Cafephilos › Forums › Les cafés philo › Les sujets du café philo d’Annemasse › Sujet libre avec compte rendu à partir d’une citation de Cynthia Fleury (ci-git l’amer) citant Freud. lundi 05.08.2023 Annemasse.
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3 août 2024 à 17h33 #7558
Rencontres philo pour le monde d’aujourd’hui, tous les lundis à 19h00
à la brasserie l’ATLAS, 16, place de l’Hôtel de Ville. 74100 ANNEMASSEPour ce lundi 05 aout 2024
Le sujet est choisi parmi les propositions de chacun.
Nous remarquons depuis quelques séances que nous venons avec des propositions assez solides, parfois relativement préparées. Nous manquons tout simplement de temps pour l’annoncer avec d’avance.Nous vous invitons néanmoins à venir avec vos propositions, vos questions ou encore des citations. Éventuellement, elles seront retenues par un vote ou inscrite sur notre agenda pour une prochaine fois.
Pensez à des sujets qui vous importent. Nous défendons l’idée que l’on philosophe mieux à partir des thèmes qui comptent pour soi, qui nous impliquent ou des questions qui nous motivent en raison de ce qui est dit, ici, lors de nos rencontres ou dans la société et les médias.
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Compte rendu écrit de notre dernier sujet : Le mal est la condition du bien. Seneque. Cliquer ici.
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Règles de base du groupe
– La parole est donnée dans l’ordre des demandes, avec une priorité à ceux qui s’expriment le moins.
– Chacun peut prendre la parole, nul n’y est tenu.Pour limiter les effets de dispersion dans le débat
– On s’efforce de relier son intervention à la question de départ, de mettre en lien ce que l’on dit avec ce qui a été dit.
– Pour favoriser une circulation de la parole, de sorte à co-construire le débat avec les autres participants, on reste concis.
– On s’attache davantage à expliquer la raison de sa pensée, plutôt qu’à défendre une opinion.
– On s’efforce de faire progresser le débat.
– Concrètement, on évite de multiplier les exemples, de citer de longues expériences, de se lancer dans de longues explications, mais on va au fait de son argumentation.
> Le moment de la conclusion peut donner l’occasion d’un exercice particulier :
– On peut dire ce que l’on pense des modalités du débat.
– On peut faire une petite synthèse d’un parcours de la réflexion.
– On peut dire ce qui nous a le plus interpelé, ce que l’on retient.
– On peut se référer à un auteur et penser la thématique selon ce qu’aurait été son point de vue.
—————-Avec ou sans préparation, chacun est le bienvenu, les cafés philo sont par définition, contre toute forme de discrimination et de sélection par la classe sociale, le niveau scolaire, etc.————————————-
Ps : En raison de la crise démocratique que nous traversons, nous postons (cliquer ici), des interviews d’historiens, de sociologues, d’économistes, de journalistes sérieux et qui nous aident à comprendre les tensions politiques que nous vivons en regard à leur discipline. Pourquoi et en quoi nous sommes à l’aune d’un fascisme en tout point comparable à celui des années 30 de l’Allemagne Nazi ?
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René Guichardan, café philo d’Annemasse.
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> Vous pouvez nous rejoindre sur notre groupe Signal (cliquer ici)9 août 2024 à 10h36 #7568Compte rendu de notre échange, à partir d’une citation de Cynthia Fleury, elle-même, citant Freud.
Cynthia Fleury, dans « Ci-gît l’amer : Guérir du ressentiment » cite Freud : « Il est impossible de ne pas se rendre compte en quelle large mesure l’édifice de la civilisation repose sur le principe du renoncement aux pulsions instinctives, et à quel point elle postule précisément la non-satisfaction (répression, refoulement ou quelque autre mécanisme) de puissants instincts. Ce renoncement culturel régit le vaste domaine des rapports sociaux entre humains, et nous savons qu’en lui réside la cause de l’hostilité contre laquelle toutes les civilisations ont à lutter ». S. Freud. Malaise dans la civilisation.
Nous étions une dizaine de participants. Merci à Marie-Thérèse de nous avoir proposé cette citation, qu’il nous a fallu écouter plusieurs fois avant d’en saisir un sens général, que je résume ci-dessous :
La civilisation (les mœurs, la culture, le social, la politique, le commerce, etc) s’édifie en refoulant nos instincts/pulsions.
En conséquence, on doit « accepter » (se forcer) à être des insatisfaits (des frustrés).
De ce renoncement à être satisfait résulte du ressentiment, contre lequel il nous faut également lutter.Reprenons : nous refoulons nos instincts (bestialité humaine), c’est une lutte nécessaire pour édifier nos civilisations, nous en sommes insatisfaits, il en résulte des frustrations et du ressentiment, qu’il nous faut apprendre à assumer, gérer.
Reprenons à nouveau : je refoule mes instincts pour exister dans la société, mais je suis insatisfait d’avoir refoulé mes instincts, ce qui génère des frustrations, que je réprime pour me donner bonne mine, et continuer ainsi à exister dans la société.
Essayons une autre formulation, je refoule ce que je suis, puis, je refoule les insatisfactions que j’en éprouve et, pour ne pas mourir dans l’amertume et le ressentiment, je me fais soigner.
Tentons de résumer une dernière fois la proposition, mais de façon plus factuelle : la civilisation résulte de nos instincts refoulés, ce qui oblige à assumer une double frustration, celle de ne pas vivre comme des bêtes, et celle d’avoir à contenir nos frustrations.
Quelles que soient nos reformulations, teintées, ici et là, de quelques interprétations quant aux réponses apportées (assumer, se faire soigner, faire bonne mine…), nous résistons à être d’accord avec ce modèle explicatif. Mais pour quelles raisons ?
Pour une introduction, les failles du modèle.
Le sentiment général, par rapport à cette explication de la psyché humaine, est qu’elle nous semble trop restrictive. D’une part, entre ce qui est nommé « instinct ou bestialité », nous ne doutons pas qu’il y a d’autres manières de nommer les choses, de les symboliser, ce qui peut ouvrir sur d’autres perspectives que la seule frustration d’avoir à endurer sa civilisation. Et, d’autre part, nous n’avons pas tous le sentiment de ne vivre que sur le mode de la frustration.Certes, nous reconnaissons qu’il existe des personnes qui restent prisonnières de leurs ressentiments et, bien entendu, il est souhaitable que des propositions leur soient faites pour sortir de leur souffrance.
Enfin, sur un autre plan et par rapport au café philo, nous assumons le risque de mésinterpréter la philosophie de Cynthia Fleury, ainsi que celle de Freud sur la base de cette citation. Mais il s’agit pour nous d’assumer notre parole, celle qui rend compte de sa recherche à affiner sa compréhension de l’être humain, à partir donc de cette approximation : la psyché humaine ne se résume pas à cette compression de frustrations prise en étau entre civilisation d’une part et animalité d’autre part.
Notre vie ne résulte-t-elle que de notre instinct et de nos frustrations ?
On conçoit qu’une vie partagée en couple, en famille ou au sein d’une société, ne puisse se régler que sur le mode de l’instinct ou de la brutalité immédiate des désirs, puisque cela reviendrait à ne vivre que sous des rapports de menaces (c’est Machiavel partout et en chacun). Non, on s’aventure à penser que nous pouvons partager des sourires sincères, des relations d’attachements authentiques qui signent un besoin de lien, lequel peut générer le sentiment d’un grandir par la reconnaissance, le tout peut engager une dynamique profonde et participer d’un sens gratifiant d’appartenance. Nous concevons également que nos « instincts » peuvent ne pas être tous refoulés et donc, nous pouvons en être conscient et apprendre à les dériver ou à nous les approprier autrement.Enfin, nous savons que, selon les auteurs dont on s’inspire, nous pouvons trouver à nos instincts et ressentis les plus profonds d’autres angles d’analyse et des modes d’expressions plus adéquats. Par exemple, le goût du sucre, est-ce de l’instinct ou une simple appétence de la biologie pour se procurer de l’énergie ? Ce qui pose la question de savoir jusqu’où la physiologie parle à l’instinct et, lui-même, à la conscience de nos besoins physiologiques. Autre exemple, se mettre en colère, est-ce une pulsion ou une réaction de défense pour défendre sa vie ? Il n’est pas interdit d’imaginer des colères saines, structurantes, des indignations qui naissent d’une révolte contre les injustices, contre ce qui est fait à l’enfance, à l’humanité. La colère, dans ce cas, ce n’est pas un instinct, mais un régulateur social, avec une composante proto-éthique, le respect des limites de chacun.
En tout état de causes, nous concevons que notre vie ne se résume pas à la négation de nos instincts et à l’insatisfaction de nos refoulements.Pour tenter de prendre de la hauteur (méta analyse) : jusqu’à présent, deux angles d’approche se distinguent, l’un en direction de :
1° la manière d’interpréter nos pulsions/désirs, autrement dit, ce que l’on fait de soi à soi-même dans l’éprouvé de nos ressentis. Qu’est-ce donc que nos instincts et l’animalité en soi, comment les faisons-nous parler ?
2° et second angle, la façon de symboliser nos désirs, de les projeter dans notre rapport de soi à autrui (ce que l’on fait avec l’autre), dans l’aptitude à nous relier à lui. Qu’est-ce que cela dit de notre manière de vivre, d’éprouver nos relations ?Précisons nos distinctions : La symbolisation est entendue ici comme étant créative, volontaire, elle projette une autre perspective de soi dans notre dynamique relationnelle à autrui. Par opposition, l’interprétation des pulsion/désirs est « passive ». En effet, nos désirs se présentent à notre conscience comme ils sont, avec un contenu (des habitus) donné par le passé, par notre éducation. Ce qu’on est, ce que l’on ressent être s’impose à soi, on ne le choisit pas.
Dans les deux cas, symbolisation créative en dynamique et interprétation passive du ressenti, ce sont des angles d’approche très différents par lesquels nous nous disposons à observer des « objets » très différents également : soi et se voir soi ou s’entrevoir dans nos relations à autrui, et cela change beaucoup de choses (entre autres, celle de ne pas réduire l’autre à soi-même, notamment par rapport à des analyses qui ne concernent que soi – c’est typiquement une généralisation abusive).Interpréter son ressenti, remonter à son origine.
– interpréter, c’est traduire, donner du sens à un substrat, à un percept, à quelque chose de profond qui, dans la citation est nommé « pulsions instinctives » ce qui traduit mal la richesse, les ressentis et les affects de chacun. De plus, ce qui se présente phénoménologiquement comme désir, relève généralement d’une composition dont l’origine nous échappe ou ne se laisse pas si facilement appréhender (note 1). La manifestation des instincts et des pulsions, dans l’usage commun, laissent penser à une explosion qui survient accidentellement et dans un contexte spécifique. Mais, les éclats surviennent en général à la suite d’une longue répression de nos désirs. Il ne s’agit donc pas nécessairement d’instincts mal refoulés. L’une des raisons de cette explosion de soi peut résulter d’une réaction face à un environnement oppressant. Il y a toute une histoire qui conduit à l’accident, à une situation de violence ou d’éclat.Donner du sens, nommer les choses
Sur un autre plan, le « donner sens » à nos désirs avec des symbolisations adéquates peut nous voir amorcer la possibilité d’une rencontre avec l’autre. Dans le cadre d’approches co-constructives, on peut s’éprouver dans un ressenti communément partagé dans une relation. Ce genre d’expérience ouvre l’intime en soi et porte à un autre niveau l’expérience vécue, ressentie et partagée, c’est alors le sentiment de lien qui s’éprouve et donne la possibilité de se renouveler soi, et peut-être de renouveler sa relation à l’autre et, pourquoi pas, des deux membres impliqués dans la relation ?
Du lieu de rencontre avec l’autre, des questions se posent : jusqu’où avons-nous une connaissance partagée du vivre intime et de la conscience intime de l’autre ? Sommes-nous sur la même longueur d’ondes ? Jusqu’où le savons-nous ? Seul un partage intersubjectif lucide, ouvert, vrai (parrhèsia), sensible, empathique (si ce terme a un sens) et le partage d’un vocabulaire commun peut probablement nous le dire. (Les neurosciences, peut-être, le confirmeront prochainement ? Il peut suffire d’observer sous IRM des cerveaux de couple en situation de partage, et d’observer des rapports de correspondances entre les zones qui s’allument. Note 2)Chacun est-il seul en lui ou sommes-nous « relations » ?
Dans le cas où les relations changent en profondeur ceux qui sont ensemble sur du long terme, nous ne sommes plus sur le registre de la frustration mal assumée ni sur le mode d’une symbolisation qui ne vaudrait que pour soi. En effet, selon les approches psychanalytiques classiques (Freud, Lacan vs Jung et les psychologies trans-personnelles), dans une relation, chacun est pour lui (dans un ensoi) et souvent, dans l’illusion d’un malentendu de sa relation à l’autre. C’est possible, nous n’en rejetons pas l’idée, mais nous n’écartons pas non plus qu’il existe d’autres registres d’accomplissement et des liens qui modifient non seulement la perception de soi mais, peuvent également engager une recomposition de soi (François Julien en parle dans : « Il ne faut plus dire je t’aime » 2019). C’est une hypothèse, mais ce point de vue n’est pas possible dans le paradigme de la psychanalyse où tout y est frustration et malaise de la frustration à gérer. Reste, il est vrai, le processus de sublimation pour ceux/celles qui s’extirpent relativement de leur tourment. Mais on ne sait trop ce qu’il signifie, de quoi cette sublimation résulte ? Elle serait une transposition de l’instinct animal vers quelque chose qui le serait moins ? Quel est l’effort/ le coût de ce déplacement/refoulement en soi ? Est-ce un chantage à la conformité que l’on subit ? Est-ce une menace reçue en échange d’un traumatisme : sois sage sinon punition-castration ? Cette sublimation, s’opère-t-elle au prix d’une dissociation du moi qui se scinde entre la prison de l’animalité et l’image frustrée d’une « civilité » ? Toute l’énergie investie dans le « conformisme civilisationnel » ne va-t-elle pas revenir au galop du naturel dont elle s’est départie ? Le conformisme forcé explique-t-il notre besoin perpétuel d’évasion ? En bref, une perspective uniquement négative de soi (jouissance animale et/ou frustration) sonne comme un malaise.D’un paradigme à l’autre.
En fait, ce qui fait débat tient à une posture épistémique de départ : soit, nous considérons que l’individu est un isolat, il n’y a pas de lien entre lui et autrui, soit il est avant tout un être de relation et, par conséquent, les êtres humains se composent et se recomposent les uns par les autres.
Dans la première hypothèse, il tient que nous soyons gérés sur des modes de refoulement jamais satisfaisants, mais, dans le fil de cette hypothèse, interpréter toute violence, toute réaction, toute révolte comme un acte d’animalité, une pulsion non contrôlée, cela revient à instituer une autorité verticale, celle qui désigne le mal tout en proposant son remède, le bien civilisé et, au besoin, celui de se faire soigner.
Dans la même logique, qui n’a pas lu quelque part que la violence résultait d’un manque de mots, d’un manque d’éducation, pour ne pas dire, d’un manque de civilisation ? Il s’agit bien, par exemple pour le système scolaire, de rappeler aux enfants de se tenir sages et, à un autre niveau, pour notre président de la République (un bon élève ?), de condamner toute violence (celle d’une gifle reçue, celles des manifestations contre la retraite, contre les anti-bassines, contre les Gilets Jaunes) comme des violences intolérables, des incivilités, des pratiques non-démocratiques.Or, nous le voyons bien, la manière dont nous nommons les choses et les interprétons conditionnent les réponses que nous en apportons. Ceux qui sont violents appellent, du point de vue de l’autorité, du juge et d’un principe conformiste, normatif, davantage de violence répressive.
Mais selon la second hypothèse, les approches dites co-constructivistes (mais aussi pragmatiques, école de Dewey), nous sommes des égaux en co-construction les uns par rapport aux autres. C’est cette approche qui vaut en démocratie, elle en fait le fondement. Nous nous co-créons les uns par les autres, dans le coeur de nos relations avec nos semblables (par les manières de nous lier à autrui, de nous reconnaitre dans nos singularités) et jusqu’aux manières de nous gouverner (de nous associer, de faire démocratie ) dans des collectifs, par les contrats sociaux, par les lois que nous nous donnons.
Que conclure ?
Si tu ne choisis pas ce que tu es, peut-être choisis-tu ce que tu deviens par la manière de penser (d’interpréter) d’où tu viens, mais aussi par la manière de choisir (symboliser) où tu veux aller ? Pour le dire d’une autre manière, l’avenir que tu entrevois ne doit pas se réduire au rétroviseur dans lequel tu interprètes ce que tu es. Sinon, toi, autrui, le passé et l’avenir, tout se confond dans un même déterminisme, celui hérité du passé.Note 1 : interpréter : démarche par laquelle on remonte du signe au signifié.
Mais de quel signe parle-t-on ?
Est-ce un ressenti, une image, une expression, un visage, une attitude et/ou tout à la fois ? Oui, tout à la fois et à chaque chose en particulier selon notre capacité à descendre dans le profond en soi (mieux percevoir) et à mieux distinguer (discerner) des nuances dans le ressenti-perçu, et peut-être également mieux nommer (conceptualiser) les choses.
Ici, intervient la question des paradigmes. Selon quelles écoles, théories, influences ou orientations avons-nous tendance à formaliser notre synthèse, le sentiment de notre conviction la plus profonde à l’égard de la vie ?
Là, se tient peut-être l’une des raisons pour lesquelles nous « tenons » à nos idées (nous nous y accrochons comme des crabes à leur nasse). Ces idées sont liées à nos structures d’attachement, à des expériences de liens, à des émotions profondes, à des postures intérieures que peuvent conforter des auteurs, des théories qui formulent le mieux ce que nous croyons percevoir également.Note 2 : les neurosciences pourront-elles prouver la valeur de correspondance intime de la relation dans un couple ? La question peut rester ouverte, car les zones éclairées par la connexion des synapses ne disent pas le contenu des choses, mais peut signer déjà un enjeu de correspondance. Et, plus finement, selon l’avancée des techniques à lire les neurones eux-mêmes (ce qui se fait en partie déjà), les correspondances peuvent souligner des singularités qui sont effectivement en connexion les unes avec les autres. (Un expérience faite sur des rats montrent que s’ils voient les mêmes images, ils auront des neurones avec la même signature, le neurone contient comme une forme de l’image (de l’information) qu’il véhicule).
A l’inverse, le manque de correspondance entre deux cerveaux peut indiquer des dissociations, des ruptures de sens, un besoin de se différencier ou simplement un décalage. Certes, tout cela est à préciser, car jamais la forme ne se confond avec le fond, jamais les signes ne se délimitent à leurs significations, lesquelles sont de l’ordre de l’interprétation. L’interprétation, elle, est relative non pas uniquement au signe lui-même, mais à l’interprète, à ses références, à son imaginaire, à son inventivité, à sa pertinence, etc. Limiter les interprétations, c’est mettre des bornes à la liberté, mais au nom de qui, de quoi ?————————-
René Guichardan, café philo d’Annemasse.
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