Cafephilos Forums Les cafés philo Les sujets du café philo d’Annemasse Sujet libre avec compte rendu : Connaissance et valeur (neutralité axiologique) Notre manière de penser le temps influence-t-il notre éthique ? lundi 26.08.2024 à ANNEMASSE;

2 sujets de 1 à 2 (sur un total de 2)
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  • #7587
    René
    Maître des clés

      Rencontres philo pour le monde d’aujourd’hui, tous les lundis à 19h00
      à la brasserie l’ATLAS, 16, place de l’Hôtel de Ville. 74100 ANNEMASSE

      Pour ce lundi 26 aout 2024 (le compte rendu est vers le bas de la page)

      Le sujet est choisi parmi les propositions de chacun.
      Nous remarquons depuis quelques séances que nous venons avec des propositions assez solides, parfois relativement préparées. Nous manquons tout simplement de temps pour l’annoncer avec d’avance.

      Nous vous invitons néanmoins à venir avec vos propositions, vos questions ou encore des citations. Éventuellement, elles seront retenues par un vote ou inscrite sur notre agenda pour une prochaine fois.

      Pensez à des sujets qui vous importent. Nous défendons l’idée que l’on philosophe mieux à partir des thèmes qui comptent pour soi, qui nous impliquent ou des questions qui nous motivent en raison de ce qui est dit, ici, lors de nos rencontres ou dans la société et les médias.

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      Compte rendu écrit de notre dernier sujet : La connaissance n’est pas le pouvoir, mais elle est la liberté ? (sujet de la maturité suisse. Cliquer ici).

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      Règles de base du groupe
      – La parole est donnée dans l’ordre des demandes, avec une priorité à ceux qui s’expriment le moins.
      – Chacun peut prendre la parole, nul n’y est tenu.

      Pour limiter les effets de dispersion dans le débat
      – On s’efforce de relier son intervention à la question de départ, de mettre en lien ce que l’on dit avec ce qui a été dit.
      – Pour favoriser une circulation de la parole, de sorte à co-construire le débat avec les autres participants, on reste concis.
      – On s’attache davantage à expliquer la raison de sa pensée, plutôt qu’à défendre une opinion.
      – On s’efforce de faire progresser le débat.
      – Concrètement, on évite de multiplier les exemples, de citer de longues expériences, de se lancer dans de longues explications, mais on va au fait de son argumentation.

      > Le moment de la conclusion peut donner l’occasion d’un exercice particulier :
      – On peut dire ce que l’on pense des modalités du débat.
      – On peut faire une petite synthèse d’un parcours de la réflexion.
      – On peut dire ce qui nous a le plus interpelé, ce que l’on retient.
      – On peut se référer à un auteur et penser la thématique selon ce qu’aurait été son point de vue.
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      Avec ou sans préparation, chacun est le bienvenu, les cafés philo sont par définition, contre toute forme de discrimination et de sélection par la classe sociale, le niveau scolaire, etc.

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      Ps : En raison de la crise démocratique que nous traversons, nous postons (cliquer ici), des interviews d’historiens, de sociologues, d’économistes, de journalistes sérieux et qui nous aident à comprendre les tensions politiques que nous vivons en regard à leur discipline. Pourquoi et en quoi nous sommes à l’aune d’un fascisme en tout point comparable à celui des années 30 de l’Allemagne Nazi ?
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      René Guichardan, café philo d’Annemasse.
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      Ici, nous postons des cours, interviews, conférences dont nous avons apprécié la consistance philosophique
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      #7597
      René
      Maître des clés

        Connaissance et valeur (neutralité axiologique)
        Notre manière de penser le temps influence-t-il notre éthique ?

        Nous étions 6 ou 7 participants (Evelaure est arrivée en retard et est partie avant la fin). En fait, cette poignée de participants, d’un lundi à l’autre, n’est jamais la même, si bien que la dynamique et l’issue du débat différent passablement d’un lundi à l’autre, en dépit d’un noyau qui se retrouve régulièrement. Ainsi, tout le monde se connait et se respecte, y compris si, parfois, on ne parvient pas à se comprendre. Il arrive même que s’engage une tension dans l’échange, et l’enjeu ne se laisse pas si facilement saisir. Sur le long terme, j’observe que des explications ou des éclaircissements se précisent. Autrement dit, la volonté de comprendre dépasse l’incompréhension du moment qui, elle, doit être pleinement acceptée, reconnue, analysée. Je l’observe pour celles/ceux qui continuent à venir. Pour les autres, qui sait ?
        En bref, il faut laisser à la pensée la possibilité de se ressaisir elle-même, voire de naître à elle-même ou encore, de s’inventer (note 1).

        Pour ce dernier compte rendu, eh oui, je démarre un parcours de licence philo à l’université de Grenoble, je vais donc suspendre durant quelques temps mes activités sur Annemasse, pour me contenter de rapporter deux problèmes discutés, l’un est en rapport avec le temps et à l’éthique qui peut lui être associée. Le second problème se rapporte à une expérience de consultation philo improvisée sur le champ, vers la fin du débat, sans toutefois qu’elle prenne la tournure d’une introspection inappropriée dans le cadre de notre débat (note 2).

        Le temps de l’univers, à l’échelle de la physique, dans un cerveau humain.
        Le big bang est-il situé dans le temps ?
        Oui, diront la plupart des gens, il y a eu un temps 0 qui, à vrai dire, est impossible à situer, puisque le big bang lui-même, assimilé dans l’opinion commune à une explosion d’où naissent les premières composantes de l’univers, se découpe lui-même en plusieurs moments que seuls les spécialistes savent précisément décrire. Or, ce Big Bang serait cet instant indéfini où le temps physique démarrerait son horloge. Ajoutons à cela, qu’avant le Big Bang, personne ne peut se représenter ce qui lui précède et, pour cause, du point de vue de cette théorie, il n’y a pas d’avant le Big Bang.
        Il y a un double paradoxe, le temps démarre à partir d’un événement dont on ne peut situer précisément le déroulé, et en dehors de ce moment, il n’y a pas de temps. D’où il ressort que le temps, au niveau de la physique, relève d’un concept (une abstraction) relatif au paradigme de cette discipline.

        Laissons-là les questions de l’origine du temps qui, outrepassent les limites de nos représentations, pour aller vers son autre extrémité, celle de la fin du temps. Elle est calculée par l’expansion de notre univers, à savoir, sa probable fin, puisqu’en s’étendant à l’infini, l’univers se dissout en perdant sa masse, en se raréfiant et en se refroidissant (entropie).
        En effet, la masse de l’univers ayant été calculée, les théories prévoient que l’univers ne va pas se contracter, puis repartir dans un cycle, un peu comme le souffle d’un expire succède celui d’un inspire. Or, selon que l’on s’imagine l’univers comme unidirectionnel ou comme une respiration, nous, (les personnes qui témoignent) n’en sommes pas affectés de la même manière.

        Question : comment le temps, qui est un concept (une abstraction), peut-il nous affecter ?

        En effet, la vision du temps que l’on adopte agit sur la manière de nous projeter dans l’avenir, sur la manière de nous rapporter au monde dans le présent, autrement dit, sur notre manière de nous définir et d’interagir dans et avec le monde.

        Par exemple, comparativement à l’Occident, en Asie, le temps est plutôt représenté comme étant cyclique (circulaire), tandis qu’en occident, influencées par le christianisme, le temps est généralement perçu comme linéaire. La conception occidentale voit le temps comme allant d’un point A (le passé) à un point B (le futur), avec le présent comme un instant fugace entre les deux. Cette vision est souvent associée à l’idée de progrès, de développement et d’innovation. De ce point de vue, chaque événement est unique, non répétitif, il marque une étape vers un devenir en évolution.

        Dans l’hindouisme et le bouddhisme, le temps est vu plutôt comme circulaire avec des successions de créations et de destructions, susceptibles de refléter la croyance en la réincarnation et le karma. Dans l’extrême orient, le temps est également perçu comme cyclique, influencé par les dynamiques du yin et du yang et le calendrier lunaire. La pensée chinoise intègre souvent l’idée que les événements et les dynasties suivent des cycles naturels de montée et de déclin. Lorsqu’il est question de circularité, il y a des boucles de répétition, tout le monde y passe, c’est à chacun son tour.

        Quel est le problème ?

        Le temps n’apparait pas comme un concept, or il en est un, d’où la difficulté de se le représenter, puisqu’il échappe à l’observation, or on en éprouve l’expérience, on n’y échappe pas. Rappelons la réponse de Thomas D’Aquin à la question : « Qu’est-ce donc que le temps ? Si personne ne me le demande, je le sais ; mais si on me le demande, je ne le sais plus. » (note 3, voir le temps selon Platon, Aristote et Kant).
        L’expérience du temps est à la fois subjective (relative à des sentiments, impressions, intuitions), objective indirectement, car ce n’est pas le temps que l’on mesure, mais ses effets, mais il est également relatif à des concepts or ces derniers sont en décalage avec les affects, tout en induisant des effets sur l’expérience que l’on en fait.
        Marquons là une pose dans nos observations pour souligner un décalage entre un savoir et une éthique. Le savoir que l’on a du temps modifie notre rapport au monde, alors que ce savoir (sur le temps) se forme un peu malgré nous, un peu à notre insu par le biais de notre civilisation, tandis que les concepts que l’on en crée, de nature « scientifique », ne nous permettent pas de le définir précisément car, encore une fois, il n’est pas observable directement.
        La question qui pourrait se poser est celle-ci : l’attachement que l’on peut témoigner par rapport à l’idée que l’on se fait sur le temps est-elle relative à la morale/l’éthique qu’on lui associe, c’est-à-dire et pour rester dans notre exemple, à une évolution unidirectionnelle (christianisme) ou cyclique (Extrême Orient, Asie) ?
        Les deux, me direz-vous ? Et se dessine alors l’image d’une spirale qui associe la droite et le cycle. Mais, franchement, savons-nous de quoi nous parlons ? Ne faisons-nous pas que nous arranger avec notre imaginaire, pourvu que nous créions des rapports de correspondance entre nos affects et la réalité que nous nous plaisons à nous représenter ?

        Dans tous les cas, il n’y a pas de neutralité axiologique, y compris pour les questions de temps, dont on pourrait penser que la mesure est neutre. Elle ne l’est qu’en apparence. Dans le fond, s’ y attache des évocations, des impressions, des sentiments, des représentations qui prédéfinissent un sens pour soi.

        Une consultation philosophique improvisée :
        Question de notre participant :
        Comment tu expliques que je peux avoir des idées contradictoires volontairement ?
        Par exemple, je sens que ce mec est un salaud, mais je vais m’efforcer de l’écouter en luttant contre mon élan premier, mais qu’est-ce qui me guide ? Où est la contradiction ?
        > il s’agit d’une consultation en ce sens que ce participant assume de personnaliser la question, de s’impliquer en la posant, sans être toutefois dans un rapport auto-centré sur lui-même. Il est motivé par un désir de vérité, une volonté de comprendre la question de la neutralité axiologique (le fait que l’on construise un point de vue qui n’est, précisément pas neutre, mais motivé par une sensibilité, par des valeurs (que l’on en ait conscience ou pas).

        J’invite chacun des participants à réagir :

        Réponse 1 : L’équilibre ne peut exister sans déséquilibre.
        n°2 : Les chercheurs recherchent la contradiction. Dans le cadre d’une recherche, il peut y avoir une recherche de contradiction, en vue de construire une dialectique, c’est-à-dire, un rapport de compréhension supérieur.
        N°3 : on construit notre chemin en temps réel, la contradiction est celui de notre apprentissage qui s’élabore de façon empirique entre nos conceptions et la réalité effective.
        N° 4 : nous construisons nos réponses selon plusieurs référentiels, eux-mêmes sont déjà complexes.

        On observera le caractère très général des réponses. On peut se poser la question : induisent-elles une moralité ? A priori non. Elles seraient neutres axiologiquement parlant, voire « indifférentes ».  Mais, des réponses indifféremment très générales face à une question « personnelle », est-ce « moral » ? On peut là distinguer une zone grise où se jouent des registres d’écoute et d’attention d’une intersubjectivité en partage. Notons que le ton de la voix, la gestuelle peut suggérer à la personne se questionnant une invitation à approfondir sa quête dans un cadre privé.

        Voici deux autres réponses situées grossièrement à partir du paradigme freudien et la seconde, à partir d’une analyse de Yves Clot (chercheur en psychologie du travail), lequel, dans son approche, fait le lien entre Vygotsky et Spinoza.

        Tendance freudienne :

        Les gens ont tendance à inhiber leur élan premier dans lequel s’exprime, le moi, le ça, en vue de le surseoir par un sur-moi, qui serait ici, normatif, parental/sociétal. Les névroses naissent de cet effort de concilier les décalages entre le ça, le moi et le sur-moi. Le tout se donne à voir comme image publique, comme représentation de soi pour interagir avec le public, et dont on attend qu’il nous reconnaisse.

        Mais, selon Yves Clot (voir ici dans notre forum), il y a des possibilités d’alignement ponctuel, d’adéquation entre les différents niveaux et la réalité à laquelle on est confronté, à condition de mettre en dialogue les différentes instances de soi et les acteurs du monde extérieur.
        Exemple : mon élan premier (ce gars est un con ou peu importe le jugement porté) n’est, en réalité, pas premier. Il se présente comment premier à la conscience, mais cet élan vient des profondeurs, lesquelles demandent à être écoutées, accueillies, comprises (intégrées) à sa conscience (si l’on est dans une démarche de conscience de soi).

        Mais cet élan, en tant que chercheur dans une quête de soi, je préfère ne pas en suivre les impulsions car, d’une part, je sais qu’il a une cause profonde en moi et, d’autre part, j’ai conscience que l’autre ne se réduit pas à mon jugement. Cet autre a sa raison d’être tel qu’il apparait à lui-même, et qui est indépendante de ma raison personnelle. L’autre n’est pas moi (c’est simple, non ? Mais combien de fois l’oublie-t-on dans le quotidien ?)
        De fait, s’opère dans cette distinction une double reconnaissance, celle à mon égard et celle à l’égard de l’autre, chacun étant ancré dans ses référentiels.
        > Précisons-le par rapport au regard freudien, avec Yves Clot, je ne suis pas dans un rapport de conformité, de normativité, de généralisation abusive, de devoir, voire de menace ou je me dis par devers moi : je ne dois pas juger les autres et je dois bien me comporter, sinon, je risque une punition divine ou, selon Freud, un blâme névrotique (une culpabilité).

        Dès lors, apparait la 3ème instance, celle sous laquelle, j’opère mon apprentissage : qu’est-ce que j’apprends, sous l’aune de quel paradigme, lequel comprendra son axiologie, c’est-à-dire ses valeurs ?
        Avec cette troisième instance, on se trouve dans la zone d’un travail réflexif qui peut s’établir sur plusieurs niveaux, et qui permet à la pensée de revenir sur elle-même. Il suffit de mettre à plat les trois instances pour le schématiser :

         

        En conclusion : toute observation peut apparaître comme neutre, mais elle porte en elle, en raison de ses présupposés, une vision de l’être humain, susceptible de le prédéfinir dans une axiologie (cadre de valeurs)

        Note 1 : ressaire, naître, inventer sa pensée.
        Une pensée qui se ressaisit = cette pensée réalise en cherchant ses mots qu’elle parvient à miex s’ajuster entre ce qu’elle sent et ce qu’elle dit. Cette possibilité-là doit être donnée dans le dialogue, d’où l’importance de ne pas s’interrompre lorsqu’on se parle (ni d’occuper tout l’espacce et de laisser l’interaction se faire sur mode d’écoute de l’autre.
        Lorsqu’une pensée naît à elle-même. Il s’agit plutôt d’une prise de conscience de soi, de sa pensée en conscience d’elle-même.
        Lorsque la pensée s’invente. On considère ici, non pas qu’elle spécule dans le vide, mais qu’elle peut devenir créatrice pour elle-même de concept ou de mots pour dégager le singulier de l’être en devenir. On se crée hors de soi.

        Note 2 : la consultation philosophique
        L’expression peut recouvrir de nombreuses pratiques. Ici, à Grenoble, je souhaite explorer cette pratique. Voir ici le forum où l’on risque d’en parler.

        Note 3, le temps selon Platon, Aristote et Kant + leur rapport axiologique.

        Pour Platon, le temps est étroitement lié à sa théorie des Idées ou Formes. Si le monde sensible, dans lequel nous vivons, est en perpétuel changement, dans le monde des Idées (ou Formes), qui est immuable et éternel, le temps est l’image mobile de l’éternité, il est la structure stable qui organise le cosmos, son éternité, il est le lieu où résident les idées/formes parfaites. (Timé)

        Pour Aristote, le temps est « le nombre du mouvement selon l’antérieur et le postérieur ». Selon Aristote, le temps est la mesure du changement, car sans changement, il n’y a pas de temps. Le temps s’exprime dans le mouvement et le changement, il est ainsi continu et infini.
        Chez Aristote, le temps est continu et linéaire, sans début ni fin propre. Il n’existe que parce qu’il y a du mouvement et des êtres pour mesurer ce mouvement. La démarche d’Aristote est empirique avant d’être idéaliste. Si l’on ne voit aucun changement, on peut pas savoir qu’il y a du « temps ». L’immuabilité et ce qui est parfait sont au-delà du temps, ils ne sont pas tributaires du temps.

        Pour Kant, le temps est un a priori de la sensibilité. Nous le percevons intuitivement, il n’existe pas en soi, ni indépendamment des objets. Or comme nos organes des sens (la perception, le cerveau lui-même) dépendent du temps, ils sont une structure de notre esprit. Le temps, notre cerveau et notre esprit rendent possible les conditions de l’expérience des phénomènes.
        Le temps est universel et nécessaire, car tout phénomène perçu dans l’espace est aussi perçu dans le temps. Toutefois, le temps, comme l’espace, n’a pas de réalité en dehors de notre expérience des choses. En d’autres termes, le temps est une manière dont notre esprit organise les expériences, et non une propriété intrinsèque des objets eux-mêmes.
        Selon Kant, on ne peut rien dire de la réalité des choses, ce sont des « phénomènes », car ils dépendent de notre « cerveau-esprit » qui les perçoivent. D’où l’idée qu’il faut catégoriser / analyser la manière dont la pensée/le cerveau fonctionne pour comprendre comment il voit le monde. La raison a ses limites, car elle ne fonctionne que dans le cadre de ce que la perception lui donne à voir mais, et surtout, dans la manière qu’a la pensée de structurer des logiques, des intuitions, des représentations, des idées, des concepts, des règles.

        Le rapport axiologique ou l’axe des valeurs selon les auteurs, Platon, Aristote et Kant
        – à venir. Merci.

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        René Guichardan, café philo d’Annemasse.
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