Cafephilos › Forums › Les cafés philo › Les sujets du café philo d’Annemasse › Sujet libre avec compte rendu : Qu’est-ce qui nous fascine dans le chaos ? ce lundi 17.06.2024. Annemasse.
- Ce sujet contient 1 réponse, 1 participant et a été mis à jour pour la dernière fois par René, le il y a 5 mois et 3 semaines.
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14 juin 2024 à 17h24 #7460
Rencontres philo pour le monde d’aujourd’hui, tous les lundis à 19h00
NOUVEAU LIEU BRASSERIE L’ATLAS, 16, place de l’Hôtel de Ville. 74100 ANNEMASSE
juste à côté de l’ancien lieu, la TavernePour ce lundi 17 juin 2024 (compte rendu, dans le message suivant, en bas de page)
Séance animée par Nadège, le sujet est choisi parmi les propositions de chacun.
Nous remarquons depuis quelques séances que nous venons avec des propositions assez solides, parfois relativement préparées. Nous n’avons simplement pas le temps de l’annoncer via les réseaux.Nous vous invitons néanmoins à venir avec vos propositions, vos questions ou encore des citations. Éventuellement, elles seront retenues par un vote ou inscrite sur notre agenda pour une prochaine fois.
Pensez à des sujets qui vous importent. Nous défendons l’idée que l’on philosophe mieux à partir des thèmes qui comptent pour soi, qui nous impliquent ou des questions qui nous motivent en raison de ce qui est dit, ici, lors de nos rencontres ou dans la société et les médias.
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Compte rendu écrit de notre dernier sujet : Sommes-nous tous potentiellement des criminels ? Cliquer ici.
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Dernier compte rendu du café philo de la Maison Rousseau Littérature. De la pitié, comme fondement à une morale ? Introduit par Mickael. Cliquer ici.
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Règles de base du groupe
– La parole est donnée dans l’ordre des demandes, avec une priorité à ceux qui s’expriment le moins.
– Chacun peut prendre la parole, nul n’y est tenu.Pour limiter les effets de dispersion dans le débat
– On s’efforce de relier son intervention à la question de départ, de mettre en lien ce que l’on dit avec ce qui a été dit.
– Pour favoriser une circulation de la parole, de sorte à co-construire le débat avec les autres participants, on reste concis.
– On s’attache davantage à expliquer la raison de sa pensée, plutôt qu’à défendre une opinion.
– On s’efforce de faire progresser le débat.
– Concrètement, on évite de multiplier les exemples, de citer de longues expériences, de se lancer dans de longues explications, mais on va au fait de son argumentation.
> Le moment de la conclusion peut donner l’occasion d’un exercice particulier :
– On peut dire ce que l’on pense des modalités du débat.
– On peut faire une petite synthèse d’un parcours de la réflexion.
– On peut dire ce qui nous a le plus interpelé, ce que l’on retient.
– On peut se référer à un auteur et penser la thématique selon ce qu’aurait été son point de vue.
—————-Avec ou sans préparation, chacun est le bienvenu, les cafés philo sont par définition, contre toute forme de discrimination et de sélection par la classe sociale, le niveau scolaire, etc.————————-
René Guichardan, café philo d’Annemasse.
> Lien vers les sujets du café philo d’Annemasse, ici.
– Le café philo à la Maison Rousseau Littérature à Genève, le premier vendredi du mois, c’est ici.
– Le café philo de l’Ehpad, les Gentianes, Vétraz-Menthoux. Annemasse”
– > Lien vers le forum des problématiques de notre temps (écologie, guerre, zoonose, démographie et philosophie.
– Ici, nous postons des cours, interviews, conférences dont nous avons apprécié la consistance philosophique
– Lien pour recevoir notre newsletter Cliquer ici, puis sur Rejoindre le groupe.
> Vous pouvez nous rejoindre sur notre groupe Signal (cliquer ici)21 juin 2024 à 8h02 #7497Compte rendu : Qu’est-ce qui nous fascine dans le chaos ?
Nous étions 9 participants puis, 5 ou 6 lycéens nous ont rejoint, accompagné de leur professeur. Ils souhaitaient obtenir quelques conseils pour le bac qu’ils passaient le lendemain… Nous nous y sommes prêtés, tout en soulignant l’idée que, dans les cafés philo, nous ne réfléchissons pas selon des méthodologies scolaires. Ces dernières ont des buts et des manières qui répondent d’un système élitiste archaïque. Il est intéressant de savoir répondre aux exigences du système, mais en vue de tenter plus tard de le changer de l’intérieur, plutôt que de forcer les générations montantes à s’y conformer.
Notre débat fût ainsi animé et chaotique, mais les élèves n’en portent pas la faute. Au contraire, ils se sont efforcés de poser des questions intéressantes et de construire leur argumentation. Par exemple, pour l’un d’eux : est-ce que les jeunes générations aujourd’hui ne sont pas dans une désillusion par rapport au chaos, comparativement aux générations d’après-guerre, qui faisaient face à un autre chaos ?
Dommage qu’ils ne soient pas restés très longtemps durant notre échange mais, soucieux de réviser leurs leçons, il leur fallait rentrer.
Autres questions et propositions exprimées par la suite, mais seulement par les adultes :
– Le chaos comprend-il en lui-même la potentialité du sens et des repères ?
Si oui, par analogie avec l’être humain et ses manières de faire société, portons-nous en nous-mêmes cette même potentialité d’un sens et de repères ?– J’imagine que le chaos a des vertus ? Après avoir tout perdu (ce qui revient à s’éprouver dans un chaos), que reste-t-il ?
– Si la guerre est un chaos, peut-on estimer qu’il en naîtra quelque chose de bien (un nouvel ordre), comme en physique ?
Certains participants tendent à défendre l’idée que le chaos est générateur d’un nouvel ordre, et qu’il en sort toujours quelque chose. À charge de preuve, l’histoire de l’humanité (les pestes, les guerres, les conflits, des destructions de masse) finissent toujours par se résoudre.
Question de méthode :
Si du chaos en physique, les lois de l’univers se sont formées, peut-on transposées cette dynamique sur le plan humain (individuel et sociétal) ?Peut-on distinguer ce que l’on nomme le chaos ?
En mathématique, c’est un concept ; en physique, c’est une théorie liée au big bang. Sur le plan humain, individuel ou sociétal, ce sont d’autres types de chaos. Derrière un même mot, nous avons affaire à des réalités différentes, et qui répondent à des logiques non comparables entre elles. Sommes-nous pris en flagrant délit de généralisation abusive ?
Questions : est-ce que pour les Palestiniens, le chaos de 70 ans d’histoire est en train de se résoudre ou de les achever ?
Est-ce un chaos pour les Israéliens ou sont-ils les garants d’un nouvel ordre à venir ?Sommes-nous suffisants ?
Y a-t-il une suffisance de la pensée à se contenter de nos généralisations sans chercher à préciser le contexte dans lequel un chaos serait créatif ou destructeur ?Même question pour toutes les situations relatives à des chaos.
Le chaos médiatique aujourd’hui est dû à la financiarisation des grands médias, ils ont intérêt à générer des fausses news, tout en faisant croire qu’ils luttent contre avec leur rubrique fakenews. Faut-il simplement se contenter de dire qu’il en naîtra un nouvel ordre sans comprendre le désordre actuel ? (Voir ici notre forum sur la critique des médias)
Faut-il ne pas réfléchir aux conditions d’une société d’être bien informée, de produire des faits vérifiables, équilibrés, contradictoires et où les enjeux peuvent être établis ?Autre situation, si je vis un marasme à cause de mon burn out, me suffit-il d’attendre pour m’en sortir ? Les guerres s’arrêtent-elles toutes seules ? Les maladies se guérissent-elles toutes seules, les pestes s’arrêtent-elles toutes seules, etc ?
Le débat a eu du mal à se clarifier, mais il est resté passionnant, quoique passionné. Nous prenions bien conscience que, parfois, nous ne parvenions pas tout à fait à décentrer notre regard et à préciser les limites de nos raisonnements. Mais il semble que nous en sommes sortis stimulés pour un prochain round. 😉
Pour terminer, une ou deux ressources pour répondre une question que nous nous sommes posées : l’anarchie, est-ce un chaos, une idéologie ou une pratique de négociations entre égaux ?
-Des peuples sans pouvoir politiques. Cliquer ici. Durée 20mn
Pour approfondir, Catherine Malabou, philosophe, se demande comment les pouvoirs (médiatiques, intellectuels, d’Etat, industriel, etc) peuvent-ils ne pas se transformer en pouvoir de domination ? Cliquer ici.
Les cafés philo fonctionnent selon un modèle de type anarchique. Normalement, les règles qui les régissent se questionnent, car ce sont les valeurs et la possibilité du débat qui importent. Par valeur, on entend la possibilité de travailler des questions essentielles telles que, qu’est-ce que la vérité, l’éthique, l’esthétique, le courage, l’amour, l’être, Dieu, la guerre, la santé, etc. Bref, aucune question ne peut être laissée de côté sans possibilité d’en examiner les tenants et les aboutissants.
René Guichardan, café philo d’Annemasse.
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– Des cafés philo à Grenoble. Cliquer ici.
– Le café philo à la Maison Rousseau Littérature à Genève, le premier vendredi du mois, c’est ici.
– Le café philo de l’Ehpad, les Gentianes, Vétraz-Menthoux. Annemasse”
– > Lien vers le forum des problématiques de notre temps (écologie, guerre, zoonose, démographie et philosophie.
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