonheur” est lié à une éthique, à son engagement dans l’armée qui devrait servir son pays et le défendre. Et non attaquer des populations et agir contre le droit international. De fait, il lie son bonheur à autrui et à la vérité des faits.

        De fait, fondamentalement, nous ne savons pas ce que les gens font : 
        – Singent-ils leur bonheur pour se donner l’illusion d’être heureux en dépit des malheurs du monde ?
        – De quelle manière s’autorisent-ils à penser la vérité des choses ou, à l’inverse, ne veulent-ils pas la connaître ?
        > Ne peuvent-ils pas la connaître en raison de la corruption de nos médias (voir ici notre forum)
        – De quelle manière chacun de nous lie-t-il son bonheur à autrui ?
        > En effet, il n’est pas possible de ne pas impliquer ou lier autrui à son bonheur, soit parce que nous vivons dans l’image que nous donnons de nous (pour montrer qu’on est heureux), soit parce que notre mode de vie impacte celui d’autrui (par notre manière de voter, de nous intéresser à ce qui se passe autour de nous, par notre manière de travailler, de prendre en compte l’autre dans nos manières de faire, etc.). De fait, vérité et bonheur personnel sont liés à autrui et à ce qui se passe dans le monde.

        Ci-dessous Hannah Arendt : “Le contraire d’une affirmation rationnellement vraie est soit l’erreur et l’ignorance, comme dans les sciences, soit l’illusion et l’opinion, comme en philosophie. “
        À partir de là, lorsqu’un gouvernement parle au nom de la science, savons-nous ce qu’il veut dire ?

        Ci-dessous, schéma tiré de “Les valeurs de l’argumentation”. Jean-Claude Guerini.

        Il s’agit de montrer que nous sommes capables de penser avec raison, quelle que soit la complexité des problèmes que nous devons affronter. D’une certaine manière, jamais nous ne devons renoncer à notre propre conscience, quand un gouvernement essaie de nous inculquer l’idée que la guerre est inévitable, tandis que les médias et les Gafam participent à sa propagande.
        La manière dont nous analysons une situation conditionne les réponses que nous lui donnons. Comment arrive-t-on à nous convaincre aujourd’hui qu’il nous faut sacrifier des populations sur l’hôtel de la guerre et de l’économie ?
        Quel lien avec la liberté et le bonheur ? Si vous ne pensez pas par vous-même et en vérité avec vous-même, de qui faites-vous le bonheur ? De quelle nature est votre bonheur ? 

        Ci-dessous, quelques diapos tirées de la vidéo.

         

        René Guichardan, café philo d’Annemasse.
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