Cafephilos › Forums › Les cafés philo › Les sujets du café philo d’Annemasse › Sujet libre animé par Nadège + un bref retour : Dans un rapport de contrainte, la pensée est-elle encore possible ce lundi 09.09.2024 à 19h00 à l’Atlas, Annemasse.
- Ce sujet contient 1 réponse, 1 participant et a été mis à jour pour la dernière fois par René, le il y a 2 mois et 3 semaines.
-
AuteurMessages
-
7 septembre 2024 à 8h00 #7606
Rencontres philo pour le monde d’aujourd’hui, tous les lundis à 19h00
à la brasserie l’ATLAS, 16, place de l’Hôtel de Ville. 74100 ANNEMASSEPour ce lundi 09 sept 2024
Après Caroline, merci à elle, Nadège prend la relève pour maintenir la tenue du café philo. Espérons qu’il repartira avec un nouveau souffle.
C’est partout que nous devrions voir des cafés philo et des personnes débattre des problèmes de notre monde d’aujourd’hui. Si nous n’apprenons pas à penser par nous-mêmes, ce sont les médias et l’Etat qui penseront pour nous, et ce ne sera pas à notre avantage.Par rapport à notre café philo, le sujet est choisi parmi les propositions de chacun.
Nous vous invitons les participants à venir avec leurs propositions, leurs questions ou encore avec des citations d’auteurs, de courts extraits de texte. Éventuellement, certaines propositions peuvent être inscrites dans un agenda. Investissez-vous, engagez-vous dans vos sujets et pour de courtes introductions. Il n’existe pas d’autres moyens d’apprendre que celui de pratiquer.
Le groupe d’Annemasse est largement apte à fonctionner en autonomie. Il reste cependant indispensable de se désigner entre les participants, un distributeur de la parole ou un gardien du temps (pour la durée des échanges si des participants s’oublient ou s’égarent un peu), cela permet par ailleurs de se donner à sa pensée et d’oublier les contraintes du cadre sur lequel le responsable du moment veille.
Quant à la direction du débat, c’est-à-dire à la capacité de situer où la discussion en est de l’exploration de la question en cours, cela est du ressort de chaque participant, et non de quelques maîtres à penser. Il suffit de faire le lien, au fur et à mesure de l’avancée du débat, avec la question de départ.
Nous sommes entre adultes, nous assumons une autonomie, y compris celle d’un apprentissage hésitant, mais lucide et soucieux d’être averti de ses points aveugles.———————————
Compte rendu écrit de notre dernier sujet : Si tu veux la paix, prépare la guerre. Cliquer ici).
————————————–
Règles de base du groupe
– La parole est donnée dans l’ordre des demandes, avec une priorité à ceux qui s’expriment le moins.
– Chacun peut prendre la parole, nul n’y est tenu.Pour limiter les effets de dispersion dans le débat
– On s’efforce de relier son intervention à la question de départ, de mettre en lien ce que l’on dit avec ce qui a été dit.
– Pour favoriser une circulation de la parole, de sorte à co-construire le débat avec les autres participants, on reste concis.
– On s’attache davantage à expliquer la raison de sa pensée, plutôt qu’à défendre une opinion.
– On s’efforce de faire progresser le débat.
– Concrètement, on évite de multiplier les exemples, de citer de longues expériences, de se lancer dans de longues explications, mais on va au fait de son argumentation.
> Le moment de la conclusion peut donner l’occasion d’un exercice particulier :
– On peut dire ce que l’on pense des modalités du débat.
– On peut faire une petite synthèse d’un parcours de la réflexion.
– On peut dire ce qui nous a le plus interpelé, ce que l’on retient.
– On peut se référer à un auteur et penser la thématique selon ce qu’aurait été son point de vue.
—————-Avec ou sans préparation, chacun est le bienvenu, les cafés philo sont par définition, contre toute forme de discrimination et de sélection par la classe sociale, le niveau scolaire, etc.————————————-
Ps : En raison de la crise démocratique que nous traversons, nous postons (cliquer ici), des interviews d’historiens, de sociologues, d’économistes, de journalistes sérieux et qui nous aident à comprendre les tensions politiques que nous vivons en regard à leur discipline. Pourquoi et en quoi nous sommes à l’aune d’un fascisme en tout point comparable à celui des années 30 de l’Allemagne Nazi ?
————————-
René Guichardan, café philo d’Annemasse.
> Lien vers les sujets du café philo d’Annemasse, ici.
– Des cafés philo à Grenoble. Cliquer ici.
– Le groupe WhatsApp des cafés philo sur Grenoble. Cliquer ici.
– > Lien vers le forum des problématiques de notre temps (écologie, guerre, zoonose, démographie et philosophie.
– Ici, nous postons des cours, interviews, conférences dont nous avons apprécié la consistance philosophique
– Lien pour recevoir notre newsletter Cliquer ici, puis sur Rejoindre le groupe.
> Vous pouvez nous rejoindre sur notre groupe Signal (cliquer ici)15 septembre 2024 à 9h03 #7618Un bref retour sur le café philo du 09 septembre 2024
Il y avait sept personnes et la question qui a émergé se formule ainsi :
Dans un rapport de contrainte, la pensée est-elle encore possible ?
Mais de quelle contrainte parle-t-on ?
Par exemple, les contraintes du système éducatif, celles des normes sociales, celles des parents pour l’enfant, celles des discours politiques, celle de la menace de perdre son emploi, etc., de quelle manière ces contraintes empêchent-elles la pensée d’accéder à elle-même ?
Jusqu’où la pensée peut-elle s’annihiler, et ainsi annihiler sa liberté même de s’exercer à penser ?C’est toute la question n’est-ce pas ?
On ne parle pas ici des règles qu’une pensée doit se donner à elle-même pour se structurer. Certes, on peut concevoir qu’il s’agit de contraintes, mais c’est avant tout un ordre de la raison à prendre en compte, des règles d’une argumentation bien construite, de la méthode, dirait Descartes, qu’il s’agit de se donner pour créer les conditions d’une liberté d’échanger et de penser.
Je verrai dans un premier temps trois grands axes à prendre compte :
Celui qui se pose sur les plans de la logique et des disciplines. Par exemple, en mathématique, en sociologie, en histoire et en psychologie, etc., on adopte les règles de la pensée (la définition des termes) qui correspondent à ces champs disciplinaires.Le problème se pose également par rapport au sentiment de soi : jusqu’où j’inhibe ma pensée (parce que je me perds, parce que j’ai peur, parce que je suis conditionné…) avec donc en prenant le risque d’un enfermement sur soi. Ce second axe correspond au rapport à soi-même, à la phénoménologie de l’être, au dialogue intérieur, au travail sur les représentations. Les stoïciens en parlaient déjà.
Enfin, jusqu’où je porte atteinte à l’idée de l’être humain en moi, à force d’inhiber ma sensibilité et, finalement, de ne pas oser sortir de ma minorité (comme dirait Kant) ?
En bref, en organisant sa pensée, et celle qui s’échange dans le cours d’un débat, on la dynamise, on lui donne une « puissance » d’exister.
On pourrait poser les choses ainsi, si je ne fais pas exercice de liberté de penser en moi-même, puis-je alors me passer d’échanger mes pensées avec autrui, de les questionner ?
Le fait même de s’exercer à sa propre liberté de penser demande également que l’on confronte sa liberté à celle d’autrui, précisément pour ne pas risquer de se complaire dans un quant-à-soi, dans une suffisance aveugle à elle-même.Fin du bref retour.
Nadège a rappelé que le café philo est désormais autogéré, d’autant plus qu’elle ne pourra pas toujours être présente. Le groupe Signal (cliquer ici) permet également de se tenir informé, au cas où, de mon côté, je peux également faillir avec la newsletter, en raison de mon programme philo à Grenoble.
Mais j’essaierai de vous ternir informés.Alors qu’il n’y a jamais eu autant besoin d’échanger sur les problèmes du monde, je m’étonne que si peu de gens se prêtent à débattre… Il y a là des choses à questionner, à comprendre…
Entre nous, j’ai tendance à penser que lorsqu’un pays (ou une personne) se trouve en situation de crise, qu’elle n’est plus apte à penser, j’entends, à « penser librement ». Le fond d’elle-même (ou du pays) est comme le lapin stupéfait devant les phares du véhicule qui fonce dans sa direction. Le lapin est en mode « réflexe » ou de survie instinctive, il ne réfléchit pas, son corps et ses émotions ont pris les commandes de son comportement.
Il y a donc un ressaisissement de soi à effectuer pour s’obliger, pour se mettre en condition de pouvoir échanger et réfléchir. Puissent les gens, en général et les anciens participants se donner cette liberté d’agir, d’augmenter leur intensité pour rassembler leur pensée, soutenir leur concentration contre les ténèbres et les phares qui aveuglent.Pour un éclairage de la crise que nous vivons, je vous passe cet entretien avec l’historien , Pierre Serna, professeur d’histoire de la Révolution française à l’Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne et membre de l’Institut d’histoire de la Révolution française et de l’IHMC.
C’est un théoricien de l’extrême centre, il raconte comment depuis la révolution, cette conception du pouvoir s’est développée, pour aboutir à sa forme chimiquement pure aujourd’hui avec le macronisme.
Loin d’être une position neutre et raisonnable, cet extrême centre se distingue par son girouettisme chronique et sa brutalité dans l’exercice du pouvoir, tout en se réfugiant derrière une dénonciation bien hypocrite des « extrêmes » de gauche et de droite. Ecouter ici.
Bonne semaine à tous.
————————-
René Guichardan, café philo d’Annemasse.
> Lien vers les sujets du café philo d’Annemasse, ici.
– Des cafés philo à Grenoble. Cliquer ici.
– Le groupe WhatsApp des cafés philo sur Grenoble. Cliquer ici.
– > Lien vers le forum des problématiques de notre temps (écologie, guerre, zoonose, démographie et philosophie.
– Ici, nous postons des cours, interviews, conférences dont nous avons apprécié la consistance philosophique
– Lien pour recevoir notre newsletter Cliquer ici, puis sur Rejoindre le groupe.
> Vous pouvez nous rejoindre sur notre groupe Signal (cliquer ici) -
AuteurMessages
- Vous devez être connecté pour répondre à ce sujet.