Cafephilos › Forums › Les cafés philo › Les sujets du café philo d’Annemasse › Compte-rendu : Qu’est-ce que vivre ensemble ? Proposé par François, animé par Nadège, ce lundi 16.09.2024. Annemasse.
- Ce sujet contient 1 réponse, 1 participant et a été mis à jour pour la dernière fois par René, le il y a 2 mois et 2 semaines.
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15 septembre 2024 à 11h21 #7619
Rencontres philo pour le monde d’aujourd’hui, tous les lundis à 19h00
à la brasserie l’ATLAS, 16, place de l’Hôtel de Ville. 74100 ANNEMASSESujet libre pour ce lundi 16 sept 2024
Merci à Nadège, puis à Caroline, Benoist ou Rémi pour se relayer (pour concevoir éventuellement de le faire) et encadrer l’animation de ce café philo.
Le groupe d’Annemasse est largement apte à fonctionner en autonomie. Il reste cependant indispensable de se désigner entre les participants présents, un distributeur de la parole ou un gardien du temps (pour la durée des échanges si des participants s’oublient ou s’égarent un peu), cela permet par ailleurs de se donner à sa pensée et d’oublier les contraintes du cadre sur lequel le responsable du moment veille.
Quant à la direction du débat, c’est-à-dire à la capacité de situer où la discussion en est de l’exploration de la question en cours, cela est du ressort de chaque participant, et non de quelques maîtres à penser. Il suffit de faire le lien, au fur et à mesure de l’avancée du débat, avec la question de départ.
Nous sommes entre adultes, nous assumons une autonomie, y compris celle d’un apprentissage hésitant, mais lucide et soucieux d’être averti de ses points aveugles.Le sujet et/ou la question à mettre en débat se fait sur libre proposition.
Néanmoins, il y a un intérêt à penser à une question, à une citation ou à un extrait de texte avant de venir, cela aide à définir le sujet.
J’ai remarqué également que la question pouvait naître des échanges informels qui précèdent le débat.
Le fait de chercher la question qui se pose pendant qu’une discussion se déroule permet de moins se disperser dans un échange sans fin, et cela permet également de déceler des points aveugles à nos raisonnements, ceux qui s’expriment sans que l’on n’y prête attention, et que l’on s’évertuera à mettre en lumière et à questionner.Bonne semaine à tous.
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Un bref retour par rapport à notre dernier sujet : Dans un rapport de contrainte, la pensée est-elle encore possible ? Cliquer ici).
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Règles de base du groupe
– La parole est donnée dans l’ordre des demandes, avec une priorité à ceux qui s’expriment le moins.
– Chacun peut prendre la parole, nul n’y est tenu.Pour limiter les effets de dispersion dans le débat
– On s’efforce de relier son intervention à la question de départ, de mettre en lien ce que l’on dit avec ce qui a été dit.
– Pour favoriser une circulation de la parole, de sorte à co-construire le débat avec les autres participants, on reste concis.
– On s’attache davantage à expliquer la raison de sa pensée, plutôt qu’à défendre une opinion.
– On s’efforce de faire progresser le débat.
– Concrètement, on évite de multiplier les exemples, de citer de longues expériences, de se lancer dans de longues explications, mais on va au fait de son argumentation.
> Le moment de la conclusion peut donner l’occasion d’un exercice particulier :
– On peut dire ce que l’on pense des modalités du débat.
– On peut faire une petite synthèse d’un parcours de la réflexion.
– On peut dire ce qui nous a le plus interpelé, ce que l’on retient.
– On peut se référer à un auteur et penser la thématique selon ce qu’aurait été son point de vue.
—————-Avec ou sans préparation, chacun est le bienvenu, les cafés philo sont par définition, contre toute forme de discrimination et de sélection par la classe sociale, le niveau scolaire, etc.————————————-
Ps : En raison de la crise démocratique que nous traversons, nous postons (cliquer ici), des interviews d’historiens, de sociologues, d’économistes, de journalistes sérieux et qui nous aident à comprendre les tensions politiques que nous vivons en regard à leur discipline. Pourquoi et en quoi nous sommes à l’aune d’un fascisme en tout point comparable à celui des années 30 de l’Allemagne Nazi ?
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René Guichardan, café philo d’Annemasse.
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– Lien pour recevoir notre newsletter Cliquer ici, puis sur Rejoindre le groupe.
> Vous pouvez nous rejoindre sur notre groupe Signal (cliquer ici)22 septembre 2024 à 13h33 #7625Un retour sur le débat : « Vivre ensemble »présenté par François.
Il y avait huit participants.
Merci à François pour sa proposition, de même que pour le schéma ci-dessous :
La proposition « structurelle » du schéma est très intéressantes en ce qu’elle semble exhaustive, et le message qui l’accompagne peut emporter l’adhésion : le « vivre ensemble » requiert un cadre institutionnel garantissant les lois et les libertés, une éducation à la tolérance et à l’empathie + une réflexion éthique sur la place de l’autre.
Tout y est : les institutions, les valeurs et le sens de l’autre. Il n’y a plus qu’à… entrer dans l’essentiel : comment s’anime ce cadre, qui le fait vivre, qui décide du commun et de l’intérêt général ?
Le projet démocratique, inspiré des Lumières, alimente-t-il les différents aspects de ce cadre, à savoir : émanciper les consciences, les rendre autonomes, matures, soucieuses aujourd’hui de l’environnement et de la biodiversité ? L’universel porte-t-il en lui sa promesse de liberté, d’égalité et de justice ?
Le projet démocratique, et si ce terme a un sens, peut-il s’éloigner de ces bases ? Non, n’est-ce pas ? Si non, la démocratie n’est qu’un vain mot. Or, il y a là une question qui se pose, pourquoi observe-t-on cette tendance vers l’autoritarisme et la droitisation des discours ?
Pour répondre à cette question, je m’éloigne ponctuellement du débat, qui s’enferrait dans le constat de l’individualisme-égoïsme de notre société consumériste.
J’ai écouté cette interview du sociologue Vincent Tiberj qui répond à la question de Blast, info : la France est-elle en train de devenir de droite, voire d’extrême droite ? Ecouter ici.
Son enquête permet de répondre à ces questions ci-dessous :
– La population se droitise-t-elle ou est-ce les médias qui disent qu’elle se droitise ?
– Mais qu’est-ce que cela veut dire se « droitiser » ?
– Est-ce une définition économiste, raciste, évolutionnaire, religieuse ? Qui construit ces catégories ?
– Etre de droite, est-ce être comme Bolloré : raciste, hyper-capitaliste, quasi-esclavagiste et catholique ?
– Savez-vous d’où vous viennent les idées politiques que vous avez ?
– Pensez-vous que les médias manipule les populations pour orienter leurs goûts politiques ?Autre manière de répondre par l’exemple à la question du changement ou de l’évolution d’une société. Au Mexique, pays dont la justice est ultra-corrompue, le président sortant, plébiscité par 70% de la population après 6 années de réforme, prend une dernière décision : tous les juges seront issus d’un vote populaire, et non plus choisis par le système ou des politiques. Cliquer ici (la vidéo est calé au bon endroit).
> Dès lors, en corrigeant un aspect important de l’organigramme institutionnel d’une société, on peut lui permettre d’amorcer un virage important dans ses réformes et redonner du souffle à une démocratie, d’où l’idée que l’on peut dessiner un organisationnel parfait pour diagnostiquer une société (et il faut le faire), mais qu’il peut suffire d’un levier placé au bon coin et au bon moment pour provoquer des bouleversements.D’où l’idée également, que la moindre volonté œuvrant avec vertu dans son coin, peut provoquer d’important changement.
Enfin, pour répondre strictement sur un plan « philosophique », on peut dire : la forme n’est jamais égale au fond. La capillarité du système veineux distribue dans tout le corps le sang, son oxygène et ses nutriments, mais qui décide de la qualité de l’oxygène et des nutriments ? De quoi se nourrit une démocratie ? Qu’est-ce qui lui donne sa vitalité ? Comment se fixe-t-elle ses horizons ?
Il importe de répondre à ces questions pour savoir de quoi se nourrit notre pensée et trouver, peut-être, des manières de ne pas croire que les faits sont des réalités immanentes, sans cause, et que l’humanité doit en pâtir. Les idées que nous avons sont prédéfinies par notre époque et le monde dans lequel nous vivons. Peut-on penser hors du monde, c’est-à-dire, nous montrer critique des idées qu’il induit en nous, tout en restant dans le monde ? C’est-à-dire, sans lui échapper et en rendant compte de ce qui s’y passe ?
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René Guichardan, café philo d’Annemasse.
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