Cafephilos Forums Les cafés philo Les sujets du café philo d’Annemasse Compte-rendu : La réalité est-elle la vérité ? Proposé par Eve, animé par Nadège, ce lundi 23.09.2024 à 19h00. Annemasse.

2 sujets de 1 à 2 (sur un total de 2)
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  • #7624
    René
    Maître des clés

      Rencontres philo pour le monde d’aujourd’hui, tous les lundis à 19h00
      à la brasserie l’ATLAS, 16, place de l’Hôtel de Ville. 74100 ANNEMASSE

      Sujet libre pour ce lundi 23 sept 2024

      Merci à Nadège, puis à Caroline, Benoist ou Rémi pour se relayer (pour concevoir éventuellement de le faire) et encadrer l’animation de ce café philo.

      Le groupe d’Annemasse est largement apte à fonctionner en autonomie. Il reste cependant indispensable de se désigner entre les participants présents, un distributeur de la parole ou un gardien du temps (pour la durée des échanges si des participants s’oublient ou s’égarent un peu), cela permet par ailleurs de se donner à sa pensée et d’oublier les contraintes du cadre sur lequel le responsable du moment veille.

      Quant à la direction du débat, c’est-à-dire à la capacité de situer où la discussion en est de l’exploration de la question en cours, cela est du ressort de chaque participant, et non de quelques maîtres à penser. Il suffit de faire le lien, au fur et à mesure de l’avancée du débat, avec la question de départ.
      Nous sommes entre adultes, nous assumons une autonomie, y compris celle d’un apprentissage hésitant, mais lucide et soucieux d’être averti de ses points aveugles.

      Le sujet et/ou la question à mettre en débat se fait sur libre proposition.
      Néanmoins, il y a un intérêt à penser à une question, à une citation ou à un extrait de texte avant de venir, cela aide à définir le sujet.
      J’ai remarqué également que la question pouvait naître des échanges informels qui précèdent le débat.
      Le fait de chercher la question qui se pose pendant qu’une discussion se déroule permet de moins se disperser dans un échange sans fin, et cela permet également de déceler des points aveugles à nos raisonnements, ceux qui s’expriment sans que l’on n’y prête attention, et que l’on s’évertuera à mettre en lumière et à questionner.

      Bonne semaine à tous.

      ———————————

      Un bref retour par rapport à notre dernier sujet : La réalité est-elle forcément la vérité ? Cliquer ici).

      ————————————–

      Règles de base du groupe
      – La parole est donnée dans l’ordre des demandes, avec une priorité à ceux qui s’expriment le moins.
      – Chacun peut prendre la parole, nul n’y est tenu.

      Pour limiter les effets de dispersion dans le débat
      – On s’efforce de relier son intervention à la question de départ, de mettre en lien ce que l’on dit avec ce qui a été dit.
      – Pour favoriser une circulation de la parole, de sorte à co-construire le débat avec les autres participants, on reste concis.
      – On s’attache davantage à expliquer la raison de sa pensée, plutôt qu’à défendre une opinion.
      – On s’efforce de faire progresser le débat.
      – Concrètement, on évite de multiplier les exemples, de citer de longues expériences, de se lancer dans de longues explications, mais on va au fait de son argumentation.

      > Le moment de la conclusion peut donner l’occasion d’un exercice particulier :
      – On peut dire ce que l’on pense des modalités du débat.
      – On peut faire une petite synthèse d’un parcours de la réflexion.
      – On peut dire ce qui nous a le plus interpelé, ce que l’on retient.
      – On peut se référer à un auteur et penser la thématique selon ce qu’aurait été son point de vue.
      —————-

      Avec ou sans préparation, chacun est le bienvenu, les cafés philo sont par définition, contre toute forme de discrimination et de sélection par la classe sociale, le niveau scolaire, etc.

      ————————————-
      Ps : En raison de la crise démocratique que nous traversons, nous postons (cliquer ici), des interviews d’historiens, de sociologues, d’économistes, de journalistes sérieux et qui nous aident à comprendre les tensions politiques que nous vivons en regard à leur discipline. Pourquoi et en quoi nous sommes à l’aune d’un fascisme en tout point comparable à celui des années 30 de l’Allemagne Nazi ?
      ————————-
      René Guichardan, café philo d’Annemasse.
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      #7627
      René
      Maître des clés

        Un bref retour du café philo du 23 septembre 2024

        Il y avait 9 participants.  La proposition d’Eva a été retenue : « La réalité est-elle forcément la vérité ? »

        Une analyse du sujet :
        La réalité : entendons par ce terme, ce qui peut être observé, par exemples, les médias qu’ils soient scientifiques, populaires, que ce soient des chaines d’infos continues, des témoignages personnels, etc.

        Vérité : soit des vérités factuelles ou une vérité avec un grand A (transcendant la diversité des manifestations du visible)

        Forcement : nécessairement, il ne pourrait pas en être autrement.

        Le piège du sujet :
        Arriver trop rapidement aux conclusions ci-dessous :
        – Il n’y a pas de vérité avec un grand A, donc il est inutile d’en parler.
        – Il y a trop de vérités (de points de vue, d’opinions) et, chacun ayant la sienne, on ne peut en débattre.

        De façon assez formelle, on ne peut pas postuler l’existence ou la non-existence de ce dont on ne peut rendre compte. Dieu ou la vérité avec grand A ne relève pas d’un savoir objectif, partageable. Chacun s’en fait son idée.
        Autre exemple, on ne voit pas l’infini de l’univers, ni on ne peut se le représenter distinctement (puisqu’il renverrait à une image finie), ainsi, on peut « imaginer qu’il existe, sans conclure sur la vérité effective de son existence ou de sa non-existence. L’univers est donc « indéfini ».
        Et, si les théories et les calculs des physiciens démontrent l’univers comme « infini », la démonstration théorique et/ou mathématique reste un modèle de pensée abstraite, non une réalité tangible. Foncièrement, l’univers reste indéfini, jusqu’à preuve du contraire.
        Autre point à prendre en considération, bien que nous ne puissions le définir objectivement (mais seulement abstraitement par des équations), on ne peut écarter que l’univers agit sur nous, que nous dépendons de lui, mais sans savoir selon quelle mesure, ni de quelle manière.

        Sur le plan de la vérité de faits, celles qui peuvent être observées, le fait que chacun ait sa vérité signifie bien qu’il y a de la réalité, et donc des formes de vérité la concernant, c’est-à-dire une vraisemblance avec des faits, y compris si l’on ne s’entend pas sur le sens à donner sur les faits en question, ou encore sur le sens de leur vraisemblance (projection, désir inconscient, intuition, délire, imagination créative, poésie, perception lucide,…)

        Comment aller plus loin, comment ne pas s’enliser dans des généralités ou se contenter d’être dans le vague ?
        Il convient de préciser de quelle réalité on parle (témoignage d’un fait, news rapportées par les médias, résultats scientifiques) et de distinguer en somme, la nature du fait (sa qualité, ses caractéristiques, son niveau d’abstraction) d’une part et, d’autre part, l’interprétation du fait, du sens que l’on en dégage, du jugement que l’on porte sur lui, des attentes que l’on en a.

        Rechercher les enjeux
        > Se rapportant à des problèmes sensibles et effectifs : gestion des pandémies, guerre russo-ukrainienne, réchauffement climatique, démocratie formelle, institutionnelle et pratique effective des gouvernements, etc., je tends à penser qu’il est normalement possible de s’entendre sur des faits (de quoi parle-t-on ?) ,
        >> mais il s’agit de bien circonscrire le fait en question (sinon, on ne parlera pas de la même chose)
        > puis de distinguer le fait de nos interprétations (que dit-on de ce que l’on voit ou de ce que l’on témoigne ? Que veut-on faire dire aux faits ? Qu’aimerait-on en attendre  ?
        > Il s’agit ensuite examiner à partir de quoi se construisent nos interprétations, nos attentes (et comment elles se construisent). Il devient alors possible de s’entendre sur des manières de poser des problèmes
        > et de poursuivre ainsi un travail de discernement.

        Il n’est pas impossible ensuite que l’on puisse mettre à plat une idée de l’être humain que l’on se fait et des enjeux dans lesquels on estime qu’il est pris.

        Il y a une interprétation des faits dès leur perception.
        Et la manière d’interpréter les faits
        prédétermine les postures que nous prenons

         

        Les générations d’avant étaient-elles moins traumatisées que celles de maintenant ?
        ————————-

        René Guichardan, café philo d’Annemasse.
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